Président du PNJ : « Ce que j'apprends, c'est à oublier ce dont j'étais fier »

Reconnaissant que le plus grand obstacle à l’adoption d’un nouvel état d’esprit est soi-même, Mme Cao Thi Ngoc Dung a déclaré qu’il faut apprendre à abandonner ce qui a été fait.

La pensée innovante est considérée par les entrepreneurs comme un moyen d’aider les entreprises à se développer et à surmonter les difficultés et les défis.

Mme Cao Thi Ngoc Dung au forum, l'après-midi du 27 septembre. Photo : Association des jeunes entrepreneurs de Hanoi — Mme Cao Thi Ngoc Dung au forum, l'après-midi du 27 septembre. Photo : *Association des jeunes entrepreneurs de Hanoi*

S'exprimant lors du Forum des jeunes chefs d'entreprise vietnamiens, l'après-midi du 27 septembre, Cao Thi Ngoc Dung, présidente du conseil d'administration de PNJ, a confié qu'elle avait l'habitude de réfléchir à ce qu'elle avait fait hier. « Cela m'aide à filtrer et à identifier les points positifs et les points à améliorer pour le travail et l'entreprise », a-t-elle déclaré. Selon elle, de nouvelles choses apparaîtront toujours et devront être actualisées. Cependant, pour promouvoir ces innovations, les chefs d'entreprise doivent surmonter le plus grand obstacle : eux-mêmes.

« La plus grande difficulté est de savoir si l'on ose détruire ce que l'on a construit et dont on est fier. Ce que Le Tri Thong (PDG de PNJ) et moi apprenons, c'est à oublier ce que nous avons fait et à regarder courageusement en arrière pour détruire les choses anciennes », a-t-elle partagé.

Depuis sa création, PNJ a dû se restructurer tous les cinq ans. La culture d'apprentissage est également mise en avant, car c'est le moyen d'implanter le gène de l'innovation chez chaque individu. PNJ fait également ses adieux à ceux qui ne sont pas aptes à changer d'avis.

Si, il y a dix ans, PNJ était connu comme fabricant et artisan de bijoux, l'entreprise se tourne aujourd'hui vers la vente au détail, proposant des produits tels que des bijoux, des services de beauté et des produits d'art de vivre. Les dirigeants de PNJ ont également reconnu que la période de Covid-19 était considérée comme un catalyseur pour accélérer la transformation du groupe. L'entreprise se concentre également sur la transformation numérique. Par exemple, les solutions de plateforme cloud déployées ces deux dernières années ont permis à PNJ d'augmenter sa capacité système jusqu'à 500 % et sa productivité commerciale jusqu'à 200 %.

Mme Cao Thi Ngoc Dung a été associée au développement de PNJ depuis que le groupe n'était qu'une bijouterie de Phu Nhuan, créée en 1988. Jusqu'à présent, PNJ figure parmi les 50 meilleures entreprises cotées selon Forbes Vietnam.

Partageant l'avis de Mme Dung, M. Mai Huu Tin, président du conseil d'administration du groupe U&I, a déclaré que les entreprises doivent toujours progresser et s'améliorer. « Ce qui est nouveau cette année sera obsolète l'année prochaine, et cela ne s'arrête jamais. Par conséquent, il est toujours judicieux de penser différemment, et pas seulement lorsque les entreprises rencontrent des difficultés », a-t-il déclaré.

Cependant, a-t-il souligné, une nouvelle approche ne signifie pas l'élimination totale de l'ancien ; au contraire, l'ancien constituera la base. Les entreprises devraient également l'aborder en procédant à de petits changements, afin d'obtenir le meilleur résultat final.

Lors de l'investissement dans certaines entreprises dirigées par des dirigeants plus âgés, a-t-il expliqué, la principale tâche consiste à « raviver » leur esprit. « Ne pensez pas que les dirigeants quinquagénaires et sexagénaires n'ont plus de nouvelles idées ; ils sont simplement plus prudents après de nombreux événements de la vie », a-t-il ajouté.

En tant que jeune entreprise, M. Nguyen Van Hung, président du conseil d'administration du groupe CNCTech, a déclaré que l'entreprise elle-même devait constamment évoluer. Le processus de recherche et d'amélioration des produits lui a permis d'acquérir davantage d'expérience et de développer sa créativité.

« Lorsqu'un problème survient, nous trouvons souvent le moyen de le décomposer, puis de réfléchir de manière nouvelle et multidimensionnelle. Si nous continuons à analyser avec les anciennes méthodes et l'expérience acquise, nous nous sentirons bloqués, car nous ne verrons que des risques et, à partir de là, nous n'oserons plus avancer », a-t-il déclaré.

Duc Minh

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