Pour faire face à la crise démographique, la Chine exonère et réduit les frais de scolarité pour les enfants d’âge préscolaire.

Dans le cadre des efforts du gouvernement pour encourager la procréation, les jardins d'enfants publics à travers la Chine seront gratuits à partir de l'année scolaire prochaine.

Dans le cadre des efforts du gouvernement pour encourager la natalité, les jardins d'enfants publics à travers la Chine seront gratuits à partir de la prochaine année scolaire. (Source : The Sixth Tone)

Selon les directives publiées par le gouvernement le 5 août, les écoles maternelles publiques du pays offriront progressivement des services de garde et d'éducation gratuits, en ciblant les enfants en dernière année de maternelle. Parallèlement, les frais de scolarité des écoles maternelles privées seront réduits au même niveau que ceux des écoles maternelles publiques exonérées du même secteur résidentiel.

L'initiative peut « réduire efficacement les coûts de l'éducation, améliorer la qualité des services d'éducation publique de base et fournir une éducation qui répond aux attentes de la population », a déclaré l'autorité.

Les frais de scolarité dans les écoles maternelles publiques seront déterminés par les collectivités locales et les organismes compétents. L'exonération n'inclura pas les frais d'hébergement, de repas ni autres frais supplémentaires.

En Chine, les frais de garde et d'éducation préscolaires varient considérablement selon la région et le type d'établissement. À Shanghai, par exemple, les frais de scolarité mensuels dans les jardins d'enfants publics varient de 125 yuans (17 dollars) pour les enfants de 5 à 6 ans en dernière année de maternelle à 700 yuans dans les principaux jardins d'enfants, selon la région.

Le plafond de subvention par élève fixé par le gouvernement pour chaque région sera fixé en fonction du coût moyen des jardins d'enfants publics dans chaque localité. Ce plafond sera révisé et pourra être ajusté au cours des trois prochaines années.

Le budget sera réparti à parts égales entre le gouvernement central et les localités, le budget de l’État représentant 50 à 80 %, selon le niveau de développement économique de chaque région.

Les subventions gouvernementales devraient aider à compenser les déficits financiers de nombreux jardins d'enfants, qui sont aux prises avec une crise démographique dans la deuxième plus grande économie du monde.

Les données du ministère chinois de l'Éducation montrent que plus de 20 000 jardins d'enfants à travers le pays ont été contraints de fermer en 2024 en raison d'un manque d'élèves.

Cette politique fait également partie d’un ensemble plus large de mesures de soutien aux enfants visant à inverser la baisse rapide du taux de natalité dans ce pays d’Asie du Nord-Est.

La semaine dernière, Pékin a annoncé une subvention nationale pour la garde d'enfants, fournissant une subvention annuelle en espèces de 3 600 yuans (503 dollars) pour chaque enfant de moins de 3 ans. Des initiatives similaires ont été activement mises en œuvre dans de nombreuses localités à travers le pays ces derniers temps, comme la région autonome de Mongolie intérieure, dans le nord du pays, et la ville de Hangzhou, dans l'est du pays.

La proposition de mettre en œuvre progressivement l'éducation préscolaire gratuite a été formulée dans le rapport de travail du gouvernement chinois en mars, qui a souligné les attentes de la population quant à une feuille de route spécifique de mise en œuvre de la politique en 2025. Outre l'éducation préscolaire, beaucoup ont appelé à étendre l'éducation gratuite au niveau du lycée.

Mme Han Fengqin, directrice du Centre de recherche sur l'éducation, la science, la culture et la santé de l'Académie chinoise des sciences financières, a déclaré que l'investissement dans l'éducation préscolaire apportera les plus grands bénéfices économiques, contribuera à renforcer les ressources humaines et à soutenir une main-d'œuvre qualifiée à l'avenir.

L'expert a également souligné l'importance de la politique de gratuité de l'éducation préscolaire, notamment pour réduire les inégalités sociales, en contribuant à réduire l'écart entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu'entre les différents groupes sociaux.

« Cette politique garantit que les groupes défavorisés – tels que les enfants migrants et handicapés – peuvent accéder à l’éducation de la petite enfance, contribuant ainsi à combler les lacunes systémiques et à soutenir l’afflux de ressources éducatives de qualité vers les zones sous-développées », a-t-elle déclaré.

Source : https://baoquocte.vn/no-luc-ung-pho-voi-khung-hoang-nhan-khau-hoc-trung-quoc-mien-giam-hoc-phi-cho-tre-mam-non-323958.html