
1. Outre le patrimoine architectural constitué durant la période coloniale, les zones urbaines conservent également un patrimoine traditionnel : maisons communales, pagodes, salles de réunion, temples, maisons anciennes, ou complexes urbains anciens comme Hoi An ou Cho Lon... Ces structures sont dispersées dans toute la zone urbaine, étant parfois le centre d'un ancien village ou d'une communauté.
L’urbanisation tout au long du XXe siècle a modifié le paysage et même détruit de nombreuses œuvres architecturales anciennes.
Le patrimoine urbain ne se résume pas à des œuvres architecturales typiques d'une époque, il recèle et préserve également de nombreux souvenirs et récits sur l'histoire et les habitants de la ville. Au fil du temps, les caractéristiques architecturales et paysagères forment l'identité unique de chaque ville. C'est pourquoi les pays accordent une grande importance à la préservation du patrimoine urbain.
De nombreux domaines scientifiques et organismes publics de gestion sont impliqués dans la recherche sur la conservation et la valorisation du patrimoine urbain. Ces dernières années, l'archéologie urbaine est devenue un domaine important dans ce processus, en raison de sa profondeur et de son caractère interdisciplinaire.
Actuellement, dans le contexte de l'urbanisation, de nombreuses localités négligent la préservation des œuvres architecturales urbaines et les démolissent souvent pour construire des édifices « modernes ». Cela témoigne d'une compréhension limitée de la valeur du patrimoine culturel urbain, conduisant à un déni des témoignages historiques et culturels des temps modernes et contemporains.
Sous terre, les villes abritent également des vestiges préhistoriques. Car leur emplacement est propice à l'installation de communautés anciennes : hautes collines, près de rivières ou à leur confluence, embouchures de rivières, baies…
Actuellement, la fouille de vestiges se heurte à de nombreuses difficultés, car des ouvrages architecturaux ultérieurs ont été construits par-dessus. Par conséquent, ce n'est que lorsque les ouvrages existants seront démolis pour être reconstruits ou dégagés pour la construction d'infrastructures routières, etc., que les archéologues disposeront des conditions nécessaires pour effectuer des relevés, des fouilles, des recherches et proposer des solutions adaptées.
Au Vietnam, les archéologues urbains se concentrent donc sur l'exploitation des vestiges encore présents sur le terrain : ils effectuent des recherches, les classent, déterminent leurs types, leurs fonctions, évaluent leurs caractéristiques et leurs valeurs historiques et culturelles. Ils proposent ensuite des fouilles, des mesures de conservation, de restauration ou de reconstruction si nécessaire. Ils proposent notamment des solutions pour valoriser le patrimoine urbain dans la vie contemporaine, comme c'est le cas notamment de la citadelle impériale de Thang Long.
Il existe très peu de zones urbaines qualifiées de « villes », mais la tendance à l'urbanisation et à la modernisation est irréversible. Par conséquent, quel que soit leur nom, Da Nang , Hoi An, Tam Ky et les nouvelles zones urbaines qui verront le jour doivent préserver et développer leur patrimoine urbain et traditionnel.
2. La ville de Da Nang est située dans le contexte géographique, culturel et historique de Quang Nam, une région multiculturelle : montagnes, plateaux, plaines, côte, mer et îles.
Début 2025, la province de Quang Nam (anciennement) comptait 458 vestiges classés, dont 4 vestiges nationaux spéciaux (la vieille ville de Hoi An et le sanctuaire de My Son sont tous deux des vestiges nationaux spéciaux et classés au patrimoine culturel mondial), 67 vestiges nationaux et 387 vestiges provinciaux. À cela s'ajoute la réserve mondiale de biosphère de Cu Lao Cham - Hoi An. La ville de Da Nang (anciennement) compte 88 vestiges classés, dont 2 vestiges nationaux spéciaux, 17 vestiges nationaux et 69 vestiges urbains.
Ainsi, le système de reliques de la ville de Da Nang (nouvelle) comprend tous les types : patrimoine mondial, archéologie, art architectural, histoire révolutionnaire, sites pittoresques... En outre, il existe également un système de patrimoine culturel immatériel, un patrimoine documentaire riche et diversifié, sans oublier des centaines d'œuvres et de lieux dans la liste de l'inventaire des reliques selon les dispositions de la loi sur le patrimoine culturel.
Comme d’autres villes, la conservation du patrimoine urbain à Da Nang est confrontée à de nombreuses difficultés en raison d’un concept très dépassé, qui est le « conflit entre conservation et développement ».
Outre les patrimoines naturels préservés et valorisés (grâce au développement touristique) tels que Hoi An, My Son, les musées et vestiges de la ville, les villages artisanaux, Cu Lao Cham…, de nombreux paysages ont été transformés par les constructions modernes (régions de Ba Na, Son Tra, Ngu Hanh Son, littoral de Da Nang à Hoi An…), réduisant plus ou moins la valeur du patrimoine naturel et affectant les intérêts de la communauté. Il convient de noter qu'outre les deux patrimoines mondiaux, les paysages montagneux et maritimes de Da Nang constituent un avantage concurrentiel important par rapport à de nombreux centres touristiques nationaux et internationaux.

3. Afin de protéger ce système de patrimoine culturel et de limiter les dommages causés par le processus de modernisation et les déplacements urbains pendant la période de fusion administrative, le gouvernement de la ville de Da Nang doit clairement identifier : la conservation du patrimoine est une méthode particulière de développement durable.
Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des solutions fondamentales et scientifiques. Il faut d'abord intégrer la planification de la conservation du patrimoine à la planification du développement socio-économique, puis élaborer des plans d'inventaire et de recensement des vestiges, mener des fouilles archéologiques, cartographier le système d'ouvrages et de vestiges, actualiser régulièrement son état et prévoir ses impacts (naturels et sociaux).
Continuer à préserver et à restaurer les vestiges, minimiser les impacts et la destruction des paysages naturels et protéger rigoureusement les zones vulnérables. Développer le tourisme culturel et touristique dans une optique de développement durable.
Parallèlement à la mise en œuvre rigoureuse de la loi sur le patrimoine culturel par l'ensemble de la société et à la coordination des organismes publics de gestion concernés, l'expérience importante, appliquée avec succès dans de nombreux pays, confirme le point de vue suivant : le patrimoine urbain appartient à la communauté et doit être considéré comme un capital social au service de ses intérêts et contribuant activement au développement durable. La préservation et la promotion du patrimoine historique et culturel ne peuvent se faire que si la communauté a la possibilité de participer à la gestion urbaine, notamment à la politique de conservation du patrimoine culturel et à sa mise en œuvre.
Source : https://baodanang.vn/khao-co-hoc-do-thi-nhung-chuyen-tren-bo-duong-dai-3300859.html
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