Au lieu de cela, au cours du voyage, Washington et Londres ont conclu plusieurs accords distincts sur la coopération économique et commerciale, sur les sanctions pour l’application de l’intelligence artificielle et sur le soutien continu à l’Ukraine, ainsi que sur la coordination contre la Russie et la Chine.
Bien que non entièrement satisfaisant, M. Sunak a réussi à renforcer la relation privilégiée entre les deux pays. Du point de vue des partenaires et alliés stratégiques, les États-Unis accordent plus d'importance au Royaume-Uni qu'à l'UE. Inversement, le Royaume-Uni accorde également plus d'importance aux États-Unis qu'à l'UE. Le Brexit a offert aux États-Unis l'occasion de faire ce choix et a contraint le Royaume-Uni à le faire.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak
Au cours des quatre derniers mois seulement, le Premier ministre Sunak et le président américain Joe Biden se sont rencontrés à quatre reprises. Non seulement M. Sunak n'a ni protesté ni émis d'objection – contrairement à l'UE – au soutien industriel et aux politiques commerciales protectionnistes des États-Unis, mais il a également intégré le Royaume-Uni dans l'orbite économique et commerciale américaine, démontrant ainsi l'importance que Sunak accorde aux États-Unis dans la gouvernance britannique. Les deux parties ont ouvertement affirmé leur attachement mutuel à l'UE.
Cette politique du « un camp est plus important que l'autre » se manifeste par le fait que Washington et Londres non seulement s'accompagnent, mais se soutiennent mutuellement pour amener l'Occident à soutenir Kiev et à s'opposer à Moscou et Pékin. Si cette situation perdure, les États-Unis et le Royaume-Uni resteront le couple le plus puissant et le plus influent en Occident.
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