Cet entretien de 30 minutes était le premier depuis août entre M. Biden et M. Netanyahou, et s'est déroulé dans un contexte d'escalade des tensions entre Israël et l'Iran et son mandataire libanais, le Hezbollah. Cependant, ces discussions n'ont offert aucun signe d'un éventuel cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a qualifié l'appel de « direct et très constructif », ajoutant que les deux dirigeants avaient de nombreux désaccords et avaient été transparents à leur sujet.
Le Moyen-Orient est extrêmement tendu ces derniers temps, dans l'attente de la réponse d'Israël à l'attaque de missiles menée par Téhéran la semaine dernière en réponse à l'escalade militaire israélienne au Liban. L'attaque iranienne n'a fait aucune victime en Israël.
Après avoir qualifié l'attaque du 1er octobre d'échec, Gallant a déclaré : « Ceux qui nous attaqueront souffriront et paieront un lourd tribut. Notre attaque sera forte, précise et surtout inattendue. Ils ne comprendront pas ce qui s'est passé ni comment, ils n'en verront que les conséquences. »
Netanyahu a promis de faire payer l'attaque de missiles à son rival iranien, tandis que Téhéran a déclaré que toute réponse provoquerait une dévastation généralisée, suscitant des inquiétudes quant à une guerre régionale plus large qui pourrait entraîner les États-Unis dans la mêlée.
Le gouvernement américain a toujours soutenu la poursuite par Israël de cibles soutenues par l'Iran, comme le Hezbollah et le Hamas. Globalement, les États-Unis ont échoué dans leurs efforts pour endiguer l'élargissement du conflit, ouvrir la voie à un cessez-le-feu à Gaza et persuader Israël de limiter ses tirs de roquettes sur des zones civiles susceptibles de faire des milliers de morts.
Biden et Netanyahou entretiennent des relations tendues, notamment en raison de la gestion par le dirigeant israélien de la guerre de Gaza et du conflit avec le Hezbollah. Israël a déclaré qu'il poursuivrait ses opérations militaires jusqu'à ce que les Israéliens soient en sécurité.
Dans « War », un livre à paraître la semaine prochaine, le journaliste Bob Woodward rapporte que Biden a fréquemment accusé Netanyahou de ne pas avoir de stratégie claire, et qu’en juillet, après les frappes aériennes israéliennes près de Beyrouth et en Iran, Biden a crié à Netanyahou : « Bibi, qu’est-ce que tu fous ? »
Interrogé sur le livre, un responsable américain familier des communications entre les deux dirigeants a déclaré que Biden utilisait fréquemment un langage fort, direct et non filtré pour communiquer avec Netanyahu et le décrire.
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon, a déclaré que l'appel de mercredi avait été « très positif et que nous apprécions le soutien des États-Unis ».
Photo : REUTERS/Amir Cohen.
Comme nous l'avons déjà dit, Israël ripostera à cette attaque… Nous choisirons le lieu de notre riposte. L'Iran sera profondément affecté par cette riposte.
Gallant a annulé sa visite au Pentagone mercredi, a annoncé le Pentagone. Dans un communiqué, il a indiqué avoir reporté sa visite à la demande de Netanyahou, jusqu'à ce que ce dernier s'entretienne avec Biden.
Les tensions ont été vives ces dernières semaines, les responsables américains ayant été pris au dépourvu par les actions israéliennes, notamment l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et une attaque qui n’a pas encore été confirmée ou démentie par Israël contre des équipements de messagerie et de radio utilisés par les membres du Hezbollah au Liban.
Israël a également tardé à partager les détails de sa réponse à l'attaque de missiles balistiques de l'Iran, a indiqué la source.
Biden a déclaré vendredi que s'il était à la tête d'Israël, il envisagerait des alternatives au projet d'attaque des champs pétroliers iraniens. Il a également précisé qu'Israël n'avait pas encore décidé de sa réponse à l'Iran. Il a également déclaré la semaine dernière qu'il ne soutiendrait pas Israël si l'administration décidait d'attaquer les installations nucléaires iraniennes.
Questions électorales
M. Biden a été critiqué par ses partenaires internationaux ainsi qu’au sein du Parti démocrate pour ne pas avoir utilisé son influence, notamment son rôle de fournisseur d’armes à Israël, pour dissuader les attaques israéliennes.
Plus généralement, Kamala Harris, vice-présidente de Biden et candidate démocrate à l'élection présidentielle du 5 novembre 2024, a également été appelée à plusieurs reprises à expliquer les politiques de l'administration actuelle pendant la campagne. Harris participait à l'appel entre Biden et Netanyahou, a indiqué une source proche du dossier.
Certains électeurs américains d'origine arabe du Michigan soutiennent la candidate indépendante Jill Stein, une décision qui pourrait coûter à Harris la bataille dans un État pivot et, par extension, la course présidentielle contre l'ancien président républicain Donald Trump, une course que les sondages montrent très serrée.
Harris est devancé par Trump dans le Michigan avec 47 % des voix, contre 50 % pour Trump, selon un sondage de l'Université Quinnipiac publié mercredi. Lors d'un sondage du 18 septembre, Harris avait recueilli 50 % des voix et Trump 45 %.
Le gouvernement israélien en général et M. Netanyahu en particulier ont été vivement condamnés pour les plus de 42 000 Palestiniens tués dans la guerre à Gaza et les plus de 2 000 tués au Liban.
Nguyen Quang Minh (selon Reuters)
Source : https://www.nguoiduatin.vn/israel-cam-ket-dap-tra-manh-tay-nham-vao-iran-204241010140807808.htm
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