La mission indienne Chandrayaan-3
Chandrayaan-3 signifie « vaisseau spatial lunaire » en sanskrit, selon le site d'actualités scientifiques Phys.org . Le vaisseau spatial a été lancé pour atterrir sur la Lune, après le lancement réussi de l'orbiteur lunaire indien en 2008 et l'échec de l'alunissage en 2019.
La mission Chandrayaan-3 a été lancée mi-juillet et a effectué plusieurs orbites autour de la Terre afin d'atteindre la vitesse nécessaire à son voyage. Le 23 août, la sonde a déposé son atterrisseur Vikram sur le pôle sud de la Lune, faisant de l'Inde le premier pays à y atterrir avec succès.
L'atterrisseur Vikram sur la surface lunaire
Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO)
Cette mission est la dernière étape d'un programme spatial ambitieux mais relativement peu coûteux qui a aidé l'Inde à devenir le premier pays asiatique à mettre un vaisseau spatial en orbite autour de Mars en 2014.
L'Organisation indienne de recherche spatiale prévoit également de lancer une mission habitée de trois jours en orbite terrestre en 2024.
Un rover indien commence à explorer la Lune après un atterrissage historique
La mission lunaire russe
Le lancement de l'atterrisseur lunaire Luna-25, le 11 août, était la première mission russe depuis près de 50 ans et marquait le début du nouveau projet lunaire de Moscou. Le vaisseau devait atterrir sur la surface lunaire et y rester un an pour collecter des échantillons et analyser le sol.
La fusée Soyouz-2.1b transportant Luna-25 a été lancée depuis la région de l'Amour en Russie en août.
L'agence spatiale russe Roscosmos a déclaré le 16 août que l'atterrisseur avait été placé avec succès en orbite lunaire, mais trois jours plus tard, il « a cessé d'exister après une collision avec la surface lunaire ».
Le président russe Vladimir Poutine fait pression pour accroître la coopération spatiale avec la Chine après que les relations avec l'Occident se soient encore détériorées depuis que Moscou a lancé une campagne militaire en Ukraine en 2022, selon Phys.org .
La sonde russe Luna-25 s'écrase sur la Lune
Le Grand Bond en avant de la Chine
La Chine poursuit son projet d'envoyer des astronautes sur la Lune d'ici 2030 et d'y construire une base. La deuxième économie mondiale a investi des milliards de dollars dans son programme spatial afin de rattraper son retard sur les États-Unis et la Russie.
La Chine a été le troisième pays à envoyer un homme en orbite en 2003, et sa station spatiale Tiangong est considérée comme le « joyau de la couronne » de son programme spatial. La Chine a également fait atterrir des rovers sur Mars et la Lune.
Simulation de la base lunaire chinoise
CAPTURE D'ÉCRAN CGTN
La sonde chinoise Chang'e-4 s'est posée sur la face cachée de la Lune en 2019. Un an plus tard, la Chine est devenue le deuxième pays à planter un drapeau sur la Lune, avec la mission Chang'e-5. Cet alunissage a rapporté sur Terre des échantillons de roche et de sol, une première depuis plus de quarante ans.
En 2023, la Chine a annoncé son intention de mettre en place un programme d'exploration lunaire coordonné au niveau international. Elle a invité les pays à participer à la mission Chang'e-8, prévue pour 2028. L'Azerbaïdjan a annoncé sa participation au programme chinois de construction d'une station de recherche internationale sur la Lune, lancé en 2021 avec la Russie. Selon la déclaration conjointe, la Chine et l'Azerbaïdjan coopéreront étroitement à la mise en œuvre de ce programme, notamment pour l'installation d'équipements scientifiques, la formation du personnel et les expériences scientifiques et technologiques.
Artemis - la nouvelle mission lunaire de la NASA - pourquoi est-elle importante ?
Artemis de la NASA
La mission Artemis 3 de la NASA devrait renvoyer des humains sur la Lune en 2025.
Dans le cadre du programme Artemis, la NASA prévoit une série de missions de plus en plus complexes pour retourner sur la Lune et établir une présence à long terme, dans le but de pouvoir développer et tester des technologies pour un éventuel voyage vers Mars.
Artemis 1 a envoyé un vaisseau spatial sans pilote autour de la Lune en 2022. Artemis 2, prévu pour novembre 2024, fera de même avec un équipage à bord.
SpaceX a lancé Starship depuis sa base de Boca Chica, au Texas (États-Unis) le 18 novembre.
La NASA considère la Lune comme une escale pour les missions vers Mars et a signé un accord avec l'entreprise de téléphonie mobile finlandaise Nokia pour y installer un réseau 4G.
Cependant, des doutes subsistent quant à la possibilité que la mission Artemis 3 puisse emmener des humains sur la Lune. Cela dépendra de la réalisation des éléments clés dans les délais.
SpaceX, la société du milliardaire Elon Musk, a remporté un contrat pour fournir un atterrisseur lunaire basé sur le modèle Starship, mais le système n'est pas encore prêt.
En 2023, SpaceX a lancé Starship à deux reprises et les deux se sont soldés par des explosions, bien que la deuxième fois ait eu un temps de vol plus long que la première.
Nouveaux joueurs
Simulation de l'atterrissage du vaisseau spatial SLIM sur la surface lunaire
Les récentes avancées technologiques ont réduit le coût des missions spatiales et ouvert la voie à la participation de nouveaux acteurs des secteurs public et privé. Mais atteindre la Lune n'est pas chose aisée.
L'association israélienne à but non lucratif SpaceIL a lancé l'atterrisseur lunaire Beresheet en 2019, mais celui-ci s'est écrasé. En avril 2023, l'entreprise japonaise ispace est devenue la dernière entreprise en date à tenter, sans succès, une tentative historique d'envoyer un atterrisseur privé sur la Lune.
Qu'attend le Japon de la sonde « Moon Gunner » ?
En septembre, l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) a lancé avec succès le Smart Lander for Lunar Investigation (SLIM) en orbite. Si tout se passe bien, il devrait atterrir sur la Lune en janvier ou février 2024. Deux entreprises américaines, Astrobotic et Intuitive Machines, prévoyaient également un lancement, mais celui-ci a été reporté à début 2024.
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