Une étude de l’UNESCO montre que 6 leaders d’opinion clés (KOL) sur 10 ne vérifient pas les informations avant de les publier.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation , la science et la culture (UNESCO) a averti que les KOL ont besoin d’un soutien « urgent » pour vérifier les informations avant de les publier et de les diffuser à leurs abonnés afin de réduire la propagation de fausses informations en ligne.
Selon un rapport de l'UNESCO, deux tiers des créateurs de contenu en ligne déclarent ne pas vérifier les informations, s'exposant ainsi, eux et leurs abonnés, à de fausses informations. De plus, ils n'utilisent pas souvent les sources officielles telles que les documents gouvernementaux et les sites web. Ces résultats soulignent l'urgente nécessité de former les leaders d'opinion à la vérification des faits.
La source d’information la plus courante pour les KOL est « l’expérience personnelle/la rencontre », suivie de recherches personnelles ou de discussions avec des personnes connaissant le sujet, puis de sources officielles et non officielles.
Une étude de l’UNESCO a révélé que quatre créateurs sur dix citent la « popularité » d’une source en ligne – mesurée par les mentions « J’aime » et les vues – comme un indicateur clé de sa fiabilité.
Le fait que les créateurs ne vérifient pas rigoureusement les informations suggère qu’il est nécessaire d’améliorer leurs compétences en matière de maîtrise de l’information, indique le rapport.
L'UNESCO s'est associée au Knight Center for American Journalism de l'Université du Texas à Austin pour proposer une formation gratuite d'un mois aux influenceurs clés afin de « devenir une voix fiable en ligne ». Cette formation leur apprend à vérifier les informations et à créer du contenu sur les élections ou les crises. 9 000 influenceurs se sont inscrits à cette formation.
Adeline Hulin, formatrice médias à l'UNESCO, a déclaré que certains leaders d'opinion étaient surpris d'apprendre que leur travail pouvait être considéré comme une information. Salomé Saqué, journaliste et leader d'opinion, a indiqué que de nombreux créateurs méconnaissent les pratiques journalistiques et doivent mieux comprendre l'impact de leur travail sur leur public. Il faudrait que davantage de journalistes utilisent les réseaux sociaux pour amplifier leur travail.
Près de la moitié des créateurs contactés par l'UNESCO ont déclaré n'avoir qu'une connaissance partielle des lois régissant la liberté d'expression, la diffamation et le droit d'auteur dans leur pays. Plus d'un quart des créateurs ignoraient les lois applicables à leurs œuvres. Seule la moitié des créateurs divulguent explicitement à leur public les sponsors, les dons ou le financement participatif. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les créateurs sont tenus d'informer les utilisateurs si leurs publications sont sponsorisées.
Les conclusions de l'UNESCO s'appuient sur une enquête menée auprès de 500 créateurs de contenu de 45 pays et territoires, principalement d'Asie et d'Europe. La plupart des participants avaient moins de 35 ans et comptaient jusqu'à 10 000 abonnés. Ils étaient principalement actifs sur Instagram et Facebook. Environ un quart d'entre eux comptaient jusqu'à 100 000 abonnés.
(Selon The Guardian)
Source : https://vietnamnet.vn/unesco-kol-can-duoc-dao-tao-khan-cap-ve-kiem-chung-thong-tin-2346034.html
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