Je m'appelle Bao Ngoc et je suis actuellement présentateur. Bien que né et élevé à Hô-Chi-Minh-Ville, je ne comprends pas vraiment ce pays, ni les valeurs fondamentales que les Saïgonnais inculquent à leur mode de vie.
Le savant offre une calligraphie à l'occasion du Têt
Après l'agitation, la ville retrouve son aspect paisible des premiers jours du printemps. En ce premier matin de l'année, sous un doux soleil et une douce brise printanière, j'ai décidé d'explorer ma ville – les destinations que j'avais manquées par hasard. La première destination fut la rue de la calligraphie, avec sa tradition calligraphique.
Devant la Maison de la Culture de la Jeunesse, une foule savourait avec enthousiasme le printemps. L'encre de Chine et le papier rouge brillaient dans un coin de la rue. J'observais lentement les stands, curieux de la coutume de demander des calligraphies en début d'année et de la façon dont la jeune génération préserve et perpétue cette tradition.
Dès mon premier pas dans la rue, j'ai été subjugué par l'ambiance animée et les couleurs gaies. Ce qui a dû attirer l'attention de tous, c'est la présence de nombreux jeunes calligraphes, hommes et femmes, ce qui est tout à fait différent de ce que je pensais, la calligraphie étant généralement réservée aux professeurs expérimentés.
Je me suis arrêté au stand de Vo Tuan Xuan Thanh. En discutant avec lui, j'ai été surpris d'apprendre que, malgré ses 26 ans, il pratique la calligraphie depuis 18 ans. Thanh m'a apporté une énergie joyeuse, mêlée de maturité et de sérénité. Il m'a confié sa joie d'avoir l'occasion de se produire dans la rue, contribuant ainsi à faire connaître l'image des professeurs de calligraphie à tous.
En continuant ma route vers un stand de calligraphie, j'ai rencontré Mme Pham Thi Thuy Tien, forte de plus de dix ans d'expérience dans ce domaine. Grâce à elle, j'ai mieux compris l'opinion des jeunes sur ce sujet.
Elle m'a dit que malgré ses nombreuses tâches tout au long de l'année, elle se rappelait toujours d'ouvrir un stand dans la rue en début d'année. C'est là que j'ai découvert la calligraphie, en tenant la plume, en traçant des traits… J'ai compris et aimé encore plus cette coutume unique.
J'ai rencontré M. Pham Doan Minh Duc, un jeune homme profondément attaché aux valeurs traditionnelles de la nation. Après une brève conversation, je me souviens encore très bien de ses propos concernant l'amour des jeunes pour la calligraphie.
« Je pratique la calligraphie non seulement par passion pour les valeurs traditionnelles, mais aussi parce que je veux montrer à tous la beauté de la langue et de l'écriture vietnamiennes. La coutume d'offrir une calligraphie en début d'année ne disparaîtra jamais, tant que de nombreuses personnes, comme moi, partagent un profond amour pour la calligraphie », a partagé Duc.
Le dernier endroit où je me suis arrêté était le stand de Thanh Sang. Malgré son emploi du temps chargé, il a tout de même pris le temps de venir dans la rue en début d'année. Non seulement il était heureux que cette année marque le cinquième anniversaire de sa calligraphie dans la rue, mais Sang était aussi fier de partager ses réflexions sur la préservation de cet art par les jeunes.
En quittant la rue des érudits, j'ai compris pourquoi la calligraphie vivra éternellement. Peut-être parce qu'à chaque époque, il y aura toujours des gens qui apprécient la beauté et aiment les valeurs culturelles traditionnelles de leur nation.
Espérons qu’avec cet esprit, l’art de la calligraphie vietnamienne et la coutume de demander et d’offrir de la calligraphie au début de l’année continueront de se répandre et de durer pour toujours.
Interprété par : Thuy Huong - Bao Ngoc - Ngoc Anh
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