L'examen le plus récent a porté sur 523 documents, dont 76 lois, résolutions et ordonnances de l'Assemblée nationale et de sa Commission permanente ; 230 décrets du gouvernement et décisions du Premier ministre ; et 217 autres documents juridiques émanant d'organismes centraux. Il en a résulté des centaines de dispositions contradictoires, se chevauchant, problématiques et inadéquates dans ces documents.
Dans 22 domaines clés (voir tableau), 16 documents (dont 8 lois, 6 décrets et 2 circulaires) ont été découverts, contenant 18 réglementations contradictoires et se chevauchant. 104 documents ont été découverts, contenant 167 réglementations inappropriées et problématiques. Parmi les documents n'appartenant pas aux 22 domaines clés mentionnés ci-dessus, 99 contenus ont également été découverts, contenant des réglementations inappropriées et problématiques.
En outre, le rapport du Gouvernement à l'Assemblée nationale indique clairement que les contradictions et insuffisances susmentionnées ne sont que des points convenus entre l'organisme de contrôle et l'organisme de gestion de l'industrie, du secteur et du document réglementés par l'État. Quant aux contenus qui suscitent encore des divergences d'opinions ou nécessitent un délai de classification et d'examen, ils n'ont pas été recensés ni résumés « temporairement ». Parallèlement, non seulement les lois, mais aussi les documents d'orientation, les décrets et les circulaires se multiplient, et les contradictions et insuffisances continuent de surgir.
Lors de la 7e session de la 15e Assemblée nationale, la députée Lo Thi Luyen (délégation de Dien Bien ) a évoqué un « problème insoluble » dans cette localité, confrontée à des conflits et des incohérences réglementaires. Plus précisément, le décret d'application de la loi sur la protection de l'environnement de 2020 stipule que le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement est chargé d'examiner les rapports d'évaluation d'impact environnemental des projets hydroélectriques d'une capacité égale ou supérieure à 20 MW. Par ailleurs, le décret d'application de la loi sur les ressources en eau de 2012, actuellement en vigueur, stipule que le Comité populaire provincial n'est habilité à examiner les rapports d'évaluation d'impact environnemental que pour les projets hydroélectriques d'une capacité inférieure à 2 MW.
Cela crée un « vide juridique » lorsqu'aucune agence n'est chargée d'évaluer les rapports d'évaluation d'impact environnemental des projets hydroélectriques de 2 à 20 MW. La province de Dien Bien a envoyé de nombreux documents au ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement pour commentaires, mais n'a pas été en mesure de les traiter. Le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement a répondu que les projets de moins de 20 MW ont été décentralisés vers les localités, mais que la réglementation juridique actuelle ne permet aux localités d'évaluer que les projets de moins de 2 MW.
« Si le système juridique est contradictoire, se chevauche et est appliqué de manière incohérente, les fonctionnaires doivent avant tout protéger leur propre sécurité. Nul n'ose agir sans être clairement réglementé par la loi. Cela entraînerait des conséquences juridiques et des risques personnels. Actuellement, de nombreux fonctionnaires ont subi des risques juridiques en raison de réglementations floues. Si quelqu'un fait preuve d'imprudence et décide d'agir, il peut le faire en toute discrétion, mais lorsqu'un incident survient, lorsque les organismes d'inspection et d'audit interviennent, ils se contenteront d'appliquer les règles légales pour traiter les fonctionnaires », a déclaré Mme Luyen, ajoutant que l'évaluation de l'esprit, de l'attitude et de la responsabilité des fonctionnaires doit être plus « fondamentale et essentielle » lorsqu'elle est étroitement liée au système juridique.
Le fait que les fonctionnaires évitent et craignent d'assumer leurs responsabilités en raison du chevauchement, des contradictions et de l'application incohérente du système juridique est l'une des raisons pour lesquelles l'Assemblée nationale a demandé au gouvernement de procéder à une révision générale du système de documents juridiques. Le Premier ministre Pham Minh Chinh, lors d'un récent débat à l'Assemblée nationale, a également admis que la crainte de la responsabilité est due à des problèmes institutionnels. Le plan de relance économique de près de 400 000 milliards de dongs, mis en œuvre sur deux ans (2022-2023), n'a pas atteint l'objectif escompté, notamment en raison d'une multitude de problèmes dans les mécanismes et les procédures.
En réalité, les fonctionnaires craignent de commettre des erreurs et d'être tenus responsables pour bien d'autres raisons que les contradictions et les chevauchements du système juridique. Cependant, pour surmonter cette mentalité, il ne suffit pas de les encourager à oser réfléchir et agir, il faut aussi remédier aux lacunes et aux chevauchements du système juridique qui ont été soulignés. Comme l'a souligné le député Tran Huu Hau (délégation de Tay Ninh), il est nécessaire d'élaborer des lois afin que les fonctionnaires n'aient pas à « oser réfléchir et agir », c'est-à-dire à « enfreindre les règles » ou à violer la loi pour pallier les lacunes de la loi. Sinon, la « forêt d'enchevêtrements », les goulots d'étranglement et les blocages institutionnels et juridiques continueront d'être source de stagnation, de congestion, voire de freiner le développement du pays.
Source : https://thanhnien.vn/khong-de-can-bo-phai-xe-rao-185240612224831262.htm
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