Les médias égyptiens ont rapporté que les négociations de cessez-le-feu entre Israël et les forces du Hamas dans la bande de Gaza ont repris le 31 mars au Caire, quelques jours après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné le feu vert à de nouvelles négociations.
De nombreux points de vue contradictoires
L'Égypte, le Qatar et les États-Unis, principal allié d'Israël, ont joué un rôle de médiateur lors des précédents cycles de négociations dans l'espoir de parvenir à un cessez-le-feu avant le début du ramadan. Mais plus de la moitié du mois s'est écoulée et les négociations restent dans l'impasse.
Le Hamas cherche à conclure un accord pour mettre fin aux combats et permettre à l'armée israélienne de se retirer complètement de la bande de Gaza, a rapporté Reuters. Le Hamas souhaite également que les Palestiniens qui ont fui la ville de Gaza et ses environs sud au début des combats soient autorisés à retourner dans le nord de la bande de Gaza. Israël a rejeté cette possibilité et a déclaré qu'il poursuivrait ses efforts militaires pour « éliminer complètement » le Hamas.
L'annonce de ce nouveau cycle de négociations est tombée alors que des manifestants sont descendus dans les rues de la plus grande ville d'Israël le 30 mars pour exiger la libération des otages détenus à Gaza. Environ 250 otages ont été capturés par les forces du Hamas lors d'une attaque le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.
La question de la libération des otages est une exigence importante dans les négociations de paix entre les deux parties, car la Palestine souhaite également que ce soit une condition à la libération par Israël de tous les prisonniers palestiniens détenus par ce pays. Le Hamas a déclaré que la libération des otages israéliens dépendait du retrait complet de Tsahal de la bande de Gaza et de la fin des hostilités.
Plus tôt, à l'issue d'une rencontre au Caire entre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, et ses homologues français et jordanien, Stéphane Séjourné et Ayman Safadi, ce dernier a déclaré que le gouvernement français prévoyait de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies, en vue d'une solution politique au conflit dans la bande de Gaza. Ce projet inclura tous les critères d'une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
Centre de Rafah
Selon RFI, malgré le feu vert donné à de nouvelles négociations de cessez-le-feu, Israël continue de bombarder la bande de Gaza. Pendant ce temps, l'infanterie israélienne attaque par vagues successives le nord de la bande de Gaza, la ville de Gaza et la ville de Khan Younis.
L'attention se porte désormais sur la ville de Rafah, où 1,5 million de réfugiés palestiniens sont pris au piège d'une crise humanitaire et où l'armée israélienne se prépare à lancer une offensive terrestre de grande envergure. L'Égypte, la Jordanie et la France ont toutes mis en garde contre l'attaque terrestre prévue par Israël sur Rafah. Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a qualifié l'opération de Rafah de « catastrophe ». Le président français Emmanuel Macron a déclaré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou que tout déplacement forcé de civils de Rafah constituerait un « crime de guerre ».
Le 30 mars, le Commandement central américain a annoncé que les États-Unis avaient envoyé 46 000 rations alimentaires aux habitants du nord de Gaza. Au même moment, un deuxième navire transportant de l'aide à destination de la bande de Gaza quittait Chypre, plus de deux semaines après l'arrivée du dernier chargement par voie maritime.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré qu'environ 9 000 patients dans la bande de Gaza avaient besoin de soins urgents, alors que seulement une dizaine d'hôpitaux fonctionnaient au minimum dans la région.
Synthèse de MINH CHAU
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