Le partage du professeur Luong Vinh An avec The Paper a suscité une controverse ces derniers jours, car il va à l'encontre de la tradition selon laquelle les étudiants qui viennent de terminer leurs études tentent de trouver un emploi stable.

Pouvez-vous expliquer clairement les conseils aux jeunes diplômés qui ont les moyens de « dépendre » de leurs parents pendant quelques années ?

L'expression « parasite » que j'ai mentionnée ne signifie pas profiter de la vie, vivre négativement et avec complaisance. Avant de chercher un emploi, les jeunes devraient passer deux à trois ans à se découvrir, à comprendre la diversité du monde et à se construire une perspective de vie afin de poser des bases solides pour leur développement futur.

La plupart des jeunes ignorent cette étape et ne comprennent pas la diversité et la complexité de la société. Bien que stable aujourd'hui, elle manquera de compétitivité et de développement à l'avenir. J'espère que les jeunes comprendront bientôt que les opportunités d'emploi ne représentent qu'une petite partie du système social.

Il existe encore de nombreux territoires inexplorés dans le monde. Il est important de rechercher activement des opportunités de développement dans des domaines potentiels. Pour vous préparer à la découverte de soi ou à des expériences, vous aurez besoin du soutien financier de votre famille ; c'est pourquoi je parle de « dépendance ».

Pour moi, c'est un investissement pour l'avenir. Ce processus permet d'avoir une nouvelle perspective sur la vie, ce qui est non seulement important pour les individus, mais aussi significatif pour le développement de la société.

Quelle condition entendez-vous par « conditionnel » ?

Le choix de vivre de ses propres moyens doit être fonction des capacités financières de la famille, de la connaissance de ses projets d'avenir et de la maturité de chacun. Si la famille a besoin d'un revenu pour couvrir ses dépenses courantes, il est conseillé de travailler pour subvenir à ses besoins.

La liberté des jeunes de s’explorer eux-mêmes n’est pas seulement importante pour les individus mais aussi significative pour le développement de la société, pouvez-vous l’expliquer clairement ?

Le développement de la Chine connaît deux tendances : l’urbanisation et la formation de la classe moyenne.

Premièrement, l'urbanisation est en plein essor, ce qui témoigne d'une augmentation des besoins spirituels. Actuellement, les zones rurales recèlent de nombreuses ressources culturelles, matérielles et immatérielles, inexploitées et inexploitées. Si l'opportunité se présente, je suis convaincu que les jeunes découvriront de nouvelles choses.

Deuxièmement, la formation de la classe moyenne, lorsque le niveau de vie s'améliore, en plus de la nourriture et des vêtements, les gens ont également tendance à avoir des besoins spirituels en matière de culture, d'art et d'expérience... Cela nécessite des changements dans la pensée, les valeurs de vie et les méthodes de travail de la jeune génération.

La société évolue rapidement. Les jeunes doivent explorer le monde pour créer de nouvelles valeurs. Si vous vous concentrez sur la recherche d'emploi dès la fin de vos études, vous passerez à côté d'opportunités. J'espère que vos connaissances et votre créativité seront mises à profit. Exploiter votre potentiel personnel contribuera au développement du pays.

Cette vision va à l’encontre de la tradition, qu’en pensez-vous ?

Étudier, trouver un emploi, devenir indépendant et prendre soin de ses parents est un concept préétabli. L'avenir est celui de la créativité et de la mobilité, où les besoins humains ne sont plus stéréotypés.

Vous devez donc vous développer pour répondre aux changements de la société. En cette période de transition, vous devez prendre le large pour explorer l'inconnu, exploiter votre créativité et perfectionner votre vision du monde.

Que pensez-vous du « parasitisme » comme excuse pour éviter de travailler et retarder l’intégration sociale ?

Je dis que les jeunes devraient « dépendre » de leurs parents pendant deux ou trois ans, et ne pas refuser des opportunités professionnelles pour explorer le monde. Je tiens à souligner qu'ils doivent s'améliorer, ne pas se précipiter dans des décisions temporaires ni suivre les conventions sociales pour intégrer un nouvel environnement alors qu'ils manquent d'expérience, de compétences relationnelles et de connaissances.

Outre l'acquisition de connaissances et de compétences, la maturité spirituelle est encore plus importante. Pour un jeune, je considère que le talent, l'expertise et la volonté sont essentiels.

Tout le monde a du talent, mais l'occasion de le révéler est rare. Aujourd'hui, les jeunes ne devraient pas manquer l'occasion de découvrir leur propre talent. Nous ne sommes heureux que lorsque nous vivons en harmonie avec notre talent. Toute profession requiert expertise, raisonnement logique, observation et développement des compétences.

En ce qui concerne la volonté, le processus de découverte nous aide à comprendre que de nombreux obstacles sont difficiles à surmonter. Cependant, face à nos propres choix, nous devons faire preuve de constance.

Si après 2-3 ans de découverte de soi, les jeunes n’obtiennent pas les résultats escomptés, que pensez-vous qu’il faudrait faire pour que ce processus ne soit pas dénué de sens ?

Même si vous passez 2 à 3 ans à explorer le monde sans aucun résultat, différentes expériences vous aideront à voir les couleurs de la vie, ce qui en vaut également la peine.

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