Selon un correspondant de l'Agence VNA à Bruxelles, une découverte archéologique révolutionnaire récemment annoncée en Belgique a permis d'identifier des outils fabriqués à partir d'os de lions des cavernes, le plus grand prédateur préhistorique, dans la grotte de Scladina, dans la ville de Sclayn, province de Namur.
Selon l'équipe de recherche du Centre archéologique de la grotte de Scladina, ces outils datent d'environ 130 000 avant J.-C., à l'époque où les Néandertaliens vivaient dans la région d'Andenne.
Bien que les artefacts aient été découverts dans les années 1980 dans la couche archéologique principale de la grotte, ce n'est que récemment, grâce à des analyses scientifiques modernes, que les archéologues ont pu déterminer leur origine exacte.
Les fragments d'os avaient été jusqu'alors stockés sans aucune étude approfondie, a expliqué Grégory Abrams, l'archéologue en charge des fouilles de la grotte de Scladina.
Lors d'un examen des archives de spécimens, il a soumis ces os à une analyse et, en utilisant des techniques d'analyse protéomique, basées sur les protéines restantes, l'équipe a déterminé que les outils étaient fabriqués à partir des os du tibia d'un lion des cavernes.
L'analyse a révélé qu'il s'agissait en réalité de ciseaux en os, utilisés par les Néandertaliens pour forger des lames de pierre en forme d'outils ou d'armes. Les marques de grattage laissées à la surface de l'os, qui contenaient des traces du matériau avec lequel les outils étaient entrés en contact, ont permis de tirer cette conclusion.
C'est la première fois au monde que des scientifiques découvrent des preuves que les Néandertaliens utilisaient les restes de lions des cavernes, l'un des plus grands carnivores d'Europe à cette époque, pour fabriquer des outils.
Auparavant, des preuves archéologiques avaient montré que les Néandertaliens utilisaient les os de nombreux autres animaux pour fabriquer des objets, mais il n'y avait jamais eu de traces de lions des cavernes.
M. Kévin Di Modica, directeur adjoint du Centre archéologique de la grotte de Scladina, a affirmé le caractère unique de cette découverte et a déclaré qu'il s'agit d'un grand pas en avant dans l'étude de la relation entre les Néandertaliens et les grands carnivores préhistoriques.
La grotte de Scladina est aujourd'hui l'un des sites archéologiques préhistoriques les plus importants de Belgique, et l'un des rares sites qui permet au public de visiter et d'observer directement les fouilles.
Les activités de recherche se poursuivent ici jusqu'à ce jour, à partir de 1978. Parmi les découvertes notables, on compte les restes de « l'enfant Scladina », une fille néandertalienne d'environ 8 ans découverte en 1993, comprenant une mâchoire inférieure, une partie d'une mâchoire supérieure et plusieurs dents.
De plus, de nombreux outils fabriqués à partir d'os d'autres animaux tels que des ours, des rhinocéros, des bisons, des rennes et des chevaux ont également été trouvés ici, montrant le niveau d'artisanat et d'exploitation des ressources naturelles des Néandertaliens à cette époque.
Selon M. Grégory Abrams, les chercheurs examinent actuellement tous les fragments osseux précédemment conservés. Il estime que de nombreux spécimens, autrefois négligés, pourraient révéler des informations importantes une fois analysés à la lumière des technologies modernes.
Avec des avancées toujours plus importantes dans les domaines de l’archéologie et de la biologie moléculaire, il croit que l’avenir réserve encore de nombreuses découvertes étonnantes qui attendent d’être déchiffrées.
La découverte d'outils en os de lion des cavernes dans la grotte de Scladina apporte non seulement un nouvel éclairage sur les techniques d'artisanat néandertaliennes, mais contribue également à élargir la compréhension de la relation entre les humains et les animaux préhistoriques.
À mesure que la technologie d’analyse archéologique continue de se développer, des reliques qui semblaient être restées en sommeil pendant des dizaines de milliers d’années pourraient continuer à raconter des histoires inachevées sur le passé de l’humanité.
Il ne s’agit pas seulement d’un pas en avant pour la science, mais aussi d’un rappel de la valeur éternelle de l’histoire et du voyage sans fin de la découverte humaine.
Source : https://www.vietnamplus.vn/bi-phat-hien-cong-cu-lam-tu-xuong-su-tu-nien-dai-130000-nam-truoc-cong-nguyen-post1053933.vnp
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