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La fille adoptive de l'oncle Ho parle de la « résilience extraordinaire » du Vietnam

À 80 ans, Élisabeth Helfer Aubrac, la fille adoptive que l'oncle Ho appelait affectueusement « Babette », est revenue à Hanoï à l'occasion du 80e anniversaire de la Fête nationale. Lors d'un entretien avec les journalistes du magazine Thoi Dai, elle a partagé ses souvenirs de son parrain, l'amitié particulière qui unissait le président Hô Chi Minh à son père, Raymond Aubrac, et sa profonde conviction en la résilience future du Vietnam.

Thời ĐạiThời Đại02/09/2025

- De retour au Vietnam à l’occasion du 80ème anniversaire de la Fête Nationale, que pensez-vous de l’ambiance ici ?

Ma première impression en descendant de l'avion fut la même : émouvante et comme à chaque fois, j'avais l'impression de rentrer chez moi. Immédiatement, j'ai vu des drapeaux rouges avec des étoiles jaunes flotter partout, les rues étaient propres et décorées de couleurs vives. Cela m'a rappelé l'ambiance en France avant chaque grand événement : les gens se lavent ensemble, se préparent soigneusement à accueillir les invités. Dès que j'ai déposé mes bagages à l'hôtel, deux jeunes filles et moi sommes allées directement à la Poste de Hanoï. Là, j'ai ressenti toute l'ambiance du festival : répétitions, chants, enfants jouant dans la joie de leurs parents. Une atmosphère vraiment vibrante et joyeuse.

Bà Elisabeth Helfer Aubrac, con gái đỡ đầu của Bác Hồ. (Ảnh: Đinh Hòa)
Mme Élisabeth Helfer Aubrac, fille adoptive de l'oncle Ho. (Photo : Dinh Hoa)

Dans vos souvenirs d'enfance, quelle image du président Hô Chi Minh vous est la plus vivante ? Et comment percevez-vous l'amitié qui l'unissait à votre père, M. Raymond Aubrac ?

Le président Ho Chi Minh a vécu dans la maison de mes parents, qui étaient des résistants actifs. Depuis notre enfance, mes frères et sœurs et moi étions imprégnés de l'esprit de liberté, d'égalité et de charité. Pour nous, il était non seulement un parrain, mais aussi un membre de la famille.

Petite fille, je n'avais absolument aucune idée de ce qu'était la guerre d'Indochine, et bien sûr, personne n'aurait pu prédire la guerre du Vietnam qui allait suivre. Mais petit à petit, j'ai compris que le président Ho Chi Minh était une figure extraordinaire, non seulement à travers les photos, mais aussi parce qu'il faisait partie de ma famille.

Bien que nous ne nous rencontrions plus en personne, j'avais conservé l'habitude de lui écrire mes vœux de Nouvel An, et lui, d'une manière ou d'une autre, m'envoyait toujours des vœux d'anniversaire. Ainsi, le président Ho Chi Minh n'était pas un inconnu, mais toujours présent, comme un être cher. Petit à petit, j'ai mieux compris sa stature de dirigeant, mais sa personnalité présentait de nombreuses similitudes avec celle de mon père et de ses amis, tous issus de la Résistance. Je n'ai donc pas été surpris de le constater. Tout était normal et s'inscrivait dans le cours normal de la vie familiale.

Mon père, Raymond Aubrac, était un homme humble, intègre et indépendant, qui n'a jamais utilisé sa notoriété pour briguer un poste. Il bénéficiait d'une confiance absolue du président Hô Chi Minh, et cette confiance a contribué à renforcer la foi du peuple français en lui. Cette relation reposait sur la confiance et la simplicité de caractère, points communs entre deux hommes exceptionnels. Mon père bénéficiait également de la confiance de dirigeants français, notamment du Premier ministre Mendès France, entre 1946 et 1954. Grâce à cela, cette amitié particulière a contribué à faire progresser les relations franco-vietnamiennes dans une période historique difficile.

Chủ tịch Hồ Chí Minh bế con gái nuôi Babette. (Ảnh tư liệu: KT)
Le président Ho Chi Minh tient sa fille adoptive Babette. (Photo : KT)

- Quelles sont vos impressions sur l’évolution du Vietnam au fil des années ?

- Je suis venu pour la première fois au Vietnam en 1987. À cette époque, Hanoï était encore ravagée par les bombes, l'aéroport était vétuste, il n'y avait ni électricité ni routes ; les gens vivaient dans la misère, manquant de tout. Mais ce qui m'a touché, c'est que tout le monde travaillait : réparation de vélos, réparation d'outils cassés, parfois d'une boîte de conserve, d'une radio… personne ne restait inactif.

Après cela, je suis retournée plus de dix fois, et mon mari se rendait au Vietnam presque quatre fois par an. J'ai été témoin d'une rapidité de développement incroyable : le peuple vietnamien a gardé la tête haute et s'est reconstruit ensemble. Les traces de la guerre se sont progressivement estompées, à l'exception des graves conséquences de l'agent orange. Au contraire, il y avait une résilience extraordinaire.

Selon vous, comment l'amitié franco-vietnamienne s'est-elle développée au cours des dernières décennies ? Qu'est-ce qui peut contribuer à renforcer les liens entre les deux peuples ?

- Personnellement, je pense qu'il y a eu des moments où la relation n'était pas celle attendue. Le général Vo Nguyen Giap m'a dit un jour : « Je ne suis jamais allé en France parce que la France ne m'y a pas invité. » C'est la preuve d'une hésitation passée.

Cependant, la France a apporté d'importantes contributions, notamment après le Doi Moi, en aidant le Vietnam à s'intégrer à la scène internationale, en rejoignant les organisations internationales et en soutenant le secteur scientifique et technologique. Je suis convaincu que les relations entre les deux pays peuvent se développer encore davantage, notamment dans le cadre de l'Union européenne. Le domaine de l'éducation et de la formation en est un exemple, car la langue française au Vietnam est encore peu répandue. Il est nécessaire de promouvoir davantage les liens étroits entre la jeune génération vietnamienne et française.

Le Centre franco-vietnamien de formation en management (CFVG) en est un exemple typique. Depuis plus de 30 ans, il forme de nombreuses générations de masters en économie, finance et administration. Les étudiants vietnamiens étudient en anglais, puis poursuivent leur cursus conjoint à la Sorbonne (France). Bien que le français ne soit pas utilisé, ce modèle crée un lien fort entre les jeunes des deux pays. Je suis convaincu que de telles formes de coopération ouverte devraient être développées, tant en médecine que dans de nombreux autres domaines, afin que la jeune génération ait davantage d'opportunités de se connecter et de s'épanouir ensemble.

- A l’occasion du 80ème anniversaire de la Fête nationale du Vietnam, quel message souhaitez-vous adresser au peuple vietnamien ?

Pour un pays, 80 ans, c'est très, très jeune ; ce n'est que le début d'un progrès considérable. Pour une femme, 80 ans ne marque pas forcément le début d'une grande avancée. Mais à mon âge, j'espère voir, ou plutôt savoir : si ce pays poursuit sur sa lancée d'ouverture et de créativité, tout en se souciant davantage de l'environnement, alors, en constatant l'élégance, le courage et la gentillesse du peuple vietnamien, une femme de 80 ans pourra se dire : « Ce pays a un avenir merveilleux. »

Merci beaucoup!

Source : https://thoidai.com.vn/con-gai-nuoi-cua-bac-ho-chia-se-ve-suc-bat-phi-thuong-cua-viet-nam-216013.html


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