La bougie vacillante sur la table à manger et la pénombre de la pièce m'ont donné l'impression de retomber en enfance, ces soirées où toute la famille se retrouvait lors des coupures de courant. Au cœur de l'effervescence d'Hô-Chi-Minh-Ville, dans un petit coin de restaurant de la rue Nguyen Van Huong (quartier d'An Khanh, Hô-Chi-Minh-Ville), j'ai soudain revécu ce souvenir lors d'un dîner bien différent : déguster une cuisine associée aux contes de fées vietnamiens.
La lueur vacillante des bougies ravive les souvenirs d'enfance, les convives sont à la fois ravis et se souviennent des bons vieux jours passés à se réunir en famille.
PHOTO : LE NAM
Dès mon installation, j'ai senti l'intention du chef. L'espace était éclairé uniquement par la lueur vacillante des bougies, rappelant les repas de famille lors des coupures de courant. Après l'apéritif, la lumière sur la table s'est lentement allumée, juste assez pour créer une ambiance chaleureuse, sans être trop crue.
Repas rempli de contes de fées vietnamiens
De là, le voyage de deux heures à travers des plats associés aux contes de fées vietnamiens est un véritable voyage en enfance, où papilles et souvenirs se conjuguent. Le plus remarquable est qu'après la narration, le chef explique pourquoi les plats ont l'apparence de ce conte de fées.
« Manger des caramboles et payer avec de l'or » : quand le foie gras se transforme en oiseau divin ; le Wagyu japonais et le buffle vietnamien « partagent la même table »... l'auteur a vécu une expérience culinaire vietnamienne très vivante pendant 2 heures
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Le plat qui m'a le plus impressionné a été le « An khế tra vang ». Après que le personnel eut fini de raconter l'histoire du gentil jeune frère récompensé par l'oiseau divin, je me suis retrouvé devant une assiette avec un morceau de foie gras en forme d'aile. Juste à côté de la table, le chef a allumé le foie gras, rendant l'extérieur croustillant tandis que l'intérieur restait moelleux et gras. Le clou du spectacle était la sauce épaisse et collante à base de sauce de poisson aigre-douce, d'une couleur dorée scintillante, évoquant les lingots d'or rapportés par l'oiseau divin. Les saveurs riches, salées et sucrées, mêlées au gras, fondaient sur le bout de ma langue, à la fois étranges et explosives. J'avais l'impression de « dévorer » l'histoire que je venais d'entendre.
Si dans le folklore, le buffle noir et le buffle jaune sont un sujet de discorde, la cuisine de ce restaurant est une fusion. Le plat associe du bœuf Wagyu japonais de première qualité et du jerky de buffle vietnamien. Le bœuf Wagyu, moelleux, sucré et luxueux, contraste avec le jerky de buffle effiloché, croustillant, moelleux et fumé. Deux cultures apparemment éloignées convergent dans une même assiette, créant une expérience unique. En mangeant, je me suis dit que le chef devait vouloir transmettre ce message : la cuisine peut devenir un pont, harmonisant les différences.
Thach Sanh et le pot de riz qui ne s'épuise jamais
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Concernant le plat Thach Sanh, j'ai été une fois de plus surpris lorsque le personnel m'a présenté avec humour : « Le meilleur ami de Thach Sanh a apporté le pot de riz magique au restaurant. » En effet, le riz est servi dans un pot en terre cuite, et lorsque les clients ont fini de manger, on leur en sert immédiatement un autre. Cette sensation de « riz fini, puis rempli à nouveau » me rappelle non seulement le pot de riz magique, mais apporte aussi la chaleur d'un repas en famille.
Riz gluant parfumé, servi avec de la viande de canard, des feuilles de doi moulues et des céréales. Son goût est à la fois familier et étrange : familier dans la rusticité du riz, étrange dans le goût des feuilles de doi et parfumé des montagnes et des forêts. Pour moi, ce n'est pas seulement un plat, c'est aussi une interprétation intelligente de l'esprit du conte de fées.
2 heures de dîner très animé
D'autres plats ont également marqué les esprits. Le bambou aux cent articulations, avec ses pousses de bambou, ses crabes et son chorizo, évoque l'image d'un pauvre homme utilisant le bambou magique pour surmonter les épreuves. Le Mai An Tiem, au goût frais de pastèque, de concombre et de feta, évoque l'errance sur une île déserte. Le Son Tinh - Thuy Tinh, associe morue, bananes vertes et graisse salée, symbolisant la compétition entre la montagne et l'eau. Enfin, le Ma Luong conclut son voyage avec la douceur du caramel, du chocolat et du thé, comme les derniers traits d'un stylo magique.
Il y avait bien plus que de la nourriture sur la table. Chaque fois qu'une histoire était racontée, le personnel déposait une carte postale illustrant une scène. Les peintures modernes, tout en conservant l'esprit folklorique, m'ont fait manger, regarder et me remémorer mes souvenirs d'enfance.
7 plats sont 7 contes de fées savamment racontés, qui rehaussent l'expérience d'un dîner vietnamien
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Après le menu principal, ce restaurant propose également à ses clients des « goûters d'enfance » : abricots secs, bonbons Big Babol, bonbons C… ainsi que quelques adorables jeux d'enfance. Je me suis soudain retrouvée au bon vieux temps, à mâcher des bonbons et à rire avec mes amis.
Une soirée ici, dans un restaurant chaleureux de la rue Nguyen Van Huong, m'a offert une expérience complète : souvenirs d'enfance, contes, cuisine créative et fierté de l'identité vietnamienne. Dans une ville dynamique comme Hô-Chi-Minh-Ville, ce sont peut-être des expériences culturelles comme celle-ci qui incitent les gens à s'arrêter et à écouter les histoires du passé.
Thanhnien.vn
Source : https://thanhnien.vn/an-trong-nen-nghe-truyen-co-tich-viet-trai-nghiem-am-thuc-doc-dao-o-tphcm-185250822154301666.htm
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