Vietnam.vn - Nền tảng quảng bá Việt Nam

Classements universitaires : de nombreuses grandes universités quittent la compétition

Báo Tuổi TrẻBáo Tuổi Trẻ06/04/2024


Trong bảng xếp hạng gần đây nhất của tạp chí Times Higher Education, ĐH Zurich đứng thứ 80 trong số những trường ĐH tốt nhất thế giới - Ảnh: Swissinfo.ch

Dans le dernier classement du magazine Times Higher Education, l'Université de Zurich se classe 80e parmi les meilleures universités du monde - Photo: Swissinfo.ch

Mi-mars de cette année, l'Université de Zurich, une université suisse de premier plan, classée 80e au monde, a annoncé son retrait du classement du Times Higher Education, invoquant le fait que les classements créent de fausses incitations.

Auparavant, les facultés de droit de Harvard, de Berkeley et de Yale refusaient de participer aux classements annuels de US News & World Report. Cette décision bouleverse considérablement la donne en matière de classements universitaires à travers le monde.

De nombreuses conséquences du classement

Les classements universitaires ont été lancés par le magazine US News & World Report en 1983 auprès des universités américaines, puis se sont progressivement étendus à l'Europe et à l'Asie, notamment au Vietnam ces dernières années. L'objectif initial de ces classements était d'améliorer la qualité des universités afin d'accroître leur compétitivité et d'attirer des étudiants hautement qualifiés.

Cependant, en réalité, les universités les mieux classées s'accompagnent souvent de frais de scolarité exorbitants. Les classements et la réputation des universités sont une question cruciale en Asie. De nombreuses universités chinoises privilégient les enseignants diplômés d'établissements figurant parmi les 100 ou 500 meilleures universités mondiales.

Cela signifie que les étudiants riches qui paient des frais de scolarité pour intégrer des établissements très bien classés (dits prestigieux) auront plus de chances que les étudiants pauvres d'obtenir des bourses d'établissements non classés. Invisiblement, les classements universitaires créent des inégalités sociales en plaçant la réputation de l'université au-dessus des compétences.

On le constate également chez certaines universités vietnamiennes, en quête de « réputation », plus attachées aux « labels » qu'à la capacité. Elles se considèrent comme des universités d'élite sans se rendre compte qu'elles vont à l'encontre des valeurs que le monde construit (17 objectifs des Nations Unies).

L’élaboration d’un classement nécessite au moins trois étapes : (1) identifier les aspects et critères réels sur lesquels le classement est basé ; (2) collecter, traiter et synthétiser les données pour produire le classement ; et (3) publier le classement.

Dans une certaine mesure, ces trois étapes sont sujettes à influence et à manipulation. Les fournisseurs de classements disposent d'une grande flexibilité dans le choix et l'évaluation d'indicateurs de performance qui ne sont pas nécessairement cohérents, équitables ou universellement reconnus.

Les classements accordent peu d'importance à la validité, à la fiabilité et au caractère distinctif des facteurs mesurés par rapport à ce qui est considéré comme acceptable selon les normes académiques. De plus, ils perdent des informations en convertissant toutes les données collectées et mesurées en valeurs ordinales.

En théorie, l’écart réel entre les meilleures et les moins bonnes écoles dans les classements peut être extrêmement faible, de sorte que de nombreux chercheurs ont souligné que les classements compromettent sérieusement la légitimité que ces revues prétendent fournir.

Réactions nécessaires

Les classements universitaires sont une véritable vague, un jeu sophistiqué aux multiples artifices marketing. Ils peuvent transformer de mauvaises écoles en bonnes écoles, car si une école n'est pas assez performante dans ce classement, un autre classement verra le jour pour l'accueillir.

De nombreuses écoles ont concentré leurs ressources sur le développement de stratégies allant de la proactivité au compromis, en passant par l'évitement, la remise en question et la manipulation, pour améliorer leur classement. L'objectif est d'atteindre de meilleurs classements plutôt que de se concentrer sur le développement de leurs capacités d'enseignement, de recherche et de changement social.

Parce qu'il s'agit d'un jeu, certaines écoles sabotent et faussent les mesures, tandis que d'autres trichent en falsifiant, voire en fabriquant, des données. C'est extrêmement dangereux pour la société : que deviendra la société si l'éducation triche ?

De nombreux pays participent également à ce jeu de classement de diverses manières. Par exemple, selon le chercheur Charroin (2015), bien que le classement de Shanghai ait historiquement favorisé les écoles américaines, il a au fil du temps favorisé l'essor des écoles chinoises en érodant progressivement l'avantage des écoles américaines.

Une approche risquée, mais envisageable pour les bonnes universités comme Zurich, consiste à rejeter les classements. Cela pourrait constituer un moyen de remettre en question leur banalité et d'ouvrir davantage le débat sur les outils d'évaluation des universités.

Il est toutefois important de noter que l'impact du rejet des classements par chaque université variera. Les meilleures universités (comme Harvard et Yale) peuvent se retirer des classements et les boycotter pour exprimer leur désaccord fondé sur des valeurs, et leurs voix auront certainement du poids. Le classement « Beyond Grey Pinstripes » de l'Aspen Institute a failli être abandonné après le retrait de cinq universités de premier plan.

Le manque de substance ne peut pas être durable

De nombreuses universités tentent de bâtir leur réputation en remplaçant les classements par des recherches et des projets qui transforment la société de manière positive et durable. Il s'agit d'un appel à dépasser ce jeu de classement à somme nulle et à utiliser la pensée systémique pour créer un nouveau jeu à somme positive, avec de nombreux gagnants et favorisant le progrès humain.

* Le professeur Dr. Bui Thi Minh Hong est actuellement directeur de la recherche, de l'innovation et de l'entreprise, Graduate School of Management, Birmingham City University (Royaume-Uni)



Source

Comment (0)

No data
No data

Même sujet

Même catégorie

L'arc majestueux de la grotte de Tu Lan
Le plateau à 300 km de Hanoi possède une mer de nuages, des cascades et des visiteurs animés.
Pieds de porc braisés à la fausse viande de chien – Un plat typique des peuples du Nord
Matins paisibles sur la bande de terre en forme de S

Même auteur

Patrimoine

Chiffre

Entreprise

No videos available

Nouvelles

Système politique

Locale

Produit