Affection courante chez les jeunes
Quynh Nhu a raconté avoir sombré dans un état d'épuisement professionnel alors qu'elle menait trois activités en même temps : un projet de master, d'innombrables tâches anonymes au sein de l'entreprise et des études de coréen. Malgré ses multiples tentatives, tout ne s'est pas déroulé comme prévu. « C'était le chaos, je ne savais pas comment gérer la situation et je ne pouvais en parler à personne. J'étais complètement isolée », a confié Quynh Nhu. Le comble a été de pleurer, impuissante. Elle s'est demandée : en prenait-elle trop ou n'était-elle pas assez douée pour tout gérer ?

Pour Hai Quynh (née en 1994, responsable de la croissance d'une entreprise technologique à Hanoï ), le burn-out se manifeste de manière plus subtile. Elle réalise qu'elle est devenue « paresseuse », surtout en communication. « Quand je suis en burn-out, je me cache souvent chez moi, ne voulant voir personne. Je perds aussi l'intérêt pour les études, je me déconcentre facilement et je perds encore plus mon sang-froid face à un événement banal », confie-t-elle. Parfois, elle est déçue : « Pourquoi suis-je si incompétente ? Pourquoi est-ce que je continue à faire les mauvais choix ? » Ce qui la fatigue le plus, c'est le sentiment de ne pouvoir en parler à personne.
L'épuisement professionnel est reconnu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme un « phénomène professionnel », et non comme une affection médicale ou un trouble mental. Il est classé comme un syndrome : un ensemble de symptômes physiques, mentaux et émotionnels résultant d'une cause spécifique, généralement un stress prolongé et une pression excessive. Contrairement au stress, souvent facilement reconnaissable, l'épuisement professionnel se manifeste silencieusement, ce qui peut facilement entraîner une confusion ou une indifférence des personnes concernées.
« Pour prévenir l’épuisement professionnel, il est nécessaire de développer une forte force intérieure à travers trois piliers : la force physique (manger, dormir, vivre et faire de l’exercice régulièrement) ; la force mentale (maintenir l’habitude d’apprendre, de lire, de développer sa pensée) et la force spirituelle (cultiver l’optimisme, la volonté et l’équilibre émotionnel) », a partagé le Dr Pham Thi Thuy.
Démêler
Selon le Dr Pham Thi Thuy (chargée de cours à l'Académie politique régionale II), bien qu'aucune enquête à grande échelle n'ait été menée, les cours et programmes communautaires auxquels elle a participé ont révélé qu'environ 60 à 70 % des personnes se sentent en burn-out dû à la pression professionnelle. Ce phénomène touche non seulement les actifs, mais aussi les étudiants, qui doivent simultanément étudier et travailler. Le Dr Pham Thi Thuy a identifié trois causes principales à l'origine de la situation actuelle de burn-out. Premièrement, le développement de la société offre de nombreuses opportunités, mais incite également les individus à travailler davantage et à se reposer moins. Deuxièmement, les fluctuations mondiales et les changements constants au Vietnam, tels que les fusions, les dissolutions d'entreprises et les difficultés économiques après la Covid-19, suscitent l'inquiétude de nombreuses personnes quant à l'avenir. Troisièmement, la forte présence sur les plateformes numériques provoque le syndrome FOMO (peur de manquer quelque chose), qui épuise mentalement de nombreuses personnes à recevoir trop d'informations, même si elles ne sont pas nécessairement surmenées.
En termes de solutions, selon le Dr Pham Thi Thuy, de nombreuses organisations ont commencé à prêter attention à la santé mentale de leurs employés grâce à des activités telles que le soutien psychologique, la formation professionnelle, les programmes communautaires et les formations internes. « Ce sont des activités utiles et opportunes qui apportent un soutien concret aux employés », a souligné le Dr Pham Thi Thuy. Le Dr Pham Thi Thuy conseille de savoir maintenir un équilibre entre travail et loisirs, entre la quantité d'informations reçues et la capacité à les traiter, et entre raison et émotion. Le Dr Pham Thi Thuy a insisté : « Chacun doit maîtriser une gestion efficace du temps et toujours garder un but et un sens clairs à sa vie, afin d'éviter la confusion et la désorientation. »
Sur le plan personnel, Hai Quynh a confié qu'écrire quotidiennement l'aidait à libérer ses émotions, tandis que lire des livres l'aidait à stimuler des pensées positives et à mener une vie plus saine. « Il faut apprendre à prendre soin de soi, car ce n'est qu'avec un corps et un esprit sains qu'on peut aller loin », a conclu Hai Quynh. Quant à Quynh Nhu, elle a appris à se reposer au bon moment et à organiser son travail en fonction de ses priorités. « C'est vous qui choisissez le chemin, et votre corps est votre compagnon. Il faut savoir harmoniser les deux au lieu de les épuiser », a conclu Quynh Nhu.
Source : https://www.sggp.org.vn/noi-lo-qua-tai-cong-viec-o-nguoi-tre-post798501.html
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