Moins éclatante que les roses au soleil, moins élégante que les orchidées dans la rosée matinale, la fleur de la bonté apporte un doux parfum qui imprègne chaque vie malheureuse, apaise la douleur et ravive les croyances qui s'estompent. Existe-t-il une fleur plus magique que celle-ci ? Existe-t-il un parfum plus beau que celui de la bonté, de la tolérance et de l'amour de l'humanité ?
La vie d'une personne, qu'elle soit modeste ou extraordinaire, peut devenir un flambeau qui illumine beaucoup d'autres si elle porte en elle une fleur éclatante de bonté. Et moi, qui semblais avoir été ensevelie par le destin depuis l'enfance, j'ai eu la chance d'être baignée dans l'eau de l'amour, chérie par la bonté de nombreuses personnes, si bien qu'aujourd'hui, je peux m'épanouir telle une fleur dans la vie.
Don d'argent de charité à la famille de M. Doan Van Dung dans le village de My Due, commune de Phu Hoa, district de Luong Tai, province de Bac Ninh
PHOTO : FOURNIE PAR L'AUTEUR
D'une enfance malheureuse...
J'étais un enfant qui n'a pas eu la chance de marcher correctement pendant les trois premières années de ma vie. Un violent rhume m'a laissé des crampes aux jambes et mes yeux ont presque perdu leur luminosité jusqu'à aujourd'hui. Je pensais que ma vie serait à jamais liée à l'obscurité et à l'impuissance. Mais non ! Les miracles sont venus, non pas de la magie, mais du cœur de ma mère – la première personne à avoir semé la bonté dans ma petite âme.
Ma famille était très pauvre à l'époque, mais ma mère ne laissait jamais nos cœurs s'épuiser. Chaque fois qu'un mendiant passait, elle nous demandait gentiment de lui apporter un bol de riz, quelques bananes mûres ou la chemise la plus intacte de la maison. J'ai grandi grâce à ces petits gestes, au regard bienveillant de ma mère envers les étrangers et à la sincère gratitude de ceux qui ont croisé ma vie, ne serait-ce qu'une fois. Ce sont ces choses qui ont sauvé mon âme, m'ont fait sentir que je n'étais pas malheureuse, même si mon corps était fragile.
Don d'argent de charité à la famille de M. Nguyen Dac Quang dans le village de Ty Dien, commune de Phu Hoa, district de Luong Tai, province de Bac Ninh
PHOTO : FOURNIE PAR L'AUTEUR
En grandissant, j'ai compris que la gentillesse ne se limite pas à donner des choses matérielles, mais qu'elle implique une profonde empathie. Ce sont les voisins qui partageaient une chemise et une paire de chaussures avec moi qui m'ont appris le partage. Ce sont les professeurs qui ne me regardaient pas avec pitié, mais avec foi, qui m'ont appris à croire en ma valeur. Et mes amis nés en 1995 m'ont offert une jeunesse brillante, où j'ai pu être moi-même, sans handicap, sans complexes, seulement dans le rire et une amitié sincère.
...à votre propre voyage de « don »
J'ai vécu de l'amour de tant de personnes, et je comprends donc que rien n'est plus précieux qu'un cœur généreux. Depuis 2020, j'ai entamé mon propre parcours de générosité. Les dons, les petits cadeaux aux plus démunis, les articles que j'ai envoyés à la rubrique « Cœur d'Or » du journal Lao Dong , les publications sur les réseaux sociaux pour appeler à l'aide… chaque action est comme une fleur de bonté qui s'épanouit l'une après l'autre sur le chemin de la vie. Je ne suis ni riche, ni puissant, mais j'ai un cœur qui peut être touché par la douleur des autres, et je crois que c'est la plus grande richesse.
Don d'argent de charité à la famille de Mme Nguyen Thi Ky dans le village de Lai Te, commune de Trung Chinh, district de Luong Tai, province de Bac Ninh
PHOTO : FOURNIE PAR L'AUTEUR
J'ai aidé des personnes dans des situations difficiles, comme une famille de quatre personnes gravement malades, une femme atteinte de troubles mentaux élevant trois enfants pour étudier, une femme aveugle opérée du cerveau… qui surmontent aujourd'hui des difficultés grâce au soutien de la communauté. Certaines personnes ont reçu quelques millions, d'autres des centaines de millions. Mais je crois que ce qu'elles ont reçu de plus précieux que tout, c'est leur foi en l'humanité, en la bonté qui existe encore dans cette vie.
En plus de cinq ans de bénévolat, j'ai rencontré des vies plus tragiques que la mienne. Elles n'ont pas de jambes pour marcher, pas de lumière pour voir, et même pas de famille à leurs côtés. Mais elles vivent encore, gardent espoir. Et moi, qui pensais autrefois m'être « effondrée avant de grandir », je me suis soudain trouvée étrangement chanceuse. Je dois vivre, non seulement pour moi-même, mais aussi pour aider les autres dans leurs difficultés.
Je ne suis pas fier de ce que j'ai accompli, car je ne fais que « rendre » les bienfaits que j'ai reçus. C'est un cheminement naturel, comme une graine qui éclot lorsqu'on en prend soin. La fleur de la bonté en moi s'est épanouie, non pas pour me mettre en valeur, mais pour répandre l'amour. Je suis une personne ordinaire, mais je crois que chacun de nous peut être une telle fleur. Que la bonté nous guide, afin que cette vie soit moins dure, afin que chacun, même s'il trébuche, ait la possibilité de se relever, de sourire et d'aller de l'avant.
Enfin, je voudrais vous dire merci du fond du cœur. Merci à ma mère, qui a semé la première graine d'amour. Merci à mes professeurs, à mes amis, à mes voisins et même à des inconnus qui m'ont aidée, même modestement, dans ma vie. C'est grâce à vous que je suis devenue la personne que je suis aujourd'hui. Et je souhaite que, si un jour je ne suis plus là, la fleur de bonté que j'ai semée continue de se multiplier et de fleurir partout, sur les terres les plus arides de la vie.
Que notre terre bien-aimée soit une forêt de fleurs de bonté, afin que le monde soit à jamais rempli du parfum passionné des merveilles !
Source : https://thanhnien.vn/doa-hoa-nhan-ai-ky-dieu-tu-tinh-nguoi-185250708132658142.htm
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