Threads a connu un démarrage fulgurant, le nombre d'inscriptions continuant de croître, notamment grâce à l'importante base d'utilisateurs d'Instagram. Au 7 juillet, la plateforme comptait 70 millions d'inscriptions, un exploit qui a même surpris Mark Zuckerberg. Sur Threads, il a écrit que ce chiffre dépassait « nos attentes les plus folles ».
The Verge avait précédemment rapporté que les utilisateurs de Threads avaient publié plus de 95 millions de messages et reçu plus de 190 millions de mentions « J'aime ». Meta n'a pas communiqué de chiffres d'engagement sur la plateforme.
Selon CNBC, la croissance fulgurante de Threads est due à son partenariat avec le réseau social Instagram. Les utilisateurs peuvent s'inscrire sur Threads via leur compte Instagram existant et fidéliser leurs abonnés.
Meta n'a besoin que d'un quart des utilisateurs d'Instagram pour utiliser Threads pour que la nouvelle plateforme soit aussi grande que Twitter, qui comptait près de 238 millions d'utilisateurs quotidiens à l'été 2022, a déclaré Jasmine Enberg, analyste principale chez Insider Intelligence.
Threads a encore une marge de progression car il n’a pas encore été lancé en Europe, où il existe de nombreuses complexités réglementaires.
Elon Musk, PDG de Twitter, semble de plus en plus préoccupé par son rival. Son avocat de confiance, Alex Spiro, a adressé une lettre à Meta accusant l'entreprise de « détournement illégal de secrets commerciaux ». Cependant, Andy Stone, directeur de la communication de Meta, a nié ces allégations et a insisté sur le fait qu'aucun membre de l'équipe d'ingénierie de Threads n'était un ancien employé de Twitter.
Cependant, la croissance seule ne suffit pas à faire de Threads un remplaçant de Twitter ; l'application doit démontrer sa capacité à fidéliser ses utilisateurs. Twitter est utilisé par de nombreux journalistes, responsables politiques et universitaires pour partager des informations de dernière minute. Threads, en revanche, bénéficie d'une audience beaucoup plus large grâce à son lien avec Instagram. Meta cherche également à réduire la place du contenu politique sur Facebook. Si cette politique était appliquée à Threads, l'application serait différente de Twitter.
Meta doit maintenir l'intérêt de Threads pour maintenir son élan une fois l'effet de nouveauté passé, explique Enberg. Rien ne prouve que les utilisateurs utilisent Threads pour se tenir au courant de l'actualité mondiale comme ils le font sur Twitter. Mais Threads présente un avantage : les utilisateurs de Twitter en ont assez du chaos permanent sur le « Bluebird », explique Enberg.
De nombreux politiciens américains utilisent Threads. Selon Axios, plus d'un quart des 535 membres du Congrès y ont accès, sans compter les candidats républicains à la présidentielle et les principaux conseillers de la Maison Blanche. Les annonceurs ayant collaboré avec Meta devraient également chercher des alternatives à Twitter, surtout s'ils considèrent Threads comme plus sûr pour leurs marques. Les règles de la communauté d'Instagram s'appliqueront à Threads.
(Selon CNBC)
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