Mme Thuy a présenté quatre raisons justifiant la nécessité d'adapter la déduction fiscale familiale : premièrement, la déduction de 4,4 millions de VND par mois n'est plus adaptée à la vie actuelle, notamment dans les grandes villes, ce qui représente un désavantage pour les contribuables. Cette déduction est maintenue depuis 2020, alors que ces dernières années, le prix de nombreux biens et services essentiels a augmenté, certains même plus rapidement que celui des revenus.
Selon l'Office général des statistiques, par rapport à 2020, le prix des services éducatifs a augmenté de 17 %, celui des denrées alimentaires de 27 % et, surtout, celui de l'essence de 105 %. De nombreux électeurs ont indiqué que si une famille avec de jeunes enfants doit embaucher une baby-sitter, le salaire de cette dernière ne dépasse pas 5 millions de VND par mois.
Si une famille a des enfants scolarisés, le coût de l'éducation représente la majeure partie de ses dépenses. Si les parents sont âgés, il s'agit non seulement du coût de la vie, mais aussi des frais médicaux. Par conséquent, le montant actuel de la déduction familiale ne reflète pas fidèlement le niveau de dépenses de base réel des familles.
« Si nous devons attendre encore deux ans pour adopter la loi sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques telle que proposée, de nombreuses personnes se retrouveront dans une situation financière difficile mais devront quand même payer l'impôt sur le revenu des personnes physiques », a souligné Mme Thuy.
Deuxièmement, selon Mme Thuy, le panier de biens de consommation est irrationnel. Conformément aux dispositions de la loi sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques, lorsque l'IPC fluctue de plus de 20 %, le gouvernement soumet à l'examen du Comité permanent de l'Assemblée nationale la question du niveau de la déduction familiale. En mars dernier, le représentant du ministère des Finances n'était pas au courant et n'a pas proposé d'ajuster le niveau de la déduction familiale, car la fluctuation de l'IPC était inférieure à 20 %.
De nombreux experts et électeurs estiment que la loi actuelle sur l'impôt sur le revenu des personnes physiques utilise le critère de fluctuation de l'IPC de 20 %, ce qui signifie qu'elle doit être basée sur un panier de 720 biens, ce qui est déraisonnable. Or, les biens essentiels, qui influencent les dépenses des citoyens, ne représentent qu'environ 20 %. Or, calculer le prix moyen de 720 biens prendra beaucoup de temps, voire six à sept ans. Ce délai est trop long et ne reflète pas les fluctuations des dépenses des citoyens et des ménages, ce qui entraîne des désavantages pour les citoyens.
Troisièmement, la réglementation actuelle en matière de déductions familiales n'est pas adaptée à un pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Vietnam. La majeure partie des revenus est consacrée aux biens et services essentiels ; par exemple, si le revenu est de 10 millions de VND par mois, les dépenses en biens et services essentiels doivent représenter 70 %.
Selon une étude de l'Université nationale d'économie , dans les pays à revenu élevé, par exemple environ 100 millions de VND par mois, les dépenses en biens et services essentiels ne représentent que 30 %. Par conséquent, la réglementation actuelle sur les déductions familiales aura une incidence directe sur les dépenses consacrées aux services essentiels.
Quatrièmement, si les salaires augmentent sans que l'impôt sur le revenu et les cotisations familiales ne soient ajustés à temps, cela entraînera des insuffisances. Selon le plan, la réforme salariale sera mise en œuvre à compter du 1er juillet 2024. On s'attend à ce que le salaire moyen des cadres, des fonctionnaires et des employés du secteur public augmente considérablement par rapport à la situation actuelle.
« L'augmentation des salaires, sans ajustement à temps des niveaux d'impôt sur le revenu et de déductions familiales, suscitera l'inquiétude des travailleurs, car cette hausse des salaires entraîne également une hausse du revenu imposable. Ce manque d'ajustement affectera le sens de la réforme salariale », a déclaré Mme Thuy, recommandant au gouvernement de soumettre la loi relative à l'impôt sur le revenu des personnes physiques en octobre de cette année et de la soumettre à l'Assemblée nationale pour approbation en mai 2025.
Source : https://daidoanket.vn/muc-giam-tru-gia-canh-4-4-trieu-dong-nguoi-thang-la-qua-lac-hau-10281032.html
Comment (0)