Mais au milieu des gratte-ciel et de l'agitation, Hong Kong abrite encore de nombreux temples et monastères paisibles qui procurent un sentiment de paix et de détente. L'un d'eux est le monastère Tsz Shan, situé dans le quartier de Huishan (district de Taipu, Hong Kong).
Le monastère de Tsz Shan présente une architecture de la dynastie Tang.
Processus de construction
Le monastère de Tsz Shan (ou temple de Cishan) est un monastère bouddhiste dont l'architecture s'inspire de la dynastie Tang, des dynasties Song du Nord, Liao et Jin. Il est financé par le milliardaire Li Ka-shing. Avec une fortune d'environ 37 milliards de dollars, Li Ka-shing est le milliardaire le plus riche de Hong Kong.
Dès son plus jeune âge, le milliardaire Li Ka-shing fut influencé par le bouddhisme et y fut étroitement associé. Animé d'un esprit d'éveil et désireux de créer un lieu de méditation, il fit construire le monastère Tsz Shan, véritable académie bouddhiste.
La construction du monastère, financée par la Fondation Li Ka-shing, a débuté en 2003 et s'est achevée plus de dix ans plus tard. À ce jour, la Fondation a contribué à hauteur de plus de 3,3 milliards de dollars de Hong Kong pour l'achat du terrain, la construction et les frais de fonctionnement de Tsz Shan. Le monastère a ouvert ses portes aux visiteurs en avril 2015.
Le complexe Tsz Shan s'étend sur plus de 5 000 mètres carrés, pour un coût total de construction de près de 200 millions de dollars. Il abrite la statue du bodhisattva Guanyin, considérée aujourd'hui comme la deuxième plus haute du monde , avec ses 76 mètres de haut.
Le monastère de Tsz Shan est isolé de l'agitation urbaine, niché à flanc de montagne, au cœur de forêts luxuriantes et surplombant la mer. Tsz Shan privilégie les éléments naturels dans son architecture. De nombreuses espèces d'arbres et de fleurs, indigènes et exotiques, sont soigneusement taillées et disposées avec soin. Padouk foncé, granit blanc, marbre et cuivre sont les principaux matériaux utilisés pour sa construction. Les bâtiments s'intègrent harmonieusement à la nature, créant un espace propice à la méditation.
Il est à noter qu'au monastère de Tsz Shan, l'encens, le vin, la viande et autres offrandes ne sont pas utilisés pour le culte, mais uniquement de l'eau. Les visiteurs puisent de l'eau dans des réservoirs préfabriqués, la versent dans des bols et l'offrent aux Bouddhas en signe de respect.
Une architecture unique
Le monastère Tsz Shan n'accueille que 400 visiteurs par jour ; il est donc nécessaire de s'inscrire à l'avance. Depuis l'entrée principale, les visiteurs accèdent à la salle Maitreya et à la salle du Grand Bouddha, situées sur l'axe central du monastère. De chaque côté de la salle Maitreya se trouvent la tour du Tambour et la tour de la Cloche. La bibliothèque se trouve à l'ouest de la salle principale, suivie d'une grande salle du Bouddha. Au centre se trouve une statue de Guanyin à six bras. Les murs de chaque côté sont gravés de calligraphies portant les prières des bodhisattvas Samantabhadra et Guanyin pour le salut des êtres. À l'extérieur, un lac de 8 m de diamètre, formé de deux cercles concentriques, ressemble de loin à un miroir.
Le clou du monastère de Tsz Shan est la statue en bronze du bodhisattva Guanyin, avec sa plateforme en forme de lotus à trois niveaux, construite sur un socle en granit de six mètres de haut. Recouverte de peinture blanche, la statue s'inspire des sculptures de la dynastie Song. Sur le chignon du bodhisattva Guanyin se trouve une petite statue du Bouddha Amitabha. Le bodhisattva tient une perle de sagesse mani dans sa main droite et un vase dans sa main gauche. La légende raconte que l'eau pure du vase peut chasser les maux du monde terrestre.
Au pied de la statue du bodhisattva Avalokitesvara se trouve la Route de la Compassion, bordée de 18 pins. Au centre se trouve un grand chaudron de bronze appelé « Étang des Mille Vœux », où les touristes offrent de l'eau au bodhisattva Avalokitesvara.
Juste au pied de la statue de Guanyin se trouve un musée présentant plus de 100 statues de Bouddha liées à l'histoire du bouddhisme en Asie. Le bouddhisme est originaire d'Inde, fondé par Bouddha Shakyamuni au VIe siècle avant J.-C. Par la Route de la Soie et les voies maritimes, il s'est propagé en Chine, au Népal, au Tibet, en Birmanie, en Corée et au Japon.
Les œuvres du musée, couvrant une période allant du Gandhara à Dunhuang, en Birmanie, offrent aux visiteurs un aperçu des différentes périodes historiques. Les sculptures exquises et les couleurs immaculées soulignent la beauté et l'élégance de l'art bouddhiste asiatique.
La statue antique du Bouddha Shakyamuni exposée au musée présente un visage ovale, des cheveux ondulés et un fin cordon noué autour du chignon. Cet objet ancien, typique du visage du Bouddha, présente un style gréco-romain marqué, avec un nez droit et haut, des sourcils relativement bas et de grands yeux brillants légèrement tombants. Le Bouddha porte une épaisse robe aux plis grecs typiques. Avec une taille proche d'une personne réelle, une silhouette équilibrée, des expressions vives et des détails réalistes, la statue est devenue un chef-d'œuvre de la fin de la dynastie kouchan (l'empire kouchan, qui existait entre le Ier et le IIIe siècle). Le milliardaire Li Ka-shing a construit ce musée en combinant des objets anciens et modernes, avec la volonté de raconter l'histoire du bouddhisme et son évolution à travers l'histoire.
Situé dans un vaste espace entre montagnes et collines, à l'écart de l'agitation du monde, le monastère de Tsz Shan vous offre un moment de détente à chaque pas. C'est une destination incontournable pour les touristes de passage à Hong Kong.
Source : https://hanoimoi.vn/tu-vien-tsz-shan-chon-thien-tinh-giua-nui-rung-685463.html
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