Pour avoir un bon « gâteau », il faut de bonnes ressources humaines

Selon de nombreuses prévisions « percutantes » d’observateurs, le marché mondial des semi-conducteurs devrait connaître une forte reprise en 2024 et pourrait atteindre une valeur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030.

Le Vietnam, bien sûr, n'est pas en dehors de ce marché et dispose même des conditions et facteurs nécessaires au développement de l'industrie des semi-conducteurs : un système politique stable, une situation géographique favorable, une infrastructure numérique de plus en plus développée, des ressources humaines abondantes et une forte détermination à poursuivre et à développer cette industrie. Conscient du potentiel du Vietnam, John Neuffer, président-directeur général de l'Association américaine de l'industrie des semi-conducteurs (SIA), a déclaré : « Le Vietnam a d'incroyables opportunités de laisser son empreinte sur la chaîne d'approvisionnement mondiale des semi-conducteurs. »

Cependant, s'adressant à la presse, M. Vu Quoc Huy, directeur du Centre national d'innovation (NIC) du ministère de la Planification et de l'Investissement, a analysé les nombreux défis que pose l'industrie des semi-conducteurs aux entreprises et aux gouvernements de nombreux pays, dont le Vietnam. Il convient tout d'abord de mentionner le coût élevé des investissements : la construction d'une fonderie de puces peut coûter jusqu'à 50 milliards de dollars. De plus, la complexité croissante de la technologie des semi-conducteurs exige des investissements constants et importants en recherche et développement pour éviter tout retard.

De plus, la concurrence internationale dans ce domaine est très vive, notamment de la part de pays comme la Chine, les États-Unis et l'Europe. Ces pays et régions ont annoncé des plans d'investissement dans leur secteur des puces électroniques de 50 à 150 milliards de dollars. La demande en ressources humaines qualifiées est également particulièrement forte, alors qu'en réalité, les ressources humaines vietnamiennes n'en sont qu'à leurs débuts et leurs compétences et qualifications ne suffisent pas à répondre aux besoins des entreprises.

Alors, comment obtenir réellement une part du « gâteau » ?

Parmi les nombreuses tâches à accomplir, le ministre du Plan et de l'Investissement Nguyen Chi Dung a mentionné à plusieurs reprises la tâche d'améliorer la qualité des ressources humaines, avec la construction d'un projet visant à développer des ressources humaines de haute qualité d'ici 2030, visant à avoir 50 000 employés dans l'industrie des semi-conducteurs, à répondre aux besoins en ressources humaines des entreprises nationales de semi-conducteurs et à exporter de la main-d'œuvre vers d'autres marchés développés.

Toutefois, compte tenu de la nature spécifique de ce secteur de formation, cet effort ne peut être couronné de succès qu'avec les efforts conjoints du ministère de la Planification et de l'Investissement, du ministère de la Science et de la Technologie, du ministère de l'Éducation et de la Formation, du ministère de l'Information et des Communications et d'un certain nombre d'universités de premier plan au Vietnam telles que l'Université des Sciences et de la Technologie de Hanoi, l'Université nationale de Hanoi, l'Université nationale de Ho Chi Minh-Ville... Les utilisateurs des ressources humaines - les parcs de haute technologie, les parcs industriels et les zones économiques des provinces et des villes, ainsi que le monde des affaires, ne peuvent bien sûr pas être laissés de côté.

ANH JEU

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