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Il faut une politique pour attirer les ressources humaines de l'industrie des semi-conducteurs à l'étranger

VnExpressVnExpress11/10/2023


Au cours des cinq prochaines années, l'industrie vietnamienne des semi-conducteurs aura besoin de 50 000 ingénieurs, dont 80 % à Hô-Chi-Minh-Ville, mais la formation ne peut pas suivre, il faut donc une politique pour les attirer de l'étranger, selon le Dr Tran Du Lich .

Le contenu a été présenté par le Dr Tran Du Lich lors de la conférence scientifique sur la restructuration de l'industrie de la ville organisée par l'Institut d'études du développement de Ho Chi Minh-Ville et le Département de l'industrie et du commerce le 11 octobre.

Le Dr Tran Du Lich s'exprime lors de la conférence du 11 octobre. Photo : An Phuong

Le Dr Tran Du Lich s'exprime lors de la conférence du 11 octobre. Photo : An Phuong

Le Vietnam est considéré comme un marché potentiel pour la fabrication de puces et de composants semi-conducteurs. Selon le cabinet d'études Technavio, le marché vietnamien des semi-conducteurs devrait croître de 1,65 milliard de dollars sur la période 2021-2025, avec un taux de croissance annuel d'environ 6,5 %. Ces dernières années, plusieurs grandes entreprises internationales, telles qu'Intel, Samsung et Synopsys, ont investi dans la production de puces semi-conductrices au Vietnam. Des entreprises nationales, comme FPT et Viettel, ont commencé à participer à la recherche et à la production de puces pour répondre aux besoins nationaux et à l'exportation.

Bien que les usines de semi-conducteurs au Vietnam aient connu une forte croissance et attiré des investissements étrangers ces derniers temps, le plus grand obstacle auquel l'industrie est confrontée aujourd'hui est le manque de main-d'œuvre qualifiée.

Selon le Dr Lich, au cours des cinq prochaines années, l'industrie vietnamienne des semi-conducteurs aura besoin d'environ 50 000 ingénieurs, dont 40 000 à Hô-Chi-Minh-Ville. Cela signifie que le pays a besoin de 10 000 personnes chaque année, mais que les ressources humaines nationales ne peuvent en couvrir que 20 %.

« Si la formation ne suffit pas, d'où viendront les ressources ? », a demandé le Dr Tran Du Lich. Selon lui, pour résoudre ce problème, il est nécessaire de mettre en place une politique visant à attirer vers la ville les ressources humaines disponibles d'autres régions.

Partageant le même point de vue, M. Nguyen Anh Thi, directeur du conseil d'administration du Parc de hautes technologies de Hô-Chi-Minh-Ville, a déclaré que, compte tenu de la taille du pays, la ville a toujours été un lieu d'attraction des talents depuis de nombreuses années. « Nous devons nous développer et mettre en place des politiques pour attirer des talents du monde entier », a-t-il ajouté.

Selon M. Thi, dans le secteur des semi-conducteurs, le principal problème réside dans les ressources humaines. La ville doit donc mettre en place une politique visant à inciter les ingénieurs du secteur, notamment les étrangers et les Vietnamiens travaillant à l'étranger, à revenir au pays. La ville peut les exonérer de 50 à 100 % de l'impôt sur le revenu pendant au moins les cinq premières années.

Ingénieurs vietnamiens travaillant dans une usine Intel Products. Photo : IPV

Ingénieurs vietnamiens travaillant dans une usine Intel Products. Photo : IPV

Le Dr Lich estime que la ville a actuellement une formidable opportunité d'attirer les « experts du secteur des semi-conducteurs et de la conception de micropuces ». « De nombreux experts affirment que la ville est un véritable gâteau chaud, mais si elle n'est pas bien gérée, elle refroidira et l'opportunité sera perdue », a déclaré M. Lich.

Selon les experts, la ville doit adopter des politiques appropriées pour attirer les investisseurs. Lorsque les industries de haute technologie s'implanteront en nombre suffisant, les industries à forte intensité de main-d'œuvre et de foncier seront automatiquement remplacées. Dès lors, les problèmes de pénurie de terrains et de loyers fonciers élevés ne constitueront plus un obstacle pour attirer les investissements.

Le Vietnam est considéré comme doté d'un écosystème de semi-conducteurs en plein essor, avec le potentiel d'améliorer sa position dans la chaîne d'approvisionnement mondiale. Selon les statistiques de février du Bureau du recensement des États-Unis, les revenus des puces importées du Vietnam sur le marché américain ont augmenté de 74,9 %, passant de 321,7 millions USD en février 2022 à 562,5 millions USD un an plus tard, représentant 11,6 % de part de marché.

Jouant un rôle important dans l'industrie mondiale des semi-conducteurs, le Vietnam se concentre principalement sur l'assemblage, les tests et le packaging. Selon les experts en ressources humaines du secteur des semi-conducteurs, il s'agit d'un défi pour le Vietnam dans la valorisation de sa chaîne d'approvisionnement en puces. Actuellement, l'équipe d'ingénierie vietnamienne ne compte qu'environ 5 000 personnes, ce qui est très peu par rapport à ce marché de 100 milliards de dollars.

Le Tuyet



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