La Croatie... trop vieille
La première génération qui a fait la renommée de la Croatie sur la scène internationale était composée de Zvonimir Boban, Davor Suker, Robert Prosinecki, Alen Boksic… Inutile de parler de leurs talents extraordinaires. Cependant, cette génération a quitté l'équipe croate avec une image triste, et non glorieuse. Elle a été éliminée de la Coupe du monde 2002 dès la phase de groupes, après une défaite contre l'Équateur !
L'équipe espagnole présentera à cet EURO sa star de 17 ans, Lamine Yamal (à droite).
Personne n'ose le confirmer (ou le confirmer est… inexact), mais il faut douter des capacités des célèbres joueurs croates à l'EURO 2024. En théorie, ils constituent une force redoutable, juste derrière les prétendants au titre. Seules deux équipes ont réussi à se hisser parmi les quatre meilleures équipes des deux dernières Coupes du monde. Outre la France, championne du monde 2018, il ne reste que la Croatie, l'équipe qui a éliminé le Brésil lors de la Coupe du monde 2022. Outre son talent individuel exceptionnel, la Croatie possède également un jeu offensif et technique. Le problème est que l'équipe croate actuelle est… trop âgée. La dernière étape de la carrière de Boban et Suker, il y a 20 ans, se reproduira-t-elle avec la génération de Luka Modric ? C'est inévitable !
Modric a 38 ans (il en aura bientôt 39), et il est le capitaine, pas un « super remplaçant » capable de briller au bon moment comme Roger Milla par le passé. Il est entouré d'Andrej Kramaric, Ivan Perisic, Marcelo Brozovic et Mateo Kovacic. Leur point commun : ils ont tous la trentaine et il est fort probable qu'ils joueront tous en attaque croate. Le plus jeune est l'avant-centre Bruno Petkovic, qui va également fêter ses 30 ans. L'expérience est précieuse, mais l'harmonie est essentielle. Plus de la moitié de l'équipe croate, évoluant au milieu de terrain et en attaque, est vieillissante. Il est très difficile d'espérer une telle force. Sans parler de la question technique : l'adversaire doit avoir parfaitement compris le milieu de terrain Modric-Kovacic-Brozovic grâce à leurs nombreuses années de collaboration en équipe première croate. Il n'est pas difficile de deviner ce milieu de terrain.
La gloire accueillera-t-elle Yamal ?
D'autre part, la « jeunesse » est le sujet le plus brûlant de l'équipe espagnole actuelle, et plus particulièrement de Lamine Yamal. La star barcelonaise a établi de nombreux records : plus jeune joueur à jouer et plus jeune buteur pour l'équipe d'Espagne, joueur ayant marqué le plus de buts avant l'âge de 17 ans en Liga, plus jeune joueur à marquer dans l'histoire de l'EURO (qualifications comprises). Un nouveau record sera-t-il établi pour ce joueur de moins de 17 ans lors de sa participation à l'EURO 2024 ? C'est presque une évidence lorsque Yamal apparaîtra en équipe d'Espagne, même en tant que titulaire. On attend toujours de le voir marquer lors de cet EURO.
Yamal jouera probablement au poste d'attaquant droit, tandis que Nico Williams, 21 ans seulement, occupera l'aile gauche (au milieu, l'attaquant capitaine Alvaro Morata). L'Espagne compte également sur sa jeune star Pedri, 21 ans seulement, mais qui a impressionné depuis le dernier EURO. On regrette encore un peu que Gavi ait été empêché de participer à ce tournoi pour cause de blessure. En bref, l'Espagne est bien différente de celle que l'on connaissait pendant la glorieuse période 2008-2012. Il n'est pas nécessaire d'être aussi brillant et performant que la génération de Xavi et Iniesta, et il est inutile de comparer. Mais le changement est inévitable si l'on ne veut pas sombrer dans la récession. Contrairement aux brillants prétendants au titre comme l'Angleterre, la France et l'Allemagne, l'équipe espagnole semble beaucoup plus discrète à l'approche de cet EURO. On n'attend pas grand-chose d'elle et elle n'éveille pas la méfiance des supporters. On ne peut qu'affirmer que cette équipe espagnole est capable d'aller loin car elle ne présente aucune faiblesse apparente.
Quand on parle de l'Espagne, il faut évoquer le célèbre style de jeu Tiki-taka, qui lui a permis de remporter trois tournois majeurs consécutifs (EURO 2008, Coupe du monde 2010, EURO 2012). Ce style de jeu repose sur une grande conservation du ballon et des passes courtes continues.
Lors des 136 derniers matchs, l'Espagne a eu plus de possession que ses adversaires ! La dernière fois que l'Espagne a eu moins de possession que ses adversaires, c'était, curieusement, lors d'un match historique qui a marqué le début de l'âge d'or de la saison 2008-2012. C'était lors de la finale de l'EURO 2008 : l'Espagne n'avait eu que 46 % de possession et avait battu l'Allemagne 1-0.
Lors de la Coupe du monde 2022, l'Espagne a effectué plus de 1 000 passes par match, mais n'a remporté qu'un seul de ses quatre matchs, s'inclinant face au Maroc. Autre caractéristique clé du jeu espagnol : il doit amener le ballon dans la surface de réparation adverse pour se créer des occasions. Cela fait 24 ans que l'Espagne n'a pas marqué depuis l'extérieur de la surface de réparation.
L'entraîneur Tran Huu Dong Trieu : Croire en la jeunesse espagnole
Les joueurs de l'entraîneur Luis de la Fuente conserveront sans aucun doute le style de jeu Tiki-taka. Cela est dû aux jeunes talents de l'équipe espagnole, grâce au tremplin de milieux de terrain centraux de grande classe comme Rodri et Pedri. Bien sûr, ce ne sera pas un match facile pour l'équipe espagnole. L'équipe croate bénéficie toujours du soutien de Modric et de jeunes talents comme le défenseur central Gvardiol. Mais je suis convaincu que l'équipe espagnole percera grâce à une victoire.
Petit Trésor (enregistré)
Source : https://thanhnien.vn/tai-nang-tre-doi-dau-kinh-nghiem-gia-dan-185240614232901631.htm
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