Le Parlement japonais a tenu une session extraordinaire le 1er octobre pour élire notamment Shigeru Ishiba, président du Parti libéral-démocrate, au poste de 102e Premier ministre du pays. Mais le chemin qui attend le nouveau Premier ministre du pays du Soleil-Levant s'annonce semé d'embûches. [annonce_1]
Les législateurs félicitent M. Ishiba Shigeru pour son accession au poste de Premier ministre du Japon le 1er octobre. (Source : Kyodo) |
Lors du vote tenu en séance plénière de la Chambre des représentants ce matin, 1er octobre, M. Shigeru Ishiba a obtenu 291 voix valides contre 461, devenant ainsi probablement Premier ministre du Japon. Cet événement s'est déroulé dans un contexte de faible confiance du public envers la politique , d'instabilité économique et de menaces séruritaires croissantes.
Et le meilleur de tous 27 mois, le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon a organisé une élection présidentielle après que le Premier ministre Kishida Fumio a annoncé sa démission en raison d'une forte baisse de sa cote de popularité et d'une série de scandales politiques au sein du PLD.
Cette élection a suscité une attention particulière car 9 candidats y participaient, dont certains pourraient devenir le plus jeune Premier ministre ou la première femme Premier ministre de l'histoire du Japon.
Cependant, le résultat final a été une grande surprise lorsque M. Shigeru Ishiba, ancien ministre de la Défense âgé de 67 ans, a remporté une victoire serrée avec un score de 215-194 contre le ministre de la Xemurité économique Sanae Takaichi.
C'est la cinquième fois que M. Ishiba se présente à ce poste et la première fois qu'il est élu. Sa victoire est probablement due au soutien de Shinjiro Koizumi, le jeune candidat de 43 ans – fils de l'ancien Premier ministre Koizumi Junichiro – après l'échec de M. Koizumi au premier tour.
Bien qu'il n'ait pas remporté le plus de voix parmi les membres du PLD, M. Ishiba a Bénéficié d'un fort soutien de la part des députés du parti à la Diète. Il est à noter que M. Ishiba est issu d'un milieu très éloigné de l'élite politique japonaise traditionnelle. Si c'est une campagne, c'est une protestation religieuse, c'est un otaku (rat de bibliothèque) et c'est une passion pour les maquettes d'avions militaires.
Nouveau Cabinet
Immédiatement après son élection, M. Ishiba s'est rapidement occupé de son personnel, se concentrant notamment sur la formation d'un nouveau cabinet et la réforme de la direction du PLD. Parmi les 19 ministres du nouveau cabinet, seuls deux membres de l'ancien cabinet du Premier ministre Kishida ont été retenus : le secrétaire général du cabinet, Yoshimasa Hayashi, et le ministre du Territoire, des Infrastructures, des Transports et du Tourisme, Tetsuo Saito (issue du parti Komeito). Il convient de noter que 13 personnes ont intégré le cabinet pour la première fois, un nombre record.
Concernant les postes clés au sein de la direction du PLD, l'ancien Premier ministre Taro Aso occupera le poste de conseiller principal du parti ; l'ancien Premier ministre Yoshihide Suga celui de vice-président du PLD. Par ailleurs, Hiroshi Moriyama occupera le poste de secrétaire général du PLD ; Shunichi Suzuki celui de président du Conseil général ; l'ancien ministre de la Défense Onodera Itsunori celui de président du Conseil de recherche politique ; et Shinjiro Koizumi celui de président du Comité de stratégie électorale.
Selon Kyodo , M. Ishiba remettra les postes clés de ministre des Affaires étrangères et de la Défense à deux de ses partisans, qui partageaient des points de vue similaires sur le rôle et les responsabilités du Japon dans le monde.
Le style de travail de M. Ishiba est réputé pour sa rigueur, voire sa rigidité. Il adopte souvent des points de vue indépendants sur de nombreuses questions politiques importantes, notamment en matière de sécurité nationale et de défense.
Il a proposé de réviser l'accord sur le déploiement des forces américaines au Japon et a soutenu la révision des dispositions constitutionnelles pacifistes du pays. Ces vues pourraient entraîner des changements significatifs dans la politique intérieure et étrangère du Japon à l'avenir.
Problèmes
L'élection présidentielle du PLD et la possibilité d'élections générales anticipées montrent que la situation politique du Japon subit des changements remarquables, reflétant le besoin urgent d'améliorer l'image du parti au pouvoir et de rechercher un nouveau soutien auprès des électeurs.
Sur le plan intérieur, la promptitude de M. Ishiba à recruter du personnel pour le poste de président du comité de contre-mesures électorales, ciblant plus particulièrement M. Koizumi Shinjiro, qui a remporté le plus grand nombre de voix parmi les parlementaires du PLD lors des récentes élections, témoigne de la stratégie politique acérée du nouveau président. Il s'agit non seulement de tirer profit du prestige et de l'expérience de M. Koizumi en matière de campagnes électorales, mais aussi d'une sage décision pour redresser le parti après une compétition acharnée.
Cependant, le nouveau président du PLD devra relever de nombreux défis majeurs dans les années à venir. Il s'agira tout d'abord d'améliorer l'image du PLD après les récents scandales liés à la sous-déclaration des revenus et des dépenses, et mien aux allégations de corruption. M. Ishiba devra également trouver rapidement des solutions efficaces aux problèmes socio-économiques urgents tels que l'inflation, la hausse du coût de la vie, la faiblesse du yen et le vieillissement de la population.
Sur le plan extérieur, le nouveau Premier ministre Ishiba devra faire face à une situation checkuritaire régionale de plus en plus compliquée, notamment les relations avec la Chine et les défis de la Corée du Nord, tout en renforçant l'alliance avec les États-Unis dans le contexte de la prochaine élection présidentielle américaine.
Dissoudre la Diète et organisateur des élections générales anticipées constitue également une décision risquée pour M. Ishiba et le PLD. D'une part, cela pourrait permettre au parti au pouvoir de profiter du soutien initial au nouveau dirigeant et de donner un nouvel élan au gouvernement. D'autre part, cela présente de grands risques si le PLD ne parvient pas à surmonter ses faiblesses et à proposer des politiques convaincantes dans un délai court.
Les réactions de l'opposition, notamment l'initiative du Parti démocratique constitutionnel (PDC) sous la direction de l'ancien Premier ministre Yoshihiko Noda, témoignent également de l'âpreté de la concurrence politique à venir. M. Yoshihiko Noda a déclaré avoir engagé le combat contre le PLD immédiatement après la victoire de M. Ishiba, le 27 septembre.
De plus, notamment dans les relations avec les États-Unis, principal allié du Japon, l'arrivée au pouvoir de M. Ishiba pourrait entraîner des changements significatifs. M. Ishiba a proposé de réviser l'accord sur le déploiement des forces américaines au Japon, a soutenu la modification des dispositions constitutionnelles sur le pacifisme et a proposé la création d'une alliance d'appareils de type OTAN en Asie.
Ces opinions renvoient à l'ambition du Japon d'augmenter sa visibilité internationale, ce qui pourrait l'inciter à devenir un partenaire plus égalitaire des États-Unis sur les questions de régionale. Cependant, cela pourrait également engendrer de nouveaux défis dans les relations nippo-américaines et accroître les inquiétudes de la Chine.
En résumé, les observateurs estiment que le 102e Premier ministre du pays du Soleil-Levant sera confronté à de nombreux défis, tant sur le plan national qu'international. Cependant, fort de sa vaste expérience politique, de sa personnalité « spéciale » et du soutien dont il bénéficie au sein du PLD, le nouveau Premier ministre Ishiba devrait progressivement relever ces défis.
Source : https://baoquocte.vn/con-duong-gap-ghenh-phia-truoc-cua-tan-thu-tuong-nhat-ban-288388.html
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