Du positif mêlé de négatif
Les forces israéliennes se sont retirées jeudi d'un couloir clé de la bande de Gaza dans le cadre de l'engagement d'Israël à un cessez-le-feu avec le Hamas, a rapporté AP.
La veille, le Hamas avait annoncé la libération de trois otages israéliens, et Tel-Aviv avait également commencé à libérer des dizaines de Palestiniens dans le cadre de la dernière phase d'un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre à Gaza. Dans le cadre de la première phase de l'accord, qui durera 42 jours à compter du 19 janvier, le Hamas restituera progressivement 33 des 96 otages israéliens qu'il détient.
La bande de Gaza dévastée après des mois de conflit
Cependant, malgré ces avancées positives, l'AFP a cité le 9 février M. Basem Naim, un responsable du Hamas, qui a averti que l'accord de cessez-le-feu était « en danger » et pourrait s'effondrer. De fait, le même jour, les médias internationaux ont cité plusieurs sources affirmant que les forces israéliennes venaient de lancer un raid sur un village de Cisjordanie. Les conséquences de l'incident sont restées floues, mais les forces israéliennes ont également mené un autre raid en Cisjordanie, tuant un jeune homme et une Palestinienne enceinte. L'enfant à naître de cette dernière est également décédé, ainsi que sa mère.
Les événements violents en Cisjordanie, qui ont eu de lourdes conséquences pour les Palestiniens, font peser le risque d’une nouvelle montée des tensions entre Palestiniens et Israéliens.
Pression provenant de plusieurs directions
Concernant la question de Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou vient d'envoyer une délégation au Qatar, pays qui joue un rôle important dans les négociations entre Israël et le Hamas. Cependant, la délégation de Tel-Aviv ne comprend cette fois que des fonctionnaires de rang inférieur, ce qui laisse supposer que les résultats des travaux ne permettront probablement pas de parvenir à une avancée décisive dans la prolongation de l'accord de cessez-le-feu entre les deux parties. Le Premier ministre Netanyahou devrait convoquer une réunion des principaux membres du cabinet pour discuter de la prochaine phase de l'accord de cessez-le-feu. Cela constituera un défi majeur pour l'accord.
Selon le plan, la prochaine phase de l'accord que les deux parties s'apprêtent à négocier comportera la condition qu'Israël retire toutes ses troupes de la bande de Gaza. Cependant, Israël insiste toujours sur le fait qu'il n'acceptera pas un retrait complet de Gaza tant qu'il n'aura pas complètement désarmé les capacités militaires et politiques du Hamas. En revanche, le Hamas affirme qu'il ne livrera pas les derniers otages tant qu'Israël n'aura pas retiré toutes ses troupes de Gaza.
Dans un tel contexte, le Premier ministre Netanyahou subit une forte pression de la part de ses alliés d'extrême droite pour détruire le Hamas et rapatrier les otages israéliens au plus vite. La pression sur Netanyahou s'est encore accrue après la restitution des trois otages par le Hamas le 8 février, en très mauvais état, provoquant l'indignation et la stupéfaction de l'opinion publique israélienne.
De plus, l'initiative du président américain Donald Trump, lors de sa récente rencontre avec le Premier ministre Netanyahou à la Maison Blanche, a continué d'envenimer la situation dans la région. Plus précisément, sa proposition d'expulser tous les Palestiniens de Gaza pour en faire une station balnéaire a suscité de vives critiques dans la région. Le roi Abdallah II de Jordanie a souligné que cette proposition pourrait être considérée comme un « nettoyage ethnique à Gaza », ce qui pourrait inciter une nouvelle génération de résistance palestinienne et provoquer de nouvelles turbulences régionales.
Commentant cette proposition, l'expert Jon Alterman, directeur des études sur le Moyen-Orient au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS, États-Unis), a estimé qu'il pourrait s'agir d'une ruse de M. Trump pour renvoyer aux dirigeants de la région la responsabilité de trouver de nouvelles solutions pour Gaza afin d'éviter les tensions. Cependant, cet objectif pourrait s'avérer difficile à atteindre, tant les tensions qui ont éclaté sont manifestes.
L'Iran « prêt à négocier » avec les États-Unis
Selon l'AFP, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a écrit sur les réseaux sociaux le 8 février que son pays était prêt à négocier avec les États-Unis. Il a toutefois souligné : « Pour lever les sanctions, les deux parties doivent négocier, mais pas dans le cadre d'une politique de "pression maximale", car dans ce cas, il ne s'agirait pas de négociations, mais d'une forme de capitulation. »
Le 4 février, le président américain Donald Trump avait annoncé qu'il allait « exercer une pression maximale » sur l'Iran.
Source : https://thanhnien.vn/hoa-binh-gaza-truoc-cac-thach-thuc-moi-185250209213747779.htm
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