Au troisième trimestre, les ventes de Louis Vuitton et Dior ont ralenti tandis que Gucci et Yves Saint-Laurent ont mien diminué.
Considérée comme un baromètre de l'industrie du luxe, la situation des affaires au cours des 3 derniers mois du groupe LVMH - qui possède de nombreuses marques telles que Louis Vuitton, Dior, Tiffany - n'a plus été aussi solide qu'au premier semestre.
Plus précisément, le chiffre d'affaires du troisième trimestre, récemment annoncé, atteint 19,96 milliards d'euros, en hausse de 9 % par rapport à la même période en 2022. Ce chiffre est nettement inférieur à la croissance de 17 % enregistrée au premier semestre de cette année. Les ventes des piliers de LVMH, tels que la maroquinerie et la mode de luxe, n'ont pas fait exception, n'augmentant que de 9 % au dernier trimestre, contre 20 % au cours des six premiers mois.
D'autres entreprises ont été encore plus touchées, comme le conglomérat français Kering qui a vu ses ventes chuter de 9 % au troisième trimestre, à 4,46 milliards d'euros. Le PDG François-Henri Pinault a attribué ce recul à l'impact des décisions visant à renforcer l'exclusivité de ses marques, ainsi qu'à des défis externes, notamment un environnement macroéconomique défavorable et une baisse de la demande de produits de luxe.
Une boutique Gucci à Berlin, en Allemagne, le 22 janvier 2021. Photo : Reuters
Gucci, voici la moitié des activités mondiales de Kering, a vu son chiffre d'affaires chuter de 7 % au troisième trimestre. Gucci étant l'une de ses marques les plus louables, cette sous-performance a pesé sur le résultat d'exploitation global de Kering. Une autre filiale, Yves Saint-Laurent, a également montré des signes de faiblesse, avec des ventes en baisse de 12 %.
Les analystes du secteur du luxe s'inquiètent du pouvoir d'achat du marché chinois, qui avait été une aubaine pour Gucci, Dior et Louis Vuitton jusqu'en 2020. La reprise est lente depuis la levée du confinement en début d'année. « Le marché horloger chinois s'est redressé plus lentement que prévu », a déclaré Sylvain Dolla, PDG de Swatch Group, propriétaire de la marque horlogère Tissot.
Hermès, en revanche, affiche de bonnes performances. Au troisième trimestre, la marque française de maroquinerie a enregistré une hausse de ses ventes de 15,6 % sur un an, après une hausse de 25 % au premier semestre. Le directeur financier, Eric du Halgouët, a déclaré que l'activité en Chine, à Macao, à Taïwan et à Hong Kong était « solide ». Hermès a toutefois reconnu que la Chine restait confrontée à des défis macroéconomiques à court terme.
« Le potentiel de croissance à long et moyen terme reste fort », ajoute Du Halgouët. Ces prévisions encouragent Hermès à poursuivre ses investissements pour ouvrir un à deux magasins par an. L'entreprise prépare l'ouverture d'un magasin à Chengdu, principalement pour vendre des sacs à main à ceux qui n'ont pas encore voyagé en Europe.
Phien An ( du Monde )
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