Le Hamas libère deux otages américains, Israël affirme que la guerre continuera

Un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu indique que les femmes ont été emmenées dans la région de Nahal Oz, près de la frontière avec Gaza, et étaient en route vers une base militaire dans le centre d'Israël.

D'autres otages étrangers seront libérés

Les deux otages, originaires d'Evanston, une banlieue de Chicago dans l'Illinois, sont les premiers à être libérés depuis que les militants du Hamas ont pris d'assaut Israël il y a près de deux semaines, tuant 1 400 personnes et prenant environ 200 otages, ont rapporté les médias américains.

Abou Ubaida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a déclaré que les otages avaient été libérés grâce aux efforts de médiation du Qatar. Une source proche des négociations a indiqué que la libération des deux Américains était « une première étape et que des discussions étaient en cours pour d'autres libérations ».

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré qu'une équipe de l'ambassade des États-Unis en Israël rencontrerait prochainement deux Américains libérés. Il a précisé que dix Américains étaient toujours portés disparus après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Le président Joe Biden a remercié le Qatar et Israël dans un communiqué pour leur coopération afin d'obtenir la libération du couple. Un porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré que cette libération intervenait « après plusieurs jours de communication continue » et que le dialogue sur cette libération se poursuivrait.

Le Comité international de la Croix-Rouge a déclaré avoir facilité la libération des otages en les transportant de Gaza vers Israël. La chaîne de télévision israélienne Kan a rapporté que les deux femmes possédaient la double nationalité israélienne et américaine.

Le Hamas avait précédemment déclaré que les captifs « étrangers » étaient des « invités » et seraient libérés. Un communiqué de l'armée israélienne publié plus tôt dans la journée indiquait que la plupart des otages étaient vivants.

Israël a juré de détruire le Hamas à Gaza et a bombardé la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines, laissant les 2,3 millions d'habitants de la zone assiégés et interdisant le transport de nourriture, de carburant et de fournitures médicales .

Le secrétaire général de l'ONU a visité vendredi le poste frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte et a déclaré que l'aide humanitaire devait être autorisée à passer dès que possible.

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'au moins 4 137 Palestiniens, dont des centaines d'enfants, ont été tués et 13 000 blessés à Gaza. Les Nations Unies ont indiqué que plus d'un million de personnes se sont retrouvées sans abri depuis le début des hostilités.

« La guerre continuera »

Dans un autre développement, l’armée américaine est de plus en plus attaquée en Syrie et en Irak depuis le 7 octobre, ce qui suscite des inquiétudes quant au potentiel d’escalade et de propagation de la violence au Moyen-Orient.

De plus, un navire de guerre de la marine américaine a intercepté jeudi quatre missiles et plus d'une douzaine de drones tirés par les forces houthies au Yémen vers Israël.

Israël masse actuellement des chars et des troupes près de la bande de Gaza en prévision d'une offensive terrestre. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que la réalisation des objectifs d'Israël ne serait ni rapide ni facile.

« Nous renverserons le Hamas. Nous détruirons ses infrastructures militaires et gouvernementales. Ce ne sera pas une période facile. Cela nous coûtera cher », a-t-il déclaré devant une commission de la Knesset.

Il a ajouté que la phase suivante prendrait plus de temps pour parvenir à une « situation sécuritaire complètement différente », sans menace pour Israël depuis Gaza. « Pas un jour, pas une semaine et malheureusement pas un mois », a-t-il déclaré.

Hoang Anh (selon Reuters, CNN, AP)

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