Le PSG a encore des faiblesses. |
Au tableau d'affichage à Atlanta la semaine dernière, le PSG s'est imposé 2-0 face au Bayern Munich en quarts de finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025. Mais à en juger par le score, on pourrait croire que ce match était facile. En réalité, c'était tout le contraire : pendant une grande partie de la première mi-temps, le PSG a suffoqué, titubant comme un boxeur se remettant d'un coup fatal.
Le Bayern n'a pas réussi à les achever, mais Vincent Kompany a réussi ce que peu de joueurs ont réussi : faire perdre la tête à l'équipe de Luis Enrique. Et surtout, il a laissé derrière lui un guide – un guide que le Real Madrid et Xabi Alonso vont sûrement étudier attentivement.
Le pressing, le médicament « allergique » du PSG
La formule de Kompany n'est pas excessivement compliquée, mais elle est exécutée avec une précision quasi absolue : pressing sur tout le terrain, blocage des espaces, déstabilisation de l'adversaire. Le Bayern pousse haut, demande à ses joueurs de le marquer minutieusement, créant d'innombrables situations de un contre un dans tous les secteurs.
Jamal Musiala a mené le pressing, tandis que le défenseur central Jonathan Tah s'est même avancé au milieu de terrain pour « enfermer » Fabian Ruiz, un maillon essentiel de la construction du jeu du PSG. Les latéraux Boey et Laimer ont maintenu des positions hautes, empêchant les ailiers du PSG d'échapper à la pression.
Le résultat fut une équipe parisienne désorientée et brisée. Le Bayern a été à l'origine de dix occasions dans le dernier tiers du terrain – un chiffre qui en disait long : le PSG était sorti de sa zone de confort.
Dans les matchs de haut niveau, le PSG se distingue par sa capacité à contrôler le rythme et les espaces. Mais contre le Bayern, il a perdu les deux. Son taux de réussite des passes depuis l'arrière n'a été que de 78 %, soit une passe ratée sur quatre. Il est à noter que le pire bilan du PSG en Coupe du Monde des Clubs était de 89 % (contre l'Inter Miami).
Le chaos a forcé Luis Enrique à adapter son jeu. Il a demandé à ses joueurs de jouer plus directement, de se déplacer rapidement et d'attaquer les espaces derrière les défenseurs bavarois. Mais en perdant leur rythme, le PSG a également perdu sa capacité à contrôler le jeu.
Le Bayern a créé beaucoup de difficultés au PSG. |
Le tableau est encore plus sombre lorsqu'on examine les chiffres. Le PSG n'a réussi que 354 passes, soit moins de la moitié de sa moyenne de 780 passes dans le tournoi. Seulement 19 % de ses attaques ont eu lieu dans le dernier tiers du terrain, le plus bas niveau de la saison. Le Bayern a eu 54 % de possession de balle – c'est la première fois que le PSG perd le contrôle du ballon depuis sa participation à la Coupe du Monde des Clubs.
Le PSG a non seulement perdu le ballon, mais aussi sa structure. Le réseau de passes est devenu disjoint et déconnecté. Les positions étaient trop profondes, ne créant plus de triangles ni de couloirs de coordination comme d'habitude. On aurait dit une montre dont les rouages auraient été démontés : chaque pièce fonctionnait encore, mais n'était plus synchronisée.
La fissure n’est pas nouvelle, mais elle devient de plus en plus évidente.
Ce n'est pas la première fois que le PSG montre des signes de faiblesse sous la pression. En Ligue des champions la saison dernière, Arsenal les avait surpris par leur pressing lors du match retour de la demi-finale. À cette époque, le taux d'erreur de passe du PSG à domicile atteignait 30 %. Lors du match de poule contre le Bayern, ce chiffre a également atteint 24 %.
Le PSG est au sommet du monde , mais le sommet ne permet souvent pas de relâchement. |
Qu'ont-ils en commun ? Le PSG a toujours été bon avec le ballon, mais il n'a jamais vraiment été performant lorsqu'il devait jouer… sans ballon. Il lui manque un moyen fiable d'échapper au pressing, un « numéro 6 » suffisamment courageux pour se dégager d'un mouvement précis et se créer des espaces. Des joueurs comme Vitinha ou Fabian sont bons techniquement, mais pas forcément experts en survie en situation de siège.
Il ne fait aucun doute que Xabi Alonso a suivi ce match avec attention. Il a dû prendre des notes détaillées de chaque point exploité par Kompany.
Avec un milieu de terrain aussi énergique, organisé et discipliné que celui du Real Madrid, Alonso peut reproduire le pressing intensif. Il peut même faire mieux, car le Real possède non seulement la puissance, mais aussi la finition offensive, ce qui manquait au Bayern.
Le PSG est au sommet du monde, mais le sommet ne tolère souvent pas le relâchement. Un faux pas de plus, un adversaire redoutable, et ce « talon d'Achille » pourrait bien se révéler fatal.
Luis Enrique le sait. Et maintenant, chacun attendra de voir s'il parviendra à réparer la fissure à temps, ou s'il continuera à vivre dans la peur d'être étranglé.
Source : https://znews.vn/boc-tran-diem-yeu-chi-mang-cua-psg-post1567131.html
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