Plusieurs législateurs américains ont proposé d'interdire aux fonctionnaires d'utiliser le chatbot IA de DeepSeek. Si cette proposition est adoptée, les États-Unis rejoindront la liste croissante des pays ayant interdit les applications chinoises d'intelligence artificielle.
Récemment, deux membres du Congrès américain, Darin LaHood et Josh Gottheimer, ont proposé un projet de loi visant à interdire l'utilisation du chatbot IA DeepSeek sur les appareils gouvernementaux pour des raisons de sécurité nationale. S'il est adopté, ce projet de loi donnerait aux agences gouvernementales américaines 60 jours pour élaborer des normes et des directives pour la suppression de DeepSeek, ainsi que de toute autre application développée par High Flyer, la société mère de DeepSeek.
Les législateurs américains proposent d'interdire aux employés du gouvernement d'utiliser l'application d'IA de DeepSeek.
L'argumentation du projet de loi est similaire aux dispositions qui restreignent TikTok aux États-Unis, en raison des craintes que la société mère de TikTok, ByteDance, puisse être obligée de partager des données sensibles sur les utilisateurs américains avec le gouvernement chinois.
De nombreuses entreprises d'IA utilisent les données des conversations des utilisateurs avec les chatbots pour améliorer leurs modèles, ce qui soulève des inquiétudes quant à la confidentialité. Cependant, les experts en sécurité avertissent que DeepSeek pourrait présenter un risque accru, car l'entreprise est basée en Chine.
Cette décision intervient quelques semaines après que la start-up chinoise a créé la surprise en dévoilant son modèle d'IA de pointe R1, comparable à ChatGPT d'OpenAI, mais moins coûteux à former et moins énergivore. Le fait qu'une entreprise chinoise, créée il y a seulement un an et disposant d'un accès limité aux puces d'IA les plus puissantes des États-Unis, ait pu développer une technologie de pointe a suscité des inquiétudes quant au retard des États-Unis sur la Chine en matière d'IA.
Le ministère sud-coréen de l'Industrie a récemment interdit temporairement aux employés d'accéder à l'application DeepSeek pour des raisons de sécurité, tandis que le gouvernement du pays a appelé à la prudence concernant les services générés par l'IA.
Le gouvernement sud-coréen a publié mardi un avis exhortant les ministères et les agences à faire preuve de prudence lors de l'utilisation de services d'IA, notamment DeepSeek et ChatGPT, sur le lieu de travail.
La société publique Korea Nuclear and Electric Power Co. a annoncé avoir bloqué l'utilisation de services d'IA, dont DeepSeek, au début du mois. Le ministère des Affaires étrangères a restreint l'accès à DeepSeek sur les ordinateurs connectés à des réseaux externes.
L'organisme sud-coréen de surveillance de la confidentialité des informations prévoit d'interroger DeepSeek sur la manière dont il gère les informations personnelles des utilisateurs.
Le géant de la technologie Kakao Corp a demandé à ses employés de ne pas utiliser DeepSeek pour des raisons de sécurité, un jour après que la société a annoncé un partenariat avec la société d'intelligence artificielle OpenAI.
Les entreprises technologiques sud-coréennes se montrent désormais plus prudentes quant à l'utilisation de la modélisation par IA. SK Hynix, fabricant de puces d'IA, a restreint l'accès aux services de modélisation par IA et en autorise une utilisation limitée lorsque cela est nécessaire, a déclaré un porte-parole. Le géant de l'internet Naver a déclaré avoir demandé à ses employés de ne pas utiliser les services de modélisation par IA qui stockent des données en dehors de l'entreprise.
Le mois dernier, le trésorier australien Jim Chalmers a exhorté les Australiens à être prudents quant à l’utilisation des modèles d’IA chinois, tandis que l’Italie et Taïwan (Chine) ont demandé aux forces de l’ordre de ne pas utiliser DeepSeek.
Source : https://www.baogiaothong.vn/hang-loat-quoc-gia-dua-deepseek-vao-danh-sach-cam-192250207191148886.htm
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