Une équipe de recherche internationale dirigée par des scientifiques du Centre CEITEC de l'Université Masaryk (République tchèque) vient d'annoncer une découverte qui promet d'apporter des avancées majeures dans le traitement du cancer.
L’équipe de recherche a développé de nouvelles entités moléculaires qui aident à délivrer les médicaments avec précision aux cellules cancéreuses, améliorant ainsi l’efficacité du traitement.
Ces travaux ont permis de créer des « nanofils supramoléculaires », des structures moléculaires extrêmement petites et invisibles capables de transporter des médicaments directement dans les cellules cancéreuses. L'idée s'inspire du mécanisme de transport naturel de l'organisme.
Contrairement à la chimiothérapie traditionnelle, qui détruit à la fois les cellules cancéreuses et les cellules saines, la nouvelle technique délivre directement le palladium, un métal hautement toxique, dans les cellules cibles, contribuant ainsi à minimiser les effets secondaires.
Ces nanostructures se forment par un processus d'« auto-assemblage », où les composants individuels s'assemblent spontanément pour former une masse stable. Il suffit de dissoudre les « éléments constitutifs » moléculaires, de les chauffer doucement et, au bout d'une heure environ, ils s'auto-assemblent en nano-anneaux complets.
« Le plus grand défi a été de comprendre précisément comment les éléments constitutifs étaient assemblés », explique Subhasis Chattopadhyay, doctorant. « Nous avons dû combiner plusieurs méthodes analytiques et la modélisation par chimie computationnelle jusqu'à ce que le modèle corresponde parfaitement au produit in vitro. Ce fut un travail d'investigation long et laborieux. »
Des tests biologiques ont montré que cette structure multipliait par près de 60 la quantité de palladium pénétrant dans les cellules cancéreuses, provoquant leur rétrécissement et réduisant de moitié leur taux de survie. En revanche, la même dose de palladium sans la « nano-cage » n'avait pratiquement aucun effet significatif.
Les scientifiques pensent que si elle est appliquée cliniquement, cette méthode pourrait ouvrir la voie à un traitement du cancer plus efficace, avec un ciblage plus précis et moins de dommages aux tissus sains, aidant les patients à souffrir de moins d’effets secondaires et à récupérer plus rapidement.
De plus, cette technologie peut également inspirer de nombreux nouveaux traitements dans d’autres domaines médicaux./.
Source : https://www.vietnamplus.vn/cong-nghe-moi-giup-dua-thuoc-nham-chinh-xac-vao-te-bao-ung-thu-post1055823.vnp
Comment (0)