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Ce n'est pas la croissance qui donne un « mal de tête » à la Chine

Báo Quốc TếBáo Quốc Tế24/05/2023

Les espoirs sont grands quant à la réouverture de la Chine après la pandémie de Covid-19, qui pourrait diminuer au ralentissement de son économie . Mais alors que la croissance économique se redresse progressivement, le chômage des jeunes monte en flèche – une évolution inquiétante pour la Chine.
Cảnh tượng đông đúc tại một hội chợ việc làm ở Trùng Khánh, ngày 11/4/20023. Ảnh: CNN
Scène bondée lors d'un salon de l'emploi à Chongqing, en Chine, le 11 avril. (Source : CNN)

Nombre records de jeunes chômeurs

Le chômage des jeunes atteint un nouveau sommet en avril 2023 et certains signes indiquent qu'il pourrait s'aggraver dans les mois à venir, alors que des millions de nouveaux diplômés universitaires entrent sur le marché du travail.

CNN estime que cet été, environ 11,6 millions de diplômés universitaires entreront sur un marché du travail déjà surtaxé.

« La pression exercée par les nouveaux diplômés universitaires et augmenter vers juillet », a déclaré Bruce Pang, économiste en chef pour la Grande Chine chez Jones Lang LaSalle Inc.

En avril, le taux de chomage des jeunes de 16 à 24 ans dans les zones urbaines de Chine a bondi à 20,4 % - le niveau le plus élevé selon les données officielles depuis 2018.

Goldman Sachs Group Inc. estime qu'environ 6 millions pour les jeunes Chinois sont au chomage, soit 3 millions pour plus qu'avant la pandémie de Covid-19.

Aux États-Unis, le taux de chomage des moins de 25 ans est de 14,3 %.

Les jeunes dominent les emplois dans les secteurs des services, tels que la restauration et la vente au détail - des secteurs qui ont été durement touchés pendant la pandémie, la Chine ayant imposé des contrôles stricts tels que des confinements et des quarantaines dans de nombreuses villes pour freiner les infections.

L'année dernière, la croissance économique de la Chine a ralenti à 3 %.

Ces dernières années, le durcissement de la réglementation par Pékin dans les secteurs de l'éducation , de la technologie et de l'immobilier a entraîné des pertes d'emplois à grande échelle, rendant ces secteurs moins viables pour les jeunes et les chercheurs d'emploi ambitieux.

Outre les facteurs identifiés, le chômage augmente également en raison de l'évolution démographique. La Chine compte aujourd'hui plus de diplômés universitaires que jamais, et nombre d'entre eux hésitant à accepter des emplois d'usine à long terme et mal rémunérés, préférant opter pour des emplois correspondant à leurs compétences.

Selon Louis Kuijs, économiste en chef pour l'Asie -Pacifique chez S&P Global Ratings, de nombreuses entreprises prudentes restent quant à l'augmentation de leurs dépenses d'investissement ou à l'embauche. Il a cité comme facteurs clés « la pression sur les bénéfices des entreprises et une reprise économique incertaine ».

Duncan Wrigley, économiste en chef pour la Chine chez Pantheon Macronomics, a déclaré que la hausse du taux de chomage des jeunes était due à une « inadéquation des compétences » sur le marché du travail.

« Une reprise économique soutenue est le meilleur remède pour le moral du secteur privé », a déclaré M. Wrigley. « Le gouvernement peut faire davantage pour promouvoir des réformes ciblées sur le marché afin de revitaliser l'économie. Cela permettra au secteur privé de créer davantage d'emplois de qualité à long terme, ce qui contribuera à lutter contre le chômage des jeunes. »

Les efforts du gouvernement pour créer des emplois

La hausse du chomage se traduit par une baisse des revenus des jeunes et une diminution des dépenses consacrées aux téléphones portables, aux loisirs et aux voyages, ce qui réduira la production économique.

Bien que cela soit difficile à quantifier, selon Bloomberg , les jeunes chinois constituent un moteur important de la consommation globale de l'économie. Un chômage élevé affecte la confiance dans l'économie et pourrait peser sur la productivité si la situation persiste.

En Chine, le chômage alimentaire est également le mécontentement social des jeunes. « Tang ping », ou « philosophie du repos », est une expression fréquemment utilisée récemment sur Internet chinois.

Cette tendance renvoie à un mode de vie sédentaire. Au lieu de travailler et d'être productif, de s'efforcer de faire des études, d'acheter une maison ou de fonder une famille, ce mode de vie prône l'abandon de tout objectif et le statu quo.

Le président chinois Xi Jinping a publiquement condamné ce mode de vie : « Il est nécessaire d'empêcher la stagnation des classes sociales, de promouvoir la mobilité sociale ascendante, de créer des opportunités pour que davantage de personnes deviennent riches et d'améliorer un environnement dans lequel chacun participe, en favorisant de rester assis sans rien faire. »

Pékin a incité les entreprises publiques à embaucher davantage de jeunes diplômés en subventionnant les entreprises pour qu'elles embauchent des jeunes et en imposant de stimuler l'enseignement professionnel pour combler le déficit de compétences de l'économie.

Le mois dernier, le pays a également annoncé un plan détaillé décrivant des mesures visant à développer l'embauche et à fournir des subventions aux employeurs pour les encourager à embaucher davantage.

Le gouvernement provincial du Guangdong a proposé une solution : il renverra 300 000 chômeurs dans leurs villes d'origine pendant deux ou trois ans pour trouver du travail.

Ces mesures démontrent que le gouvernement se concentre sur des « solutions administratives directes et structurelles » plutôt que de « s'appuyer sur des mesures de relation à grande échelle pour tenter d'attirer des emplois », écrit Michael Hirson, responsable de la recherche sur la Chine chez 22V Research, dans une note de recherche.

En fin de compte , la création d'emplois dépendra toutefois d'une croissance économique plus forte, notamment dans le secteur des services, où les jeunes sont majoritaires. Si l'activité des entreprises et des consommateurs a rebondi depuis la réouverture de la deuxième économie mondiale, les dépenses n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'avant la pandémie, a déclaré Bloomberg.

Les entreprises privées devront se sentir plus confiantes quant à leurs perspectives de croissance avant d'investir et d'accroître leurs effectifs.



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