Anurag Singh, rédacteur chez XDA Developers, a récemment partagé son expérience de migration vers le MacBook après de nombreuses années sous Windows. Tout a commencé lorsque son vieil ordinateur portable Windows est tombé en panne. Au lieu de chercher un remplaçant, il a décidé de se lancer dans un nouvel horizon avec le MacBook Air M3.
Selon Singh, le M3 est un excellent ordinateur portable, avec un design fin, léger et puissant, mais après l'avoir utilisé pendant 4 mois, son expérience n'est pas vraiment agréable.
Le MacBook ouvre la voie en matière de matériel
Même s'il est un fan de Windows de longue date, il doit admettre que le MacBook possède le matériel le plus performant du secteur des ordinateurs portables, notamment avec les puces M. Même avec 20 onglets Chrome ouverts simultanément (une tâche très lourde car Chrome consomme intrinsèquement de la RAM et des ressources de traitement), cette machine fonctionne toujours sans problème.
Singh se souvient avoir eu le sentiment que le MacBook M1 avait changé la donne à son lancement, grâce à son équilibre entre vitesse et performances. Cependant, il souligne que le MacBook Air M3 représente plus qu'une simple amélioration, mais un énorme progrès. « Réduire de moitié le temps de compilation pour des tâches lourdes comme Xcode est vraiment incroyable », dit-il. Pour ceux qui travaillent régulièrement sur des projets d'envergure, gagner ne serait-ce que quelques minutes peut faire la différence.
Le MacBook a un beau design, une puce puissante, un fonctionnement fluide, une très bonne autonomie et un bel écran. (Photo : XDA)
Un autre point fort de la puce M3 est son efficacité énergétique. Selon Singh, cette puissance supérieure s'accompagne d'une faible consommation, qu'il qualifie de « vraiment impressionnante ». De plus, l'écran et l'autonomie de la batterie sont tout aussi satisfaisants. Bien qu'annoncé pour une autonomie allant jusqu'à 18 heures, il utilise généralement entre 8 et 12 heures, selon la charge de travail, ce qui est suffisant pour une journée entière. En mode veille, l'appareil tient facilement plus d'une semaine.
Singh souligne toutefois un petit problème : les temps de démarrage sont assez lents. À titre de comparaison, le MacBook Air M3 met 22,23 secondes à démarrer (saisie du mot de passe comprise), tandis qu'un ordinateur portable Windows à petit budget ne met que 11,90 secondes. « Une différence de 10 secondes n'a pas beaucoup d'impact au quotidien, mais elle mérite d'être soulignée », remarque-t-il.
MacOS présente de nombreuses limitations
Singh a souligné que lors d'un changement technologique majeur, les logiciels, la compatibilité et l'écosystème d'applications sont encore plus importants que le matériel. Lors de sa transition progressive vers le MacBook Air M3, il s'est souvent demandé s'il avait fait le bon choix.
Selon lui, macOS présente encore de nombreux inconvénients, dont beaucoup ont déjà été signalés par des experts en technologie. Par exemple, le défilement des pages par défaut de macOS est inversé par rapport à celui de Windows. Bien entendu, vous pouvez toujours le modifier dans les paramètres.
Safari, le navigateur par défaut sur macOS, pose également quelques problèmes. Il n'apprécie pas la gestion des onglets, notamment ceux épinglés. Cependant, ce n'est pas un problème majeur, car les utilisateurs peuvent facilement passer à Chrome, Edge ou d'autres navigateurs.
Un inconvénient majeur réside dans la façon dont macOS gère les fenêtres. Singh affirme que Windows est supérieur en termes d'intuitivité et de liberté d'agencement des fenêtres. Sous Windows, par exemple, vous pouvez « entasser » une fenêtre d'application dans un coin de l'écran pour occuper exactement un quart de l'espace, ou la désactiver rapidement dans les paramètres si cela ne vous convient pas. « MacOS offre la possibilité de diviser l'écran entre deux applications, mais cela ne s'applique pas à toutes les applications et ce n'est pas transparent », explique-t-il.
Pour des raisons de sécurité, toute modification d'une application ou d'un système d'exploitation sur MacOS nécessite un mot de passe.
La fonctionnalité Snap Layouts de Windows 11 est censée propulser la gestion des fenêtres à un niveau supérieur. Les utilisateurs peuvent choisir des dispositions directement depuis le bouton Agrandir, réutiliser celles de la barre des tâches et même les afficher sur un écran secondaire. Par ailleurs, la fonctionnalité similaire sur macOS Sequoia ne permet que de diviser l'écran en deux ou quatre parties, ce qui reste moins flexible que sous Windows.
Un autre problème est la fréquence à laquelle vous devez saisir votre mot de passe sur macOS. « De l'installation d'applications depuis l'App Store à la planification des mises à jour logicielles, on vous demande constamment votre mot de passe », déplore Singh.
Un autre point de critique concerne la gestion des fichiers sur MacBook.
Selon Singh, l'Explorateur de fichiers de Windows 11 est plus convivial que le Finder de macOS. Il trouve que la vue par défaut de l'Explorateur de fichiers fournit des informations plus complètes, surtout si vous utilisez OneDrive. L'Explorateur de fichiers affiche automatiquement les dossiers comme Images, Musique et Vidéos, contrairement au Finder. De plus, la section « Ce PC » de l'Explorateur de fichiers permet d'accéder à tous les lecteurs physiques et virtuels en quelques clics.
Ce que Singh préfère dans l'Explorateur de fichiers, c'est la section Accès rapide du dossier Accueil. « Je peux retrouver rapidement un fichier enregistré, où qu'il soit, et épingler des dossiers importants pour y accéder facilement », explique-t-il. Le Finder de macOS propose également des sections Récents et Favoris similaires, mais il les trouve moins intuitives : « La navigation entre les dossiers dans le Finder n'est pas aussi fluide que dans l'Explorateur de fichiers . »
La gestion des fichiers sur Windows est considérée comme meilleure que sur Mac.
Singh a également ajouté que Windows offre globalement une plus grande praticité. « Windows offre davantage de fonctionnalités, une meilleure compatibilité avec les applications, prend en charge une plus large gamme d'appareils et constitue le choix idéal pour les jeux », a-t-il expliqué. Si Apple s'intéresse désormais davantage aux jeux, l'écosystème de jeux sur macOS reste très limité, tant en termes de quantité que de performances.
Pour ces raisons, M. Singh a décidé de vendre son MacBook Air M3 et de passer au Microsoft Surface Laptop 7 le mois prochain.
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