Pourtant, dans une société en pleine mutation, la gentillesse est parfois remise en question. Quand on fait une bonne action, on demande : « Tu l'as filmée et postée sur Facebook ? » Quand on aide les autres, certains murmurent : « Il doit y avoir une raison. » Même ramasser des objets perdus et les rapporter est considéré comme « naïf ». Je ne sais pas depuis quand les gens ont peur d'être traités de gentils. Ce qui est juste est considéré comme stupide. Ce qui est honnête est considéré comme mal. Si vous faites quelque chose de bien, on vous demande : « Tu ne sais pas faire ? » Si vous refusez un cadeau, on vous traite de « snob ». Ce qui est mal devient intelligent, ce qui est juste devient étrange. C'est vraiment étrange.
La gentillesse n'est pas une chose noble. C'est vivre avec intégrité. Ce n'est pas prononcer un seul mot. C'est faire de bonnes actions sans que personne ne le voie. En Occident, les gens sont habitués à vivre ainsi. Pendant la saison des inondations, les vendeuses au marché ramassent du riz et des nouilles pour les distribuer. Nul besoin de lettres de remerciement, personne n'en parle dans les journaux. Quand quelqu'un perd de l'argent, certains étudiants le retrouvent et le rendent, sans demander de récompense ni prendre de photos. Ils disent juste une phrase : « Ce n'est pas à toi, pourquoi le garder ? » C'est de la gentillesse discrète. Et plus une chose est discrète, plus elle est précieuse.
Quelqu'un m'a demandé : « Y a-t-il une perte à vivre une vie bienveillante ? » Je n'ai pas répondu tout de suite, car parfois, j'avais le cœur serré. J'ai vu des gens honnêtes isolés, des choses mauvaises louées et des choses bonnes ridiculisées. Mais en y repensant, je ne peux pas lâcher prise à cause de tout cela. Si je ne peux pas garder la bonté dans mon cœur, que me reste-t-il ?
Le président Ho Chi Minh a dit un jour : « Si vous avez de la vertu mais pas de talent, il est difficile de faire quoi que ce soit, mais si vous avez du talent mais pas de vertu, c'est inutile. » Plus on vit, plus on comprend la véracité de ce dicton. Le talent s'apprend, mais la vertu se cultive tout au long de la vie. Une personne vertueuse n'exploite pas les autres. Ne convoite pas ce qui ne lui appartient pas. N'utilise pas le nom du service pour s'enrichir. Être capable d'agir ainsi, c'est déjà faire preuve de bonté.
Dans toute société, il y a du bon et du mauvais, du bien et du mal, du noir et du blanc. Mais si les bons se taisent, le mal prendra le dessus. Vivre bien, ce n'est ni donner l'exemple, ni se vanter. Vivre bien, c'est ne pas avoir honte de soi. Ainsi, plus tard, lorsque vos enfants vous demanderont : « Comment viviez-vous à l'époque ? », vous pourrez répondre sans gêne.
J'ai vu un jour une mère envelopper dans le sac de son enfant un papier sur lequel était écrit : « Si tu vois quelqu'un tomber, aide-le. Si tu vois quelqu'un souffrir, aide-le. Si tu vois quelqu'un faire quelque chose de mal, ne le suis pas. » Ce papier n'a pas de raisonnement profond, mais il suffit à apprendre à quelqu'un à « devenir quelqu'un de bien ». La gentillesse, c'est comme ça. Elle commence à la maison. Dans notre façon de parler. Dans notre façon d'aller au marché, de marcher dans la rue et d'interagir avec les autres. Ne jurez pas, ne bousculez pas, ne rivalisez pas pour avoir le dessus. Rien que ça, la société sera bien plus facile à vivre.
Les personnes bienveillantes n'ont pas besoin d'être riches, ni d'avoir du pouvoir. Il leur suffit d'avoir du cœur, et la bonté, même si elle n'est pas bruyante, a le pouvoir de se propager, comme une flamme qui passe d'une main à l'autre. Une personne bienveillante fera croire en ce qui est juste à deux autres personnes, puis à trois, puis à cinq, puis à dix. Ainsi, la bonté ne sera plus une affaire personnelle, mais un mode de vie. Personne ne se moque de nous parce que nous sommes bienveillants. Si quelqu'un rit, c'est parce qu'il ne comprend pas. Mais ceux qui ne comprennent pas, un jour, comprendront. Quant à nous, garder un cœur droit à une époque où tout bascule facilement, c'est déjà une réussite.
Jusqu'ici, je me souviens de ce qu'un vieil homme a dit un jour : « La chose la plus difficile à faire en tant qu'être humain est de garder son cœur pur. Mais une fois que vous l'aurez gardé pur, vous aurez une place où que vous alliez. » Cela semble simple, mais profond et tellement vrai.
TN
Source : https://baoangiang.com.vn/lam-nguoi-tu-te-a425981.html
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