Une expérience enrichissante le 8 mars, lorsque le syndicat a organisé un concours de cuisine pour les maris et les petits amis des enseignantes de l'école - Photo : LUONG DINH KHOA
Souvenirs du 8 mars de joie
Au lycée, j'étais dans la classe de littérature de la province. Il y avait 21 élèves dans la classe, et j'étais le seul garçon. La « pression » lors de la Journée internationale des femmes (8 mars) ou de la Journée des femmes vietnamiennes (20 octobre) était donc omniprésente, tant en interne qu'en externe.
La pression intérieure était d'avoir mal à la tête en pensant à ce qu'il fallait donner et à ce qu'il fallait faire pour toute la classe qui soit raisonnable, mais aussi dans le budget limité d'un lycéen (même si à cette époque je pouvais gagner de l'argent en envoyant des poèmes, des essais et des nouvelles aux journaux).
La pression extérieure est telle que des centaines de regards de classes comme les mathématiques, la physique, la chimie, la biologie, l'informatique, l'histoire-géographie, l'anglais, le français... seront tous focalisés pour voir ce que fera la classe de littérature "glutamate monosodique", comment elle parviendra à "s'échapper" le jour où les femmes "se soulèveront".
Ce matin-là, le 8 mars, je suis arrivé en classe plus tôt que d'habitude et j'ai écrit « Joyeux 8 mars » en grandes lettres au tableau. Puis, debout à l'entrée, j'ai distribué des cartes à chaque élève qui entrait. Une fois toute la classe réunie, j'ai demandé à chacun d'ouvrir la carte et d'y lire les vœux. Ces vœux étaient écrits de manière assez… drôle, pour créer une ambiance conviviale pour toute la classe.
Ensuite, il y a eu le tirage au sort des cadeaux. La veille, la classe avait convenu que chaque élève apporterait un cadeau que je mélangerais et dessinerais. Cette scène était vraiment captivante.
Certaines avaient cinq beignets, d'autres un morceau de canne à sucre, un sachet de jujubes, un sachet de chips… L'ambiance était joyeuse dans la classe. Les filles ont même écrit dans leur journal de classe : « Des moments comme celui-ci sont merveilleux, elles ne pourront plus jamais les revivre. »
En première, j'ai choisi de créer un cadeau moi-même, avec mes propres efforts et ma passion. Une publication artisanale intitulée « La Première Saison de la Littérature », comme un magazine personnel que j'aurais écrit à la main. J'ai dessiné les illustrations moi-même. Je l'ai ensuite apportée à un photocopieur et j'en ai imprimé de nombreux exemplaires, agrafés en petits volumes.
Ambiance du 8 mars en classe de 12e année avec des élèves de sexe féminin en cours de littérature avec un gâteau et des roses rouges
En terminale, sachant que l'heure des adieux approchait – chacun de nous s'envolerait vers des destinations différentes –, j'ai savouré chaque occasion et chaque instant pour immortaliser ces souvenirs. Ce dernier jour, j'ai commandé un gros gâteau et préparé 20 roses rouges. Les filles se sont rassemblées autour de moi et ont partagé ce délicieux dessert…
Et quand beaucoup de femmes... demandent des cadeaux, de peur de les perdre
Après avoir quitté l'université, j'ai intégré le rythme de la vie de bureau. Les anniversaires des femmes étaient organisés par le syndicat de l'agence. J'ai beaucoup apprécié l'attention portée à mon entreprise : le matin du 8 mars, les femmes sont venues au travail pour recevoir les félicitations et un dessert de leurs collègues. L'après-midi, toutes les femmes sont parties pour prendre du temps pour elles et leurs familles.
Je pense que montrer son intérêt à travers de telles actions concrètes est un véritable cadeau d’encouragement pour les femmes.
Mais plus je grandis et plus je découvre des environnements différents, plus je ressens soudainement de la peur – peur du sentiment de « plaisir » et des exigences de certaines femmes dans des occasions comme celle-ci.
J'ai peur des petites amies et des épouses qui utilisent ces jours comme excuse pour suggérer et exiger que les hommes leur offrent les cadeaux qu'elles désirent.
J'ai peur d'entendre les histoires d'hommes dans les cafés après le 8 mars, assis et partageant entre eux les « exploits » d'hier consistant à dépenser une petite somme d'argent pour un cadeau pour inviter facilement une fille A, une fille B dans un motel.
J'ai peur des couples qui affichent bruyamment leur affection juste pour attirer l'attention, prennent des photos et les publient sur leur Facebook personnel pour que leurs amis les commentent, puis quelques mois plus tard voient la fille changer de statut pour sortir avec un autre gars.
J'ai eu peur de voir la scène des femmes de ménage ramassant des fleurs jetées aux portes des agences le matin du 9 mars. Des fleurs empilées sur des camions poubelles, pleines de formalités et de déchets.
Et il y a bien d’autres craintes – lorsque l’attention que les gens se portent les uns aux autres chaque 8 mars n’est plus pure, mais est teintée de calcul.
Offrir des cadeaux n'est qu'une des nombreuses façons de montrer de l'attention et de l'amour, en plus de s'envoyer des mots d'encouragement, de passer du temps de qualité ensemble...
Offrir des cadeaux n'est qu'une des nombreuses façons d'exprimer son affection et son amour. J'espère simplement que ces cadeaux seront empreints de sincérité et d'empathie, afin qu'après le 8 mars de cette année et le prochain, la femme qui les recevra puisse bénéficier d'une année entière d'attention et de compréhension, et non pas d'une simple journée de mode.
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