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Au moins 800 personnes ont été tuées en seulement 72 heures au cours du week-end dans des combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF), un groupe paramilitaire d'opposition.
Les conséquences du conflit, qui dure depuis avril, sont que plus de 9 000 personnes ont été tuées et plus de 5,6 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers.
Des citoyens d'Arabie saoudite et d'autres pays quittent Port-Soudan le 22 avril. Photo : Reuters |
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, 20,3 millions de personnes souffrent de faim grave et dépendent de l'aide humanitaire au Soudan, soit 42 % de la population soudanaise. Les données du PAM indiquent que 6,3 millions de personnes sont au bord de la famine, le chiffre le plus élevé jamais enregistré dans le pays. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que plus de 8 000 personnes ont fui le Soudan vers le Tchad voisin au cours de la seule semaine écoulée. Ce chiffre est probablement bien inférieur à la réalité.
L'escalade de la violence au Soudan a incité les Nations Unies à mettre en garde, le 12 novembre, contre le risque d'un nouveau génocide. Politico a rapporté que le Haut-Commissaire des Nations Unies, Filippo Grandi, a comparé les violences actuelles au précédent génocide au Darfour (ouest du Soudan), au cours duquel environ 300 000 personnes ont été tuées entre 2003 et 2005.
« Il y a vingt ans, le monde était sous le choc des atrocités et des violations des droits humains au Darfour. Nous craignons qu'un phénomène similaire ne se reproduise. La cessation immédiate des combats et le respect inconditionnel des civils par toutes les parties sont essentiels pour éviter une nouvelle catastrophe », a déclaré Grandi.
Les derniers pourparlers entre les belligérants soudanais ont eu lieu le 26 octobre à Djeddah, en Arabie saoudite. L'objectif était de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, d'établir un cessez-le-feu et, à terme, de mettre fin aux hostilités. Malheureusement, ces négociations n'ont abouti à aucun progrès. Les précédentes réconciliations entre les belligérants soudanais n'ont abouti qu'à des cessez-le-feu temporaires, systématiquement violés peu après leur conclusion. En appelant la communauté internationale à ne pas rester silencieuse face à la violence au Soudan, les Nations Unies souhaitent que le monde ne laisse pas l'histoire se répéter.
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