En vertu de cette interdiction, le N2O sera réglementé comme une drogue de « classe C » et classé comme une drogue « la moins nocive » en vertu de la loi britannique.
Les personnes qui abusent de manière répétée du gaz hilarant sont passibles d'une amende ou d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans. Par ailleurs, les personnes reconnues coupables de production, de fourniture ou de vente de ce gaz encourent de lourdes peines de prison. Il est à noter que la peine maximale d'emprisonnement pour production ou commerce illégal de gaz hilarant a été doublée, passant à 14 ans.
L'interdiction ne s'applique pas aux utilisations légitimes dans les secteurs de la santé, de la dentisterie et d'autres secteurs. Le gouvernement a indiqué qu'aucune licence ne serait requise dans ces cas, mais que les utilisateurs devraient prouver qu'ils possédaient légalement le gaz et qu'ils n'avaient pas l'intention de l'inhaler.
Le gaz hilarant, qui provoque des sentiments d'euphorie, de détente et de détachement de la réalité, est de plus en plus populaire, en particulier chez les jeunes, mais le gouvernement britannique prévient que l'inhalation de ce gaz favorise un comportement perturbateur et présente des risques pour la santé, selon Reuters .
Selon les chiffres du ministère britannique de la Santé , le N2O est la troisième drogue la plus couramment utilisée chez les 16-24 ans et une consommation excessive peut entraîner une anémie et, dans les cas les plus graves, provoquer des lésions nerveuses ou une paralysie.
Le ministre de la Police, Chris Philp, a déclaré que l'utilisation du gaz dans les espaces publics contribuait depuis longtemps à un comportement antisocial et avait un impact négatif sur les communautés et que cela était inacceptable.
En septembre, la ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, a déclaré que les gens en avaient « assez » de l'utilisation de gaz hilarant dans les lieux publics, des bouteilles de N2O étant retrouvées éparpillées dans les rues du Royaume-Uni.
Outre ses conséquences sanitaires, les experts mettent en garde contre les effets du gaz hilarant sur le climat, soulignant qu'il ne s'agit pas d'une plaisanterie. Le gaz N₂O a un potentiel de réchauffement près de 300 fois supérieur à celui du CO₂ (dioxyde de carbone). De plus, ce gaz reste dans l'atmosphère en moyenne 114 ans, période durant laquelle il peut se transformer en protoxyde d'azote, lequel appauvrit la couche d'ozone stratosphérique et expose la Terre à un rayonnement solaire accru, nuisant ainsi aux cultures et à la santé humaine.
Minh Hoa (rapporté par Nguoi Lao Dong, Thanh Nien)
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