De nombreux poissons morts flottent sur le lac Tefe au Brésil
CAPTURE D'ÉCRAN DE THE GUARDIAN
Le Guardian a rapporté le 30 septembre que la mort de centaines de dauphins d'Amazonie dans le lac Tefe, au Brésil, au cours des derniers jours, a suscité des inquiétudes quant au fait que les conditions sur Terre pourraient dépasser le seuil de tolérance des créatures des zones vulnérables.
Des dizaines de dauphins morts ont été retrouvés flottant dans le lac Tefe, ainsi que des milliers d'autres poissons morts, après qu'une sécheresse prolongée a provoqué une chute du niveau de l'eau.
Les habitants de cette petite communauté de l'État d'Amazonas décrivent la scène en termes apocalyptiques. « Le mois dernier au lac Tefe a ressemblé à une scène de science- fiction sur le changement climatique », a déclaré Daniel Tregidgo, un chercheur britannique vivant dans la région.
« Apercevoir régulièrement des dauphins roses dans le fleuve est l'un des grands avantages de vivre au cœur de l'Amazonie. Presque à chaque fois que je vais au marché pour le petit-déjeuner, je les vois flotter et cela me rappelle pourquoi je vis ici. Un seul mort est triste, mais voir des tas de cadavres pendant cette sécheresse est une tragédie », a-t-il déclaré.
Ayan Fleischmann, chercheur en géosciences à l'Institut Mamiraua (Brésil), a déclaré que plusieurs hypothèses sur la cause du phénomène sont à l'étude, notamment la maladie et la pollution des eaux usées.
Il a toutefois déclaré que le niveau et la température de l'eau étaient sans conteste les principaux facteurs responsables de la mort des dauphins. « Hier à 18 heures, au lac Tefe, la température a dépassé 39 degrés Celsius. Il faisait une chaleur étouffante », a-t-il déclaré.
Selon les autorités de l'État d'Amazonas, quelque 13 467 personnes vivent dans une situation de crise à Tefe et font partie des 15 communautés en état d'urgence. Face à l'aggravation prévue des pénuries d'eau et de la sécheresse en octobre, les autorités locales se sont rendues dans la capitale pour solliciter une aide humanitaire auprès du gouvernement fédéral.
L'Europe est exceptionnellement chaude
Par ailleurs, l'AFP a rapporté que des pays européens, dont l'Autriche, la France, l'Allemagne, la Pologne et la Suisse, ont déclaré que ce mois de septembre était le plus chaud jamais enregistré, dans une année qui devrait être la plus chaude jamais enregistrée en raison de l'accélération du changement climatique.
L'agence météorologique française Météo-France a indiqué que la température moyenne en septembre dans le pays était d'environ 21,5 degrés Celsius, soit 3,5 à 3,6 degrés Celsius de plus que sur la période 1991-2020. La température moyenne en France dépasse continuellement la moyenne mensuelle depuis près de deux ans.
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En Allemagne, le service météorologique DWD a annoncé que ce mois de septembre était le plus chaud depuis le début des relevés, avec près de 4 degrés Celsius de plus que la moyenne de 1961-1990. De même, l'Institut météorologique polonais a signalé que les températures de septembre étaient supérieures de 3,6 degrés Celsius à la moyenne, ce qui en fait le mois le plus chaud depuis le début des relevés il y a plus de 100 ans.
Les agences météorologiques nationales des pays alpins d'Autriche et de Suisse ont également enregistré leurs températures moyennes de septembre les plus élevées jamais enregistrées, tandis qu'une étude a révélé que les glaciers en Suisse ont perdu 10 % de leur volume en deux ans en raison d'un réchauffement excessif.
Les agences météorologiques nationales d'Espagne et du Portugal ont averti que les températures devraient atteindre 35 degrés Celsius dans certaines régions du sud de l'Espagne ce week-end.
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