Le tambour à coins est un instrument de musique traditionnel, l'âme du peuple Dao Rouge de la commune de Ta Phin, ville de Sa Pa, province de Lao Cai . Pendant le Têt, le son du tambour est utilisé pour chasser le mauvais sort et les malheurs de l'année passée. Lors des fêtes, le son du tambour apporte joie et bonheur, et tout le village danse avec enthousiasme au rythme du tambour.
La particularité du tambour à coins réside dans les coins qui sont tissés en croix autour du corps du tambour.
Cette année, il a fêté ses soixante-dix ans, un âge où beaucoup préfèrent se reposer et profiter de leurs enfants et petits-enfants. Mais pour l'artisan Chao Quay Vang, membre de l'ethnie Dao Rouge de la commune de Ta Phin, ville de Sa Pa, province de Lao Cai, il continue de travailler dur à la fabrication de tambours. M. Vang explique que la fabrication de tambours est non seulement un métier, mais aussi un art.
Selon lui, la fabrication d'un tambour en coin complet nécessite de nombreuses étapes, chacune exigeant minutie et soin. Par exemple, le corps du tambour doit être fabriqué dans des bois légers mais robustes, comme le sa moc ou le pin, abondants dans les collines du peuple Dao. Le bois est sculpté, raboté, puis assemblé avec du rotin ancien pour garantir durabilité et flexibilité.
« La peau du tambour est la partie la plus importante. Pendant longtemps, je n'ai choisi que des peaux de vaches de plus de 5 ans, car plus elles sont vieilles, plus elles sont résistantes et plus le son qu'elles produisent est profond. La peau est séchée au feu pendant 7 jours et 7 nuits pour garantir son élasticité et sa résistance, puis trempée dans de l'eau de source toute la nuit pour l'assouplir. Ensuite, la peau est découpée à la taille souhaitée, tendue sur le corps du tambour et torsadée avec du rotin pour fixer la surface, au lieu d'être clouée comme c'est le cas pour de nombreux autres types de tambours… », explique M. Vang.
Le corps du tambour est fait de bois léger mais robuste comme le sa moc et le pin.
Cependant, la particularité du tambour à coins réside dans ses coins. Chaque tambour nécessite environ 200 à 300 coins, sculptés à la main et de forme régulière, puis entrelacés autour du corps. Selon l'artisan Vang, ces coins maintiennent la peau du tambour en tension et créent également la forme d'un soleil éclatant, symbole de vie, de foi et de force.
« Grâce à ces cales, même si la surface du tambour se détache pendant l'utilisation, il suffit d'ajouter plus de cales pour la resserrer immédiatement », a expliqué M. Vang.
Dans la culture traditionnelle des Dao Rouges, de nombreux rituels et festivals uniques et sacrés sont encore préservés. Et, dans tous les rituels traditionnels, le son du tambour est indispensable. À chaque fois, jeunes, vieux, hommes et femmes se le passent. Le son du tambour chasse le mauvais sort et les malheurs de l'année passée. Il apporte joie et bonheur, et tout le village danse avec enthousiasme autour du grand feu.
La peau de vache est séchée au feu pendant 7 jours et 7 nuits pour recouvrir le tambour.
Selon M. Vang, les Dao Rouges considèrent le tambour à coins comme un instrument de musique sacré, indispensable à toutes les cérémonies importantes telles que le Put Tong, le Cap Sac, les mariages, les funérailles ou les exorcismes. Le son du tambour marque non seulement le début de la cérémonie, mais agit aussi comme un pont spirituel, dissipant le mauvais sort et apportant paix et chance.
Auparavant, les tambours à coins de M. Vang n'étaient utilisés que lors des fêtes de village et de hameau. Cependant, ces dernières années, avec le développement du tourisme et la popularité de Ta Phin, le tambour à coins est devenu un produit culturel unique, attirant l'attention et la curiosité des touristes. Ils souhaitent découvrir et explorer le processus de fabrication des tambours, et écouter des histoires sur la culture des Dao Rouges autour du tambour à coins. « Le son du tambour à coins n'est pas seulement un son, c'est aussi une histoire, une histoire, une culture et une fierté nationale », a déclaré M. Vang.
Le tambour en coin est un instrument de musique sacré, indispensable dans tous les rituels importants du peuple Dao Rouge.
C'est un honneur et une fierté que la fabrication artisanale de tambours des Dao Rouges de Sa Pa ait été reconnue par le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme comme patrimoine culturel immatériel national en 2020. C'est non seulement une joie, mais aussi une motivation pour M. Chao Quay Vang de continuer à transmettre cet artisanat à la jeune génération. C'est pourquoi, malgré son âge avancé, M. Vang continue d'enseigner avec diligence les techniques de fabrication de tambours aux jeunes générations du village et de la commune.
« Le tambour à coins est la voix de nos ancêtres, l'âme sacrée du peuple Dao Rouge. Si nous ne préservons pas notre art et nos tambours, nous perdrons une partie de notre identité », a affirmé M. Vang.
Trong Bao (Journal ethnique et de développement)
Source : https://baophutho.vn/ngan-vang-tieng-trong-nem-cua-dong-bao-dao-do-230047.htm
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