M. Nguyen Quan et son épouse se remémorent des souvenirs à travers de précieuses photos documentaires dans une petite maison du quartier de Duc Xuan. |
En août, alors que la terre et le ciel entraient dans l'automne, nous avons eu l'occasion de rencontrer deux témoins privilégiés, témoins de ce moment historique pour la nation. Il s'agissait de M. Nguyen Quan, 94 ans, du quartier de Duc Xuan, et de M. Vu Van Tuat, 92 ans, du quartier de Bac Kan .
Nous accueillant dans une petite maison ordonnée et calme, le lieutenant-colonel Nguyen Quan, ancien chef du département d'histoire du Parti (Académie de logistique) et ancien président de l'Association des anciens combattants de l'ancienne province de Bac Kan, conserve sa voix claire et son regard vif et intelligent à un âge rare. À l'automne 1945, il n'avait que 16 ans, mais le souvenir de l'indépendance du pays est resté intact.
M. Quan se souvient : « À cette époque, l'information se répandait de bouche à oreille, par les passants. En apprenant que l'Oncle Ho avait lu la Déclaration d'Indépendance sur la place Ba Dinh, toute la ville de Bac Kan éclata de joie. Même sans l'entendre directement, chacun comprit que désormais le pays s'appellerait République démocratique du Vietnam. »
Durant la guerre de résistance, M. Quan a participé à de nombreuses batailles majeures, notamment à la campagne de libération de la ville de Bac Kan en 1949. Après avoir quitté l'armée après plus de 40 ans de service, il a continué à contribuer à la localité, étant l'un des fondateurs de l'Association provinciale des vétérans de Bac Kan.
Jusqu'à présent, lors de ses rencontres avec les syndicalistes et les étudiants, il évoque avec passion les jours de lutte et de contribution à l'indépendance nationale. Il a déclaré : « La mémoire est un bien inestimable, et l'histoire doit être racontée avec des mots qui viennent du cœur. »
Témoin vivant de ce moment sacré, M. Vu Van Tuat (qui vit actuellement dans une petite ruelle du quartier de Bac Kan, 92 ans cette année) a les cheveux blancs et la voix tremblante, mais lorsqu'il parle du 2 septembre 1945, ses yeux s'illuminent soudain, pleins d'émotion.
M. Vu Van Tuat s'occupe des bonsaïs devant sa maison. |
M. Tuat se souvient : « Le temps était magnifique ce jour-là. Tout le monde se rendait avec enthousiasme au siège du Comité provincial de résistance. Les gens portaient de simples chemises indigo et marron, brandissant des drapeaux rouges à étoiles jaunes. Les drapeaux étaient cousus main, les couleurs parfois inégales, mais le cœur des gens était extrêmement joyeux. »
À Bac Kan, l'atmosphère du Jour de l'Indépendance était alors très particulière. M. Tuat a raconté que jeunes et vieux, hommes et femmes, étaient tous excités comme s'ils se rendaient à une fête. De nombreuses familles faisaient bouillir de l'eau pour inviter leurs invités, certains riaient, d'autres pleuraient, car après de nombreuses années de combats, le pays avait enfin obtenu son indépendance.
« Le cri « Vive l'indépendance du Vietnam ! » résonnait dans les montagnes et les forêts. À cette époque, j'étais un jeune homme d'une vingtaine d'années, ne comprenant pas encore parfaitement le mot « politique », mais je sentais clairement que le pays était en train de changer. Nos descendants ne vivraient alors plus dans la faim et l'insécurité comme leurs ancêtres », se souvient-il avec émotion. Aujourd'hui, chaque fois qu'il entend la musique célébrant la Fête nationale, il est plus ému que jamais.
Quatre-vingts ans ont passé, mais les souvenirs historiques sont toujours vivants dans le cœur de ceux qui ont vécu l'Insurrection générale de cet automne-là. Ce sont des jalons vivants, des ponts entre le passé et le présent, rappelant à la génération actuelle le patriotisme, l'esprit national et l'aspiration à un avenir meilleur.
Source : https://baothainguyen.vn/chinh-tri/202509/xuc-cam-tet-doc-lap-7513e9d/
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