Contribuer au fonds des parents pour célébrer la fête de la mi-automne… pleinement ?
Pour organiser la fête de la mi-automne, les parents de chaque classe d'une école primaire ont contribué financièrement. Comme pour beaucoup d'autres petits événements, chacun a contribué modestement, petit à petit.
Ce don a pour but de… prendre en charge le festival des enfants de manière complète et réfléchie. Sans contribution supplémentaire, l'école ne pourra organiser le programme que dans les limites de ses possibilités.
En fait, dans de nombreuses campagnes de financement, la demande émane des suggestions des parents et non d'une campagne scolaire. La crainte des parents que leurs enfants souffrent, manquent d'éducation ou connaissent de mauvaises conditions d'apprentissage… est à l'origine de nombreuses campagnes de financement. « Notre classe devrait contribuer à l'installation de climatiseurs dans les salles de classe de nos enfants » est l'une de ces demandes.
La collecte de fonds et la gestion des fonds des associations de parents d’élèves sont des sujets de préoccupation pour les parents.
ILLUSTRATION : DAO NGOC THACH
Cela reflète en partie l'attitude des parents envers leurs enfants. Au contraire, peu de parents réalisent qu'une attention excessive peut les empêcher de percevoir les difficultés et les souffrances de leurs parents, de l'école et de la société. Les enfants qui grandissent dans l'abondance s'habitueront progressivement à une vie de plaisir, manqueront de motivation et auront même du mal à reconnaître la valeur des biens matériels. À long terme, cela pourrait expliquer en partie l'apparition d'un mode de vie de plaisir chez une partie de la jeunesse, comme on le constate dans la société.
Une étude menée il y a environ trois ans par l'Université Vietnam-Japon a conclu qu'environ 14 % des jeunes optaient pour un mode de vie où ils dépensaient sans compter pour leurs besoins personnels, sans prévoir les imprévus. L'étude concluait que les résultats illustrent en partie la tendance à un mode de consommation pragmatique, privilégiant les besoins personnels et, surtout, la capacité à « acheter n'importe quoi, même si ce n'est pas vraiment nécessaire ».
En réalité, les installations et conditions de base pour les activités éducatives dans la plupart des écoles publiques (notamment dans les districts de Hô-Chi-Minh-Ville) sont garanties au niveau requis. Si les parents ne contribuent pas et que l'école mène toutes les activités dans la limite de ses capacités, est-ce acceptable ? Si c'est le cas, cela signifie que des contributions supplémentaires sont acceptables. Plus important encore, elles ne seront pas nécessaires si les parents constatent que profiter de ces activités pendant longtemps peut nuire à la qualité de vie de leurs enfants plus tard.
Au début de la nouvelle année scolaire, les parents s’inquiètent de nombreuses dépenses liées à la scolarisation de leurs enfants.
ILLUSTRATION : DAO NGOC THACH
La « majorité » remplace-t-elle « absolue » ?
Une demande de don parentale est généralement formulée par consensus. Autrement dit, elle témoigne de la volonté du parent de contribuer.
Mais si on l'analyse attentivement, ce n'est qu'une illusion. Dans presque toutes les décisions, à commencer par une simple proposition, les parents sont consultés et… ont le droit de voter.
Cependant, le résultat final est souvent déterminé par un « accord majoritaire ». Certains parents sont en désaccord, mais doivent néanmoins suivre la décision commune de la… majorité.
De nombreuses raisons expliquent l'émergence et la persistance du vote majoritaire, remplaçant même le principe du consensus absolu. Cependant, il est souvent détourné de son application dans des situations exigeant un consensus absolu.
Afin de démontrer le caractère volontaire du don, la décision des parents de faire un don doit également être approuvée par consensus absolu. Par conséquent, l'école doit établir des directives claires et strictes pour chaque période de mobilisation. Il s'agit simplement d'une contribution complémentaire à l'investissement public ; l'option choisie doit être acceptable. L'école doit garantir le principe selon lequel personne ne sera contraint ou forcé à participer à une contribution ou à accomplir une tâche qui ne relève que du volontariat et non d'une obligation.
D'une manière générale, dans le contexte d'un apprentissage socialisé qui doit être développé, afin que l'État et la population puissent tous deux œuvrer et contribuer efficacement au développement de l'éducation, la mobilisation de ressources hors budget doit également garantir ce principe. Afin d'éviter les surfacturations ou le recours abusif aux dons et à la mobilisation « volontaires », chaque école, mais aussi son organe directeur, doivent disposer de lignes directrices générales. De plus, les réglementations générales relatives au développement de l'éducation doivent également reconnaître ce principe afin de garantir le consensus général de la société.
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