Biden a déclaré que les parachutages américains auraient lieu dans les prochains jours. D'autres pays, dont la Jordanie et la France, ont largué de l'aide à Gaza pour les Palestiniens. « Nous devons faire plus et les États-Unis feront plus », a-t-il déclaré.
Un avion parachute de l'aide à Gaza, le 1er mars 2024. Photo : Reuters
Au moins 115 personnes ont été tuées jeudi matin lors d'une bousculade impliquant un convoi humanitaire près de Gaza. Israël a imputé la plupart des décès à la foule entourant les véhicules humanitaires, affirmant que les victimes avaient été piétinées ou écrasées. Un responsable israélien a également déclaré que l'armée avait eu une « réponse limitée » et avait tiré sur la foule qu'elle considérait comme une menace.
À la Maison Blanche, le porte-parole John Kirby a souligné que les largages aériens constitueraient un « effort soutenu ». Il a ajouté que les premiers largages d'aide pourraient inclure des colis alimentaires prêts à consommer. Les responsables américains ont indiqué que les largages pourraient commencer dès ce week-end.
Le président Biden a également déclaré vendredi que les négociations en vue d’un accord de libération des otages se poursuivaient et a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » entre Israël et le Hamas à Gaza.
« Nous essayons de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas sur la libération des otages et un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour au moins les six prochaines semaines, tout en permettant une aide accrue à la bande de Gaza », a-t-il déclaré lors d'une réunion dans le Bureau ovale avec le Premier ministre italien Giorgia Meloni.
Au moins 576 000 personnes dans la bande de Gaza, soit un quart de la population de l'enclave, sont confrontées à la famine, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.
Les Palestiniens vivent de l'aide humanitaire et sont menacés de famine à Gaza. Photo : CNN
De nombreux Palestiniens de Gaza se nourrissent désormais de nourriture animale et même de cactus pour survivre, et les médecins affirment que des enfants meurent à l'hôpital de malnutrition et de déshydratation. Parallèlement, les Nations Unies affirment se heurter à des « obstacles insurmontables » pour acheminer l'aide.
Bien que le type d'avion qui sera utilisé reste incertain, les C-17 et les C-130 sont les mieux adaptés au largage aérien de fournitures à Gaza. Cependant, à la Maison Blanche, Kirby a reconnu que le largage aérien à Gaza serait « extrêmement difficile » compte tenu de la densité de population et du conflit en cours. Les États-Unis demandent depuis des mois à Israël d'autoriser davantage d'aide à Gaza, ce à quoi Israël s'est opposé.
La situation à Gaza s'est encore aggravée lorsque le Hamas a annoncé vendredi que sept otages qu'il détenait avaient été tués lors d'une attaque militaire israélienne sur la zone.
Abu Ubaida, porte-parole des Brigades al-Qassam du Hamas, a également déclaré sur Telegram que le nombre d'otages tués par les opérations militaires israéliennes à Gaza dépassait désormais les 70. Les responsables israéliens ont généralement refusé de répondre aux messages du Hamas sur les otages, qualifiant cela de guerre psychologique.
Au cours d'un cessez-le-feu d'une semaine, fin novembre de l'année dernière, le Hamas a libéré plus de 100 otages israéliens et étrangers en échange de la libération par Israël de quelque 240 prisonniers palestiniens.
Le Hamas a menacé d'exécuter des otages en représailles aux frappes militaires israéliennes depuis le début de la guerre, tandis qu'Israël a accusé le groupe d'avoir exécuté au moins deux des otages qu'il détenait à Gaza.
Hoang Anh (selon Reuters, AP, CNN)
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