Ces coupes budgétaires interviennent avant la présentation du budget du 26 mars, au cours de laquelle les promesses pré-électorales de limiter les hausses d'impôts et de rétablir l'équilibre des finances publiques seront confrontées à une croissance économique plus faible que prévu, à une baisse des recettes et à une dégradation de la conjoncture économique mondiale.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer. Photo : GOV.uk
Le gouvernement britannique met tout en œuvre pour stimuler la croissance et contrôler les dépenses, avec pour objectif de parvenir à une discipline budgétaire auto-imposée : équilibrer le budget des dépenses publiques ordinaires avec les recettes fiscales d’ici la fin de la décennie.
Le budget de la protection sociale, qui comprend l'aide aux personnes handicapées et aux personnes souffrant de maladies chroniques, est devenu une priorité. Il dépasse désormais même le budget de la défense du Royaume-Uni.
Les ministres affirment que la réforme de l’aide sociale permettrait non seulement de réduire les dépenses, mais aussi de stimuler l’économie en permettant à davantage de personnes d’intégrer le marché du travail.
Sans contrôle, les dépenses totales de protection sociale devraient dépasser les 100 milliards de livres sterling d’ici 2030. Cela s’explique en partie par le fait que le Royaume-Uni compte la plus forte proportion de personnes en âge de travailler sans emploi pour des raisons de santé en Europe.
L'Institute for Fiscal Studies (IFS) indique que le nombre de personnes en âge de travailler bénéficiant de prestations de santé en Angleterre et au Pays de Galles a augmenté de 38 % au cours des quatre dernières années pour atteindre 3,9 millions (10 % de la population active), tandis que ce chiffre a diminué ou est resté le même en Australie, au Canada, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
« Il s’agit d’un programme de réformes majeur, qui devrait permettre d’économiser plus de 5 milliards de livres sterling d’ici 2029/30 », a déclaré la secrétaire d’État au Travail et aux Retraites, Liz Kendall, au Parlement britannique.
Si le plan est couronné de succès, les économies de 5 milliards de livres sterling contribueraient de manière significative à aider le gouvernement à atteindre ses objectifs budgétaires.
Selon une enquête YouGov, 68 % des Britanniques pensent que le système de protection sociale actuel est inefficace et doit être réformé.
Le Premier ministre Keir Starmer a déclaré : « Des millions de personnes, en particulier les jeunes, ont le potentiel de travailler et de vivre de manière indépendante. Mais pour l'instant, ils dépendent des prestations sociales. Il est contraire à l'éthique de les laisser gâcher cette opportunité. »
Cao Phong (selon CNBC, Reuters)
Comment (0)