(CLO) Le 26 novembre, des milliers de partisans de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan ont brisé des barricades dans la capitale Islamabad, se sont affrontés aux forces de sécurité et ont exigé sa libération.
Les autorités pakistanaises ont imposé un confinement de sécurité dans tout le pays, coupant l'accès à Internet et bloquant les principales routes menant à la capitale pour empêcher les manifestants d'entrer, après que Khan a appelé ses partisans à marcher jusqu'au Parlement dimanche.
Des manifestants réclament la libération de l'ancien Premier ministre Imran Khan dans la province du Pendjab, au Pakistan, le 25 novembre. Photo : AFP
La manifestation était menée par Mme Bushra Bibi (l'épouse de M. Khan) et M. Ali Amin Gandapur (chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa, où le parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de M. Khan est au pouvoir).
À l'approche d'Islamabad lundi, les manifestants ont bravé l'interdiction de rassemblement, ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène de la police et ont vu des routes bloquées par des conteneurs. Des affrontements ont éclaté, mettant le feu à des postes de contrôle et à des véhicules sur l'autoroute. Reuters a rapporté qu'au moins 22 véhicules de police ont été incendiés.
Selon des sources médicales , cinq personnes ont été tuées, dont quatre membres des forces de sécurité et un civil, et de nombreuses autres ont été blessées. La cause initiale serait une voiture ayant percuté un groupe de manifestants.
Mardi matin, les manifestants avaient pénétré dans le centre d'Islamabad, traversant la zone commerciale de la Zone Bleue et atteignant la place D-Chowk. Cependant, le soir même, la zone était déserte.
Les manifestants réclament la libération de M. Khan. L'ancien Premier ministre, destitué par une motion de censure en 2022, est détenu depuis plus d'un an et fait face à une série d'accusations allant de la corruption à la divulgation de secrets d'État – accusations que lui et son parti, le PTI, nient toutes.
Le ministre pakistanais de l'Intérieur, Mohsin Naqvi, a déclaré que des membres des forces de sécurité avaient été blessés lors des affrontements, mais que la police faisait preuve de retenue. Il a mis en garde contre des mesures sévères, notamment un couvre-feu ou le déploiement de l'armée, si les manifestations dépassaient les limites.
Ces manifestations surviennent alors que le Pakistan est confronté à un certain nombre de problèmes graves, notamment des violences sectaires et des attaques militantes qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois.
Hong Hanh (selon Reuters, AFP)
Source : https://www.congluan.vn/pakistan-thu-do-bi-phong-toa-internet-bi-cat-va-nguoi-bieu-tinh-dung-do-voi-canh-sat-post323091.html
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