Après avoir étudié la situation ennemie et l'entraînement et la préparation de nos forces, la Commission militaire générale a utilisé le régiment 88 pour remplacer le régiment 165 pour détruire la position 105, créant ainsi les conditions pour contrôler l'espace aérien ennemi et renforcer davantage le siège de l'aéroport de Muong Thanh.
Après avoir utilisé le 88e régiment pour détruire la position 105 au lieu du 165e régiment, la Commission militaire générale a adressé une lettre aux commandants des 308e et 312e divisions . Cette lettre analysait l'importance de détruire le bastion 105 et demandait aux commandants des deux divisions d'informer pleinement les officiers et les soldats de l'importance cruciale de cette tâche et de ce changement visant à l'achever complètement.
Lors du remplacement du 165e régiment par le 88e régiment, la Commission militaire générale a souligné : « Cette position est si importante que la Commission militaire générale a décidé d'assurer une victoire certaine, la plus concise étant la meilleure. » En termes de puissance, le 165e régiment pouvait également détruire le 105e, mais comme ce dernier n'avait pas été réorganisé et qu'il comptait de nouvelles recrues non entraînées, les conditions pour assurer une victoire certaine et une bataille concise n'étaient pas vraiment réunies. Par conséquent, la Commission militaire générale a décidé de confier au 88e régiment la tâche de vaincre le 105e plutôt que le 165e.
La Commission militaire générale a demandé aux unités 88 et 165 de bien comprendre l'importance de la bataille et leurs missions afin d'exécuter sa décision. Elle a également demandé aux deux groupes d'utiliser l'art d'attaquer des points stratégiques et de détruire les renforts pour anéantir l'ennemi. Ces deux tâches sont importantes ; bloquer les renforts et détruire des points stratégiques créera des conditions favorables au bon déroulement de la campagne.
Côté ennemi :
L'ennemi a utilisé le C119 n° 564 pour tester des parachutes à ouverture lente, un produit d'aide américain. Cependant, le système d'ouverture automatique des parachutes a mal fonctionné, si bien que certains parachutes sont tombés lentement, d'autres rapidement, provoquant la dispersion des colis d'aide au sol.
Il n'y avait aucun avion pour suivre la trajectoire de largage des colis, car celle-ci dépendait de nombreux facteurs tels que la hauteur de largage, la vitesse du vent et l'heure du largage. L'ennemi larguait les parachutes de nuit et dans des zones désertes. Cependant, le brouillard de la saison sèche empêchait leur efficacité, les avions ennemis étant escortés par des B.52.
L'ennemi a dû mobiliser deux bataillons, combattant avec nous pendant de longues heures pour ouvrir une voie de ravitaillement afin d'amener six caisses de munitions et plusieurs barils d'eau à Huguette 6. Devant cette situation, le général Langlais est allé voir le commandant De Castries pour lui rendre compte de la situation désastreuse à Huguette 6.
Après avoir écouté le rapport, De Castries exprima sa fatigue due aux combats incessants : ses soldats étaient épuisés et son énergie de plus en plus épuisée. Il ordonna à Bigeard de mobiliser toutes les forces de réserve du groupe de place forte, les légionnaires et les troupes de choc de Tourret, et de retirer simultanément quelques pelotons d'infanterie légionnaire d'autres places fortes afin d'ouvrir un couloir sûr pour permettre aux soldats d'Huguette 6 de se replier vers la zone centrale.
Les soldats d'Huguette 6 reçurent l'ordre de détruire tout le matériel lourd et encombrant, comme les radios et les gros canons, en dix minutes. Profitant du brouillard, les survivants d'Huguette 6 se réfugièrent sous les tranchées, à seulement une trentaine de mètres de nos troupes, et se retirèrent progressivement vers la porte sud de l'avant-poste.
À Saïgon, la presse et les agences d'information ennemies rapportèrent que De Castries avait exprimé le souhait de démissionner s'il n'était pas promu général. Ce dernier nia cette information et affirma n'avoir eu aucun contact personnel avec la presse avant sa promotion. Sa promotion au grade de général à Dien Bien Phu fit couler beaucoup d' encre lorsqu'on apprit que son grade de général avait été parachuté entre les mains de nos troupes.
Nhandan.vn
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