Selon Bloomberg , le ministère américain de la Justice tente de contraindre Google à vendre son navigateur Chrome. Le sort de Chrome est entre les mains du juge Amit Mehta, qui a déclaré en août que Google détenait un monopole illégal sur le marché de la recherche.

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Le navigateur Chrome est une passerelle vers de nombreux autres services Google. Photo : Bloomberg

Le juge Mehta a déclaré qu'Alphabet, la société mère de Google, avait déboursé 26 milliards de dollars en 2021 pour faire de Chrome l'option par défaut sur les smartphones et les ordinateurs, écartant ainsi les autres concurrents. Le juge a ajouté que personne n'avait remis en cause la domination de Google depuis plus de dix ans.

En outre, le ministère américain de la Justice souhaite également que le juge Mehta définisse des exigences pour l'IA et le système d'exploitation Android de Google.

Alphabet a une capitalisation boursière de plus de 2 000 milliards de dollars, en grande partie grâce à l'activité publicitaire extrêmement rentable de Google, a déclaré le juge Mehta.

Chrome est le navigateur web le plus populaire aux États-Unis, avec 61 % de parts de marché, selon StatCounter, société d'analyse du trafic web. Google Search détient plus de 88 % des parts de marché des moteurs de recherche sur ce marché.

Google utilise également Chrome pour diriger les utilisateurs vers Gemini, son chatbot IA.

Si le juge Mehta accepte la proposition du ministère de la Justice, Chrome vaudrait au moins 15 à 20 milliards de dollars compte tenu de ses plus de 3 milliards d'utilisateurs mensuels, selon Bloomberg .

Bob O'Donnell, analyste chez Techalysis Research, a déclaré qu'il ne s'agissait pas de revenus directs provenant de Chrome, mais que Chrome agissait comme une passerelle vers tout le reste.

Pendant ce temps, la vice-présidente des affaires juridiques de Google, Lee-Anne Mulholland, a fait valoir que l'approche du ministère de la Justice menace les consommateurs, les développeurs et le leadership technologique de l'Amérique à un moment où il est le plus nécessaire.

(Selon USA Today)