Quand on boit une bouteille de vin, on ignore souvent comment elle a été élaborée. Du moment qu'elle nous plaît, c'est vraiment délicieux. Pourtant, en France, le vin a même un anniversaire.
C'est le 3e jeudi de novembre de chaque année. Un anniversaire particulier, car il n'est pas fixé, il ressemble à la « Fête des Mères » aux États-Unis. J'ai eu la chance d'aller en France pour la première fois en 2003, pour assister à un festival international de poésie à Paris. J'ai eu la chance de déguster une bouteille de Beaujolais Nouveau frais le jour de l'anniversaire du vin français, le 3e jeudi de novembre de cette année-là. C'était le jour de la fête du vin, mais je n'y ai pas assisté, mais j'ai bu du Beaujolais Nouveau frais au restaurant Foyer Vietnam, au 80 rue Monge, 5e arrondissement, à Paris. Avec le propriétaire Vo Van Than, l'écrivain Dang Tien, et deux professeurs de mathématiques, Nguyen Ngoc Giao et Ha Duong Tuong, nous avons ouvert plusieurs bouteilles de vin frais d'un coup… bien frais, et nous l'avons bu comme on le boit : dans un grand bocal, comme une bière fraîche. La première sensation en dégustant une bouteille de vin frais est si étrange : c'est comme si toute la saison des raisins français me montait à la gorge. Tant de fraîcheur, de paix et de fraîcheur que j'en ai le vertige. L'anniversaire d'une bouteille de vin, celui des vignobles français, est si riche en émotions ! En seulement dix jours, à partir de grappes de raisins frais, de fruits entiers et de rafles, le vin a été mis en bouteille et servi aux connaisseurs du monde entier. J'ai regardé attentivement la bouteille de Beaujolais frais, elle était si simple, tout comme la simplicité d'une grappe de raisin frais. C'est l'automne en France ! Qui ose dire que l'automne est triste ? L'automne est l'anniversaire du vin, c'est si joyeux ! La France entière est en extase dans l'atmosphère festive, extatique dans le parfum familier et séduisant du vin frais. Seuls des travaux simples, des ouvriers simples peuvent créer des fêtes, des anniversaires comme celui du Beaujolais Nouveau. Avec le vin frais, l'automne français n'est pas seulement synonyme de feuilles jaunes tombant sur l'herbe verte des parcs, mais aussi d'une excitation qui ne survient qu'une fois par an. Cette simple « goutte de vin », mêlée au ciel et aux nuages d'automne, m'a donné une énergie vitale immense. Soudain, je me suis souvenu qu'au Vietnam, autrefois, il y avait aussi une fête typique des pays agricoles , celle des rizières : « Têt com moi », célébrant la saison des récoltes. Lorsque j'étais à l'école dans le Nord, j'ai eu l'occasion de profiter de ces fêtes du riz nouveau. Simples, mais aussi très joyeuses. Car le riz, même nouveau, ne se mange pas seul, comme on boit du vin. Il faut un plateau de riz, de la nourriture, même modeste, d'abord pour vénérer les ancêtres, puis toute la famille déguste le repas de riz nouveau ensemble. Je ne peux oublier l'arôme du riz nouveau d'alors. Aujourd'hui, il est très difficile de retrouver cet arôme si séduisant, car les variétés de riz modernes, combinées à la terre de cette époque, ont atténué cet arôme naturel et sauvage. Les agriculteurs, qu'ils soient viticulteurs ou riziculteurs, ont une innocence innée envers les produits qu'ils cultivent. Cette innocence est imprégnée par l'arôme du vin et du riz nouveau. Est-ce là « l'âme du pays » ?
Thanhnien.vn
lien source
Comment (0)