L'Ukraine déjoue un projet d'assassinat du président Zelensky

Le communiqué du SBU n'a pas nommé publiquement la femme détenue, mais a indiqué qu'elle était originaire de la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine.

Le SBU a déclaré que la femme avait « exploité des renseignements » sur la visite de M. Zelensky à Mykolaïv fin juillet, aidant les opposants à l'Ukraine à préparer une frappe aérienne pour le tuer.

Cependant, les agents du SBU ont reçu des informations sur les « activités antigouvernementales de l'individu suspecté » et ont appliqué des mesures de sécurité supplémentaires, ce qui a contribué à empêcher le plan.

Le SBU a déclaré avoir « pris la femme en flagrant délit » « alors qu’elle transmettait des informations de renseignement à l’opposition ».

En surveillant les communications de la femme, le SBU a également découvert qu'elle avait été chargée de localiser des systèmes de guerre électronique et des entrepôts de munitions utilisés par les forces armées ukrainiennes.

Elle était présente et a filmé des vidéos de sujets en Ukraine dans de nombreux endroits de la région de Mykolaïv.

Selon l'enquête, l'auteur est un résident d'Ochakov dans la région de Mykolaïv et était un employé d'un magasin vendant des articles militaires .

« Tout le monde est armé d’armes automatiques »

M. Zelensky a été confronté à des tentatives d’assassinat répétées depuis le début du conflit armé en février 2022. Les forces spéciales ennemies ont été chargées d’éliminer le président ukrainien depuis le début de la guerre.

Dans un article publié en avril 2022, le magazine TIME décrit comment des soldats russes ont été parachutés dans la ville de Kiev pour tuer ou kidnapper M. Zelensky et sa famille le 24 février, au début de la guerre.

Alors que les forces ukrainiennes affrontaient les soldats russes dans les rues de Kiev, les agents de sécurité du président ont tenté de boucler le complexe avec des barricades de police et du contreplaqué, a rapporté TIME.

Oleksiy Arestovych, un vétéran du renseignement militaire, a déclaré que M. Zelensky et ses 12 conseillers avaient reçu des gilets pare-balles et des fusils alors que les soldats russes tentaient d'entrer dans l'enceinte.

« La situation était absolument folle. Tout le monde était armé d'armes automatiques. »

M. Zelensky a refusé d'écouter les conseils de son équipe de sécurité lui demandant de quitter le complexe, et il a également refusé lorsque les forces britanniques et américaines lui ont proposé de l'aider à évacuer, déclarant avec une phrase célèbre : « Je n'ai pas besoin de transport. J'ai besoin de munitions. »

M. Zelensky est ensuite sorti du complexe et a filmé un message vidéo alors que les soldats ukrainiens continuaient d'affronter les troupes russes à proximité.

D'autres complots d'assassinat

Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a déclaré en mars 2022 que M. Zelensky avait survécu à de nombreuses tentatives d'assassinat.

« Des sources étrangères ont évoqué deux ou trois complots. Je crois qu'il y en a eu au moins douze similaires. Nous recevons constamment des renseignements sur des groupes de reconnaissance qui tentent d'infiltrer les zones de sécurité gouvernementales », a déclaré Podolyak à Ukrainska Pravda.

Dans une interview accordée à CNN en juillet, peu avant la tentative d'assassinat, Zelensky a parlé de la nécessité de vivre au quotidien et d'affronter la réalité : il était dans le collimateur des forces russes :

« Honnêtement, j'ai décidé que si je devais penser à ces complots en permanence, je m'enfermerais. C'était comme si Poutine n'était jamais sorti de son bunker. »

M. Zelensky a également déclaré qu'il pensait qu'il était important pour les Ukrainiens en difficulté de voir que leur président était confronté aux mêmes menaces qu'eux.

Si je m'isole, je ne verrai pas ce qui se passe autour de moi dans mon pays. Je perdrai tout lien avec la société. Et si je perds ce lien, la société perdra aussi le sien. Je crois que la communauté doit comprendre que lorsqu'elle est en danger, son président est en danger avec elle.

« Bien sûr, ils savent que je suis protégé, mais je dois rester aux côtés de mon peuple. »

M. Zelensky a déclaré qu'il avait laissé la responsabilité de sa sécurité personnelle « à des experts » et qu'il « pouvait se libérer l'esprit pour réfléchir aux questions stratégiques ».

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