À l'origine, « Quyễn » signifie « balance », impliquant la pondération du poids et de la légèreté, du bien et du mal, et indiquant également la flexibilité et l'adaptabilité comportementale. Dans la pensée de Quỷ Cốc Tử, il s'agit de la capacité à ajuster sa stratégie de communication après avoir compris la psychologie, les réactions et le contexte de son interlocuteur. C'est l'étape clé de l'action, où le persuasif choisit la manière de parler, l'attitude et le style appropriés pour atteindre une efficacité maximale.
Une communication efficace ne repose pas sur des paroles interminables ou imposantes, mais sur la bonne personne, au bon moment et de la bonne manière. Face à une personne sceptique, le langage doit être concis, précis et clair. Face à une personne qui aime se mettre en valeur, il faut faire preuve de douceur et de souplesse. Face à une personne sage et intelligente, il faut être profond et cultivé ; face à un érudit, il faut être éloquent et fort ; face à une personne noble, il faut être digne ; face à un riche, il faut user d'élégance et de noblesse ; et face à un pauvre, il faut souligner des avantages spécifiques. Parfois, argumenter ne consiste pas à gagner ou à perdre, mais à susciter des réflexions, à faire prendre conscience à l'auditeur de ce qui doit être assimilé.
Pour que l'art de la persuasion soit efficace, il est nécessaire de coordonner habilement trois sens : l'œil qui observe, l'oreille qui écoute et la bouche qui répond. Cette combinaison nous permet de réagir avec souplesse, de décrypter les signaux cachés et d'adapter rapidement nos messages. Notre façon de parler est tout aussi importante que le contenu. Le ton de la voix, le regard et les expressions, utilisés au bon moment, peuvent devenir des « armes » de persuasion. Cette souplesse n'est pas artificielle, mais l'art de maîtriser l'espace de communication, la situation et nous-mêmes.
Durant le dialogue, le ton émotionnel doit également être flexible – tantôt triste, tantôt inquiet, tantôt joyeux, tantôt colérique – pour s'adapter à la situation et à l'objectif. Choisir le bon style permet au persuasif de maîtriser le fil conducteur et de conserver l'initiative, même lorsque la situation évolue. Un argument pertinent n'est pas forcément efficace s'il est présenté à la mauvaise personne ou au mauvais moment ; ce n'est que lorsqu'il est adapté à la personne et au bon moment que les mots seront les plus convaincants.
Le principe important est de connaître les limites des mots. Tout le monde ne peut pas être convaincu. Certains sont incapables de recevoir, d'autres sont si têtus que les mots deviennent inutiles, voire contre-productifs. Dans ce cas, savoir s'arrêter, éviter les impasses ou changer de direction de manière appropriée n'est pas un échec, mais une preuve d'intelligence. Une personne maîtrisant l'art de l'improvisation saura quand reculer, quand avancer, quand parler durement pour semer la confusion et quand être douce pour ouvrir la voie à la négociation. Parler peu mais profondément, parler au bon moment sera plus efficace que des centaines de longs mots.
Confucius (551-479 av. J.-C.) est un exemple vivant de cet art. Il était célèbre pour ses conseils variés, adaptés à la personnalité de chaque élève, évitant les stéréotypes. Un jour, son élève Zi Lu demanda : « Quand tu entends quelque chose à faire, le fais-tu immédiatement ? » Confucius répondit : « Tu as toujours un père et un frère, demande-leur d'abord. » Quelques jours plus tard, un autre élève, Ran You, posa la même question, et il répondit : « Oui, fais-le immédiatement. » Interrogé par Gong Xi Hua, Confucius expliqua : « Zi Lu est colérique et doit être maîtrisé ; Ran You est timide et doit être poussé. » La même question, deux réponses : c'est l'art de l'improvisation au gré des personnes et des circonstances.
Gui Gu Zi a dit : « Celui qui parle franchement et directement exprime son opinion, tout en s'appuyant sur sa propre détermination et sa crédibilité dans son discours pour augmenter sa force de persuasion. Ce principe est toujours valable : dans la communication moderne, la sincérité et le courage sont souvent plus persuasifs que les mots intelligents.
Quỷ Cốc Tử a également écrit : « Au travail, une personne intelligente n'exploite pas ses propres faiblesses, mais utilise souvent les forces des autres ; elle n'exploite pas sa maladresse, mais tire parti de l'ingéniosité et de la sophistication des autres, ce qui simplifie les choses. » Appliqué à la vie moderne, cet esprit consiste à savoir exploiter l'intelligence, l'expérience et les ressources des autres pour pallier ses propres faiblesses. En affaires, cela signifie apprendre de ses concurrents, de ses collègues et de ses équipes pour perfectionner ses produits et services et améliorer son efficacité.
L'art de la « Puissance du Ciel » n'est pas une astuce, mais un art d'équilibre, d'empathie et de subtilité. Ceux qui le comprennent et l'appliquent éviteront les trébuchements, tout en conservant un avantage en communication et en leadership. Savoir observer au bon moment, écouter attentivement et dire le bon mot : voilà le summum de la persuasion, lorsque les autres nous accompagnent volontairement sans se sentir contraints.
"Quyen Thien" est le 9ème chapitre des 12 chapitres stratégiques du livre "Quy Coc Tu's Strategy Book", soigneusement sélectionné par le fondateur - président de Trung Nguyen Legend Group Dang Le Nguyen Vu dans les domaines de la politique - diplomatie - militaire dans la "Life-Changing Foundation Bookshelf".
(Lisez le prochain épisode : Livre complet des stratégies de Guigu Zi - Muo Thien)
Source : https://thanhnien.vn/ky-x-quy-coc-tu-muu-luoc-toan-thu-quyen-thien-185250822154550277.htm
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