Malgré un retard de quatre jours pour résoudre les conflits internes, la réunion en ligne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires (OPEP+) du 30 novembre fait toujours face à de nombreuses questions.
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| Pour éviter la chute des prix du pétrole, l'OPEP+ s'est engagée à réduire sa production. (Source : Reuters) |
Le premier défi est la volatilité du marché, avec une baisse des prix du pétrole due à une reprise plus lente que prévu de la demande chinoise et au conflit au Moyen-Orient. Dans un contexte de pessimisme sur le marché, les dernières prévisions indiquent que le prix du Brent atteindra en moyenne 83 dollars le baril en 2023 et l'année prochaine.
Pour éviter la chute des prix du pétrole, l'OPEP+ s'est engagée lors de ses précédentes réunions à réduire sa production d'un total de 1,66 million de barils par jour jusqu'à la fin de 2023. L'Arabie saoudite et la Russie mènent cet effort avec des réductions respectives de 1 million et 300 000 barils par jour.
Mais pour maintenir les prix du pétrole au niveau souhaité, autour de 100 dollars le baril, les réductions doivent être maintenues en 2024, voire plus longtemps. De plus, outre convaincre l'Arabie saoudite de maintenir ces réductions, l'OPEP+ doit également déterminer le niveau de référence, c'est-à-dire le niveau des quotas pour chaque pays membre.
Il s'agit toutefois d'une question controversée, notamment parmi les pays africains. L'Angola et le Nigéria ne sont pas satisfaits du quota d'exploitation fixé pour 2024 et souhaitent l'augmenter. Le Nigéria exploite déjà au-delà du quota de 2024.
Un autre enjeu est de savoir comment appréhender l'offre et la demande du marché afin de réduire la production sans la perdre au profit de concurrents non membres de l'OPEP+ tels que les États-Unis, le Canada et le Brésil. La production pétrolière américaine devrait atteindre un niveau record de 12,8 millions de barils par jour en 2023, contre 12,6 millions de barils par jour initialement prévus.
Étant donné que l’OPEP+ représente 40 % de la production mondiale totale de pétrole, la résolution du problème du prix du pétrole affecte non seulement les revenus des membres, mais également les perspectives économiques mondiales.
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