(NB&CL) Chaque fois que le Têt arrive, mon cœur est rempli d'un sentiment indescriptible. Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens toujours des jours du Têt d'autrefois, quand j'étais enfant, un petit garçon qui suivait ma mère au marché du Têt. Ces années étaient difficiles, mais l'ambiance du Têt était si animée qu'il semblait n'y avoir rien de plus animé.
Peut-être que lorsque les gens sont rassasiés et heureux, leur joie spirituelle diminue, le désir et l'attente du Têt disparaissant. C'est vrai, la vie est différente aujourd'hui, il n'y a presque plus de pénurie matérielle. La nourriture délicieuse n'est plus une envie, une rareté, un bien précieux, car les repas quotidiens contiennent aussi de la viande, du poisson, des saucisses… parfois, en ville, les gens ont plus envie de légumes que de viande.
La vie est désormais moderne et pratique. Tout est équipé pour les activités familiales : machines à laver, climatiseurs, téléviseurs, réfrigérateurs… sont devenus des objets courants, et non plus un luxe réservé aux riches comme autrefois. Avec ce confort et cette modernité, manger et s'habiller sont devenus monnaie courante. Aujourd'hui, la vie a évolué : bien manger et porter des vêtements chauds est devenu une évidence. Bien manger et bien s'habiller sont devenus monnaie courante, si bien que le Têt n'intéresse plus les gens.
C'est à cause de l'indifférence des gens que le Têt d'antan me manque encore plus. Mon cœur est rempli de beaux souvenirs, de rires et de joie. C'est la scène où toute la famille est assise dans un coin du jardin, chacun s'occupant de sa tâche : emballer les gâteaux Chung. Nous, les enfants, rivalisons pour aider les adultes à nouer les ficelles. Les rires et les bavardages, l'odeur parfumée du riz gluant et des haricots verts, la chaleur du feu, les joues des enfants rouges d'excitation. Cette animation dans tout le village fait oublier le froid de fin d'année.
L'après-midi du 29 Têt, le cri des cochons résonnait dans tout le village, et le vacarme des poissons dans l'étang animait ce dernier après-midi de l'année, malgré sa fraîcheur, mais réchauffait les cœurs. L'après-midi du 30 Têt, les familles du village préparaient ensemble les offrandes de fin d'année. Le parfum de l'encens se répandait, évoquant un objet sacré, apaisant les cœurs, oubliant soucis, reproches et haines pour envisager une nouvelle année pleine de bonheur. C'était le moment où les proches se retrouvaient, frères et sœurs, enfants et petits-enfants s'asseyaient autour de la table pour savourer l'affection familiale et ressentir le bonheur et la joie de se retrouver dans une patrie familière.
Au premier matin de la nouvelle année, dans chaque village et chaque ruelle, des groupes de personnes vêtues de nouveaux vêtements colorés sortent pour célébrer le Têt. Chacun sourit en se rencontrant, se serre la main et se souhaite un bon rétablissement. Oh, quelle ambiance printanière, quelle excitation ! Dans les maisons du village, chacun lève des tasses de thé parfumé, imprégnées du parfum du printemps, de la terre et du ciel. Des coupes de vin sont levées pour illuminer les joues roses, rafraîchir les lèvres et raviver les yeux. Les mots doux et tendres deviennent encore plus passionnés et affectueux. On dirait que le ciel et la terre chantent ensemble des mélodies passionnées, que les fleurs de pêcher sont rouges de mots d'amour, que le soleil embaume de regards passionnés. Tout est imprégné du parfum du printemps, apportant la passion dans l'atmosphère du Têt.
Pour moi, le Têt d'autrefois, bien que peu présent, était empreint de joie et d'émotions. Je suis peut-être nostalgique, mais si vous essayez de vous souvenir, peut-être comme moi, vous constaterez que le Têt d'autrefois avait des aspects très particuliers qui suscitaient la nostalgie.
Le Minh Hai
Source : https://www.congluan.vn/bang-khuang-tet-ve-post331236.html
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